La famille le redoutait, la décision est tombée : le tueur de Timothy Bonnet ne sera pas jugé

Timothy Régine Bonnet

Sultan Niazi, qui, le 31 août 2019, a tué Timothy Bonnet, 19 ans, à la station de métro Laurent-Bonnevay de Villeurbanne, ne sera finalement pas jugé : la Justice l’ayant reconnu pénalement irresponsable, il sera interné dans un hôpital psychiatrique. Régine Bonnet, la grand-mère du jeune homme - vaillante mère de famille de huit enfants - qui l'a appris par la presse, a la voix brisée au téléphone. Pour elle, c’est « comme si Timothy était tué une deuxième fois ». Bien sûr, comme le dit son fils, un jugement ne leur aurait pas rendu Timothy. Mais elle se sent « volée ». Elle revient sur l’itinéraire de ce migrant afghan de 34 ans, toxicomane, arrivé une première fois il y a dix ans, en France, puis qui a transité en Italie, au Royaume-Uni… avant de retourner en France. C’est parce qu’il a cru voir en Timothy un individu qui l’avait insulté en Angleterre - Timothy n’y a jamais mis les pieds - qu’il l'a poignardé. Et aussi parce que « des voix » lui ont commandé d’exécuter ceux qui ne « lisent pas le Coran ». Huit autres personnes ont été blessées, Timothy, qui était venu de Savoie pour se rendre au festival de musique Woodstower de Lyon, a succombé. Titulaire de deux CAP, de boulangerie et de chocolaterie - parce qu’il était le « meilleur élève, il avait été désigné pour faire un mois de stage dans les cuisines de l’Élysée sous François Hollande » -, il suivait une formation de traiteur au moment du drame. « Il méritait une belle vie », rajoute sa grand-mère, tristement.

Lors des obsèques, le maire de son village, Bonvillard, près d’Albertville, avait pris la parole, dénonçant « un acte odieux et inqualifiable : Nous attendons que la Justice fasse son travail pour qu’une telle chose ne se reproduise plus ». Sauf que dans cette affaire, qui pour Régine Bonnet s’apparente clairement à l’affaire Sarah Halimi, la qualification terroriste n’a pas été retenue. La grande confusion mentale du meurtrier, aggravée par la prise de cannabis, a finalement abouti à l'irresponsabilité pénale.

Et aujourd’hui, Régine Bonnet s’interroge douloureusement : « Et quand un psychiatre, le jugeant calmé par les traitements, décidera de le relâcher, qu’arrivera-t-il ? »

Régine Bonnet ne fait pas partie des parents de victimes qui ont témoigné, dimanche, lors du grand meeting d'Éric Zemmour au Trocadéro. Mais elle s’emporte en évoquant la polémique autour du slogan « Macron assassin ! » Comme si le scandale était là. Pour elle, elle n’a toujours pas digéré cette petite phrase odieuse, lancée après le drame, au micro d’Europe 1 par Serge July et Olivier Duhamel : évoquant l’assassinat de Timothy, ils avaient parlé l’un et l’autre de « non-événement »… de ces « non-événements qui sont présentés immédiatement comme des événements, et qui à eux seuls, avant qu’on réfléchisse, fabriquent du populisme d’extrême droite » (Olivier Duhamel).

Le Progrès, quelques jours après le drame (3 septembre 2019), posait la question : « Agression sanglante de Villeurbanne : y a-t-il eu une faille ? » En effet, selon le journal, « la dangerosité de l’auteur des coups de couteau était connue depuis de nombreux mois mais sa prise en charge n’a pas été à la hauteur du risque ».

Faille dans la faille, pourrait-on rajouter, en quoi était-ce à la France de le « prendre en charge » ? En quoi est-ce encore aujourd’hui à la France de le soigner alors qu’il a tué l'un de ses enfants ? Que faisait alors cet Afghan fou et drogué sur le sol français ? Que fait encore aujourd'hui cet Afghan fou, drogué et désormais meurtrier sur ce même sol français ?

De faille en faille, de non-événement en non-événement, il n’est guère étonnant que de nombreux Français s’interrogent sur l’impéritie de l’État et demandent des comptes, parfois, il est vrai, en des termes peu châtiés, maniant de façon regrettable la métonymie et le raccourci, que n’auraient pas choisis Madame de Sévigné ni Sœur Emmanuelle. Mais puisqu’il est question, ces temps derniers, d’ouïe et d’audition, il serait bon que ces Français soient écoutés.

Pour Régine Bonnet, l’assassinat de son petit-fils Timothy par un réfugié afghan s’apparente à l’affaire Sarah Halimi

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

93 commentaires

  1. Cette grand mère a raison ! Ce ne sont pas les paroles des participants au mega meeting de Zemmour qui sont choquantes, mais tous ces morts, dont le dernier en date, Colonna, est un exemple. On peut toujours argumenter que Colonna était un assassin, mais toutes les autres victimes ? L’Etat est censé assurer la sécurité des biens et des personnes : et qui représente l’Etat si ce n’est le président de la république ? Il faut assumer ses responsabilités et pas jouer seulement au gamin capricieux !

  2. Familles des victimes mises à l’écart, jugement d’un criminel selon son état de santé mentale en écartant ainsi la gravité de ses actes, avenir très incertain quant à la surveillance d’un potentiel récidiviste par des services débordés,… tout le programme de l’Institut pour la Justice (IPJ), le seul à ma connaissance capable de se concentrer sur, d’abord, les victimes. Depuis sa création, trois présidents se sont succédé, chacun ayant affirmé son appui dans ce sens….et voilà!

  3. Cette répétition du mépris des victimes et de leurs familles est tellement écœurante que tout électeur doté de raison et de cœur devrait, comme un seul homme, porter Zemmour à la présidence.

  4. C’est tout-à-fait ça, pour la famille Bonnet, Timothy a été tué une seconde fois !
    Il n’y a pas de mot pour décrire la douleur de cette famille, en plus d’être trahie par la justice.
    On n’a vraiment l’impression que la France n’est devenu qu’un hôpital psychiatrique à ciel ouvert.

    • Dans toutes ces affaires de meurtres « par un fou » c’est la famille de la victime qui est condamnée et à perpétuité encore, jamais jusqu’à leur dernier souffle les familles ne pourront oublier la mort d’un être cher et sa deuxième mort orchestrée par une justice INJUSTE.

    • La violence et la sauvagerie en voie de banalisation ….? Apparemment oui, si le même, incapable d’apporter la sécurité, est reconduit !

  5. Il n’est pas forcément fou. Ses codes de vie, liés à sa culture et sa religion, font qu’ils sont hors de notre compréhension. Si on lui demandait son avis sur notre état psychique occidental, la folie changerait de camp

    • C’est vrai, mais il est surtout extrait de son milieu naturel pour être plongé dans un autre. C’est tout le problème de l’immigration musulmane.

  6. Je suis étonné car ce sujet n’a pas été abordé dans « plus belle la vie », « cette série citoyenne qui aborde des sujets de société importants dont on ne parlait pas ailleurs ». Mes pensées à la famille.

  7. Profitez des élections prochaines pour exprimer votre ras le bol de la justice, votez massivement E Zemmour, sinon continuez à voter pour les pourris au pouvoir !!!

  8. A l’ époque de la peine de mort , même les fous réfléchissaient à deux fois avant de commettre leur acte .

  9. Les frontières de la France doivent être surveillées et toute personne entrée illégalement ou commettant la moindre infraction pénale renvoyée à ses frais dans son pays d’origine. Pour cela, il faut que chaque entrant soit possesseur d’un billet retour ou dépose une caution équivalente.

    • Oui, mais on va vous répondre que le droit International, dont nous avons signé les traités, ne permet pas cela, et que le pays d’origine peut se permettre de refuser d’accueillir son ressortissant, quel que soit le motif de son retour forcé….

    • et il serait bon aussi de sanctionner durement les bobos gauchos qui aident ces « chances  » pour la France. je persiste a dire que nous allons tout droit vers la guerre civile, mais c’est vrai je suis de droite

  10. Quand je pense qu’il suffit de modifier légèrement la loi pour qu’un criminel soit jugé « en non capacité d’être jugé » soit, certes envoyé en centre de soins psychiatrique, dès qu’il ira mieux, qu’il soit traduit devant ses juges et jurés pour y être condamné : que plus jamais un psychiatre décide de libérer un assassin. Cette loi existe aux USA.

    • Les psychiatres sont des parasites de la société ! Ils jugent sur l’état affiché du sujet et non sur son impact dans la société. Ce type est un nuisible social il faut le sortir définitivement de cette société ! Les fous d’Allah sont irrécupérables ! Formatés par le coran ( qu’il faut lire ) et le conditionnement des imams.

      • « Les psychiatres sont des parasites de la société ! » Certes, mais sils sont surtout la béquille de magistrats qui peuvent ainsi se défausser d’un problème en toute légalité.

  11. Ben voyons on commence a avoir l’habitude , tous ces assassins sont maintenant fous , sous l’emprise d’une drogue j’en déduis que le coran rend fou .Encore un qui sera choyé dans nos hôpitaux puis relaxer , un pour qui nous paierons .Vite Zemmour pour remettre de l’ordre dans ce pays et sauver les français de ces racailles .

  12. Le terme de réfugié ou de migrant utilisé par les commentateurs devrait être remplacé par un terme plus exact, celui de clandestin ce qui est tout de suite moins « sympathique »
    Ces clandestins sont majoritairement des hommes provenant de régions où pourtant seul l’homme est bien traité, au contraire des femmes et des enfants laissés sur place
    Et leur présence sur le sol français a des motifs souvent peu glorieux (tels les érythréens qui fuient le service militaire)
    Donc pas de compassion

  13. Question : N’y aurait-il dans ce pays quelques juges et experts psychiatrique à enfermer ? Et tant pis pour la censure ..

  14. Soutien total à cette famille – nos hôpitaux psychiatriques seront bientôt réservés qu’à ces assassins que la justice n’a pas le courage de condamner par idéologie ou manque de courage, sans une once de considération pour des parents dévastés par le chagrin car leur fils ou petit fils a croisé le chemin d’une chance pour la France – le 10 Avril peut tout changer, ne laissons pas passer cette occasion pour changer les choses et ce système.

    • C’est maintenant connu des avocats et cela fait jurisprudence. Il faut plaider la folie. L’internement en asile psychiatrique est encore plus réversible que la prison. Ce n’est pas d’aujourd’hui. Claude Lang en a bénéficié, grâce à son frère Ministre à l’époque. Et en plus cela a permis à ce dernier de capter l’héritage. Le Nancéiens s’en souviennent.

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