La campagne d’Emmanuel Macron commence à Poissy et en terrain conquis

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À en croire son propre entourage, la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron devrait être courte. Ce qui est, somme toute, assez logique lorsqu’on entre plus que tard dans l’arène. Et puis, tel que ne cesse de le rappeler le même entourage, le Président sortant a mieux à faire : sauver la paix dans le monde, par exemple.

Pourtant, entre deux coups de téléphone à Vladimir Poutine, qui doit probablement jouer au morpion tout en faisant semblant de l’écouter – au contraire du Premier ministre israélien Naftali Bennett, du président turc Recep Erdoğan, tous deux connus pour l’indépendance de leur politique étrangère, et surtout de son homologue américain Joe Biden –, Emmanuel Macron se décide enfin à aller à la rencontre des Français, ce lundi 7 mars.

Est-ce l’influence russe ? Cette première visite à Poissy a tout de la virée en villages Potemkine, cette bourgade des Yvelines ayant voté, en 2017, à 30 % au premier tour et à 80 % au second pour Macron. Une visite sans risque : nous sommes loin de Béziers ou d’Hénin-Beaumont.

En revanche, il n’est pas prévu d’y tenir un meeting, mais une de ces causeries que le Président affectionne tant, après sa tournée des popotes, à l’occasion de laquelle il tenta de recoller les morceaux, la jacquerie des gilets jaunes oblige. Ainsi, face à près de trois cents citoyens sélectionnés par Karl Olive, le maire de Poissy, un LR mais soutenu par LREM, le candidat se fera un plaisir de répondre, trois heures durant, à ces citoyens dont l’édile assure qu’ils constituent, rapporte le JDD, « un panel représentatif de la ville de Poissy ». Car Karl Olive se targue « d’une relation de proximité formidable avec le président de la République » (Libération, 7/3/2022).

Bref, pour Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, macroniste de longue date et de stricte observance, « l’idée est d’être mis en situation avec des Françaises et des Français qui auront à cœur de poser toutes les questions qu’ils auront envie de poser » (Libération, 7/3/2022). Vraiment, toutes ? Quoi qu’il en soit, on espère qu’il sera plus convaincant avec son cher public qu’avec l’homme du Kremlin…

Un Vladimir Poutine bien utile, qui lui permet d’engager une campagne électorale réduite au strict minimum syndical. D'ailleurs, rapporte le site RTL, un proche du Président-candidat de confier : « On ne restera pas jusqu’à minuit, parce qu’on a une crise à gérer… » Les Pisciaçais et Pisciaçaises comprendront. C’est vrai, quoi, déjà qu’Emmanuel Macron nous fait l’aumône de se représenter, n’hésitant pas à se sacrifier pour notre bien, il ne faudrait pas qu’en plus, il mouille la chemise plus que de raison. La vérité, c’est qu’on ne le mérite pas.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

58 commentaires

  1. S’il est réellement à 30 % dans les sondages il devrait sans problème remplir le Stade de France pour un Meeting à sa mesure super grandiose, et en rajoutant des chaises tout autour de la pelouse….Vu qu’il n’a pas dépensé un euro pour sa campagne, il peut louer à nos frais…

  2. Si ce CANDIDAT de dernière heure ne fait pas campagne comme les autres, c’est parce qu’il a compris qu’il n’a pas et n’aura jamais cette force qui émane de La RECONQUÊTE à chaque meeting. Il a été la risée du pays et du monde, il s’exposerait donc à de cuisantes humiliations. Son mandat a été catastrophique et ruineux pour un pays déjà en difficultés, il faudrait être fou ou débile pour réélire une personne d’une telle incompétence en qui, plus personne n’a confiance.

  3. Son meeting à LUI se déroulera à huis-clos avec un auditoire choisi, c’est donc moins courageux et moins glorieux que de faire comme les autres CANDIDATS, il évite ainsi les dangereuses bousculades ou les « gifles » qui ne manqueraient pas d’arriver en cascades. Après la crise du CORONA-VIRUS qui l’a sur- occupé, à présent et quelle aubaine, il a une autre crise à gérer aux côtés de POUTINE qui, sans ce foutriquet devenu CHEF de GUERRE de grande envergure, ne pourra pas atteindre ses objectifs.

  4. Je n’avais pas envie de vomir, alors comme d’habitude j’ai zapper et suis allé sur You tube pour visionner l’ intervention de E.Z au meeting de Toulon.
    Comme à chaque fois j’ai eu des frissons me parcourant le dos lorsqu’il se référait à la France et je devais ne pas être le seul dans ce cas.
    Les français en âge de voter devraient tous faire l’effort de l’écouter, analyser et comprendre ses propos plutôt que de gober pour argent comptant les inepties et les mensonges des médias publics.

  5. Puisque le président gère si bien cette guerre, faisons lui confiance sur celle ci au delà du 24 avril. Afin de ne pas entraver son action, dédouanons le de toutes participations aux débats, nous n’avons d’ailleurs pas le choix c’est déjà fait. Réglons cette peccadille présidentielle entre nous et les candidats prétendants, mais sans lui. Une fois la ou le nouveau chef d’état élu, Mr Macron continuera officiellement à occuper de l’Ukraine, tandis que son successeur s’occupera de la France.

  6. Je peux déjà vous annoncer que le prochain quinquennat inaugurera un gouvernement d’au moins 200 ministres.
    Il faudra au moins ça pour récompenser tous les flagorneurs qui ont rejoint Macron !

  7. les invités triés sur le volet, les questions « mignonnettes » sans lien avec les soucis des français. On est loin de l’agressivité de certains journalistes vis à vis d’EZ. Et comme par hasard, il reprend les idées d’EZ. Il attendait le programme de ses adversaires pour s’en inspirer, il n’avait donc plus d’idées !!! Il est vrai que celles qu’il a émises au cours de son mandat n’ont pas été une réussite.

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