Journalistes agressés : la presse reste muette !

micro
Hier, alors qu’il couvrait la manifestation féministe du 8 mars, notre collègue Jordan Florentin a été agressé par une militante. Le but du reportage ? Demander aux manifestantes ce que signifie « être une femme » aujourd’hui. Une question légitime, alors que certains courants intellectuels expliquent que les attributs distribués par la nature ne sont qu’une construction sociale. Là-dessus, un homme et une femme se ruent sur notre collègue, ouvrent le sac de Jordan Florentin et explosent un micro de plusieurs centaines d’euros. Pas de dommages physiques mais plutôt un coup violent porté à la liberté d’expression et au droit d’informer. Un fléau qui frappe le métier de journaliste mais, très curieusement, surtout lorsque le journaliste en question officie dans un média « de droite ». Le même fléau n’est d’ailleurs dénoncé par la profession que lorsqu’il touche un journaliste qu’on va dire « de gauche », puisqu’il existe visiblement une catégorie « de droite ».

Cette situation, Baudouin Wisselmann la connaît bien. Fondateur de la chaîne YouTube VA+, il s’est fait agresser, il y a quinze jours, par une bande de « militants antifas » alors qu’il tournait un reportage à Saint-Étienne. « Ils m’ont traité de nazi et de provocateur puis en sont venus aux mains », témoigne le journaliste de Valeurs actuelles, qui ne cache pas une certaine lassitude : « Pour que des confrères s’émeuvent, il faudrait qu’on bosse pour Libé », analyse-t-il.

Et le cas n’est pas unique. N’est-ce pas, Geoffroy Lejeune, le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles dont la conférence à Sciences Po Lille avait été annulée en raison de pressions exercées par des bandes de l’ultra-gauche ? Une censure validée, en l’espèce, par le directeur de l’IEP qui avait déclaré sur sa page Facebook : «Il ne s'agit pas pour moi de juger ou d'évaluer les idées de cette personne mais simplement de partir d'un constat : le journal pour lequel elle travaille a été condamné en 2015 pour des faits particulièrement graves après la publication d'un dossier dont il avait été l'un des auteurs. » Il est ici fait référence à la condamnation en appel d'Yves de Kerdrel, alors directeur de publication de Valeurs actuelles, à 2.000 euros d'amende pour « provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms ». Le 27 avril 2021, France 3 annulait purement et simplement la diffusion d’un documentaire sur Jeanne d’Arc car la voix off était celle de… Charlotte d’Ornellas. Cette dernière qui avait fait l’objet, quelques années auparavant, d’une chronique insultante et ordurière de la part d’un « humoriste » de France Inter sans que cela ne provoque l’ire ou la condamnation des associations féministes habituelles.

Le journaliste « de droite », une espèce en danger ?

« La Droite forte veut des quotas de journalistes de droite sur les télés et les radios publiques. Chiche ! Lesquels ? » Ironiquement, Mathias Destal a mis le doigt sur le problème. Et pourtant, le journaliste de Marianne ne pouvait pas savoir, ce 13 juillet 2013, que la question méritait vraiment d’être posée et qu’elle susciterait un tel débat dix ans plus tard. Car si la gauche reste ultra-majoritaire dans le paysage médiatique, l’offensive de l’homme d’affaire Vincent Bolloré dans les médias a permis, non pas d’instituer un système paritaire, mais au moins de rééquilibrer légèrement la balance. « Il suffit que la gauche soit contestée pour qu’elle se sente assiégée. » En une phrase, le politologue Mathieu Bock-Côté a résumé l’état d’esprit général. Pendant ce temps, des journalistes de médias dits de droite sont agressés sans que cela n’émeuve personne, et surtout le ministre de la Culture, trop occupé à instrumentaliser l’Arcom pour faire taire CNews. Pendant que la gauche joue à se faire peur en imaginant le bruit des bottes, la droite demande simplement à faire son travail.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

12 commentaires

  1. C’est toujours la même histoire d’inversion des valeurs : c’est la gauche qui est maintenant haineuse et intolérante …. et pourtant il n’y a pas encore si longtemps j’étais plutôt de gauche (la gauche classique qui a permis une grosse partie du progrès social) mais maintenant c’est bien fini !!! Vive Boulevard Voltaire !!!!

  2. Comment voulez-vous que les autres journalistes facho-islamo-gauchistes défendent de vrais journalistes qui filment la réalité ? C’est curieux cette idéologie d’ultra-gauche : Elle est violente , sectaire , puante ! C’es la Pravda .

  3. Indifférence,laxisme, paresse intellectuelle, lâcheté,ou idéologie conditionnée, tel est le résultat d’une éducation subie depuis quelques décennies par nos populations. Supporter l’insupportable, sinon les insultes pleuvent. Sans être complotiste ou facho nauséabond, peut-on espérer, un jour peut-être, une grande lessive?

  4. Et si des observateurs bien entraînés, accompagnaient, en toute discrétion, les reporters et s’occupaient convenablement de ces individus histoire de les remettre en ligne de vol…

  5. Pas étonnant qu’il n’y a pas de réaction de la part des médias puisque depuis 1981 ils se sont engouffrés dans tous les domaines médiatiques , journaux, télés, radios donc ils ne roulent que pour ceux qui ont mêmes mêmes idées qu’eux ; c’est à dire à gauche toute

    • C’est exactement la même technique qui a été utilisée par les talibans en Afghanistan.
      Que des gens biens…

  6. Faut bien se rendre compte que la presse d’état à les jugements bien sélectifs. Cette Nupes haineux et d’une culture très douteuse, n’ont pas fini de nous indigner dont le début a été le refus de serrer la mains à un député opposant, tout le reste à été à l’avenant. Ça se vérifie tout les jours.

  7. Quand ils sont deux sur une interview de manif le mec qui filme doit repousser tous les crétins masqués qui tournent autour du micro et de l’interviewer. Un » taser « ou une bombe lacrymo peut largement faire l’affaire.
    pour ma part j’ai une préférence pour le « taser » utilisé avec rapidité et discrétion c’est redoutable.
    j’insiste sur la discrétion, gaffe aux portables.

  8. Ça n’étonne personne que ce soit ceux qui crient le plus fort : « il est interdit d’interdire »… qui justement interdisent de s’exprimer quiconque ne pense pas comme eux. Ce sont les « libres penseurs » qui interdisent de penser autrement qu’eux… et tous ces braves gens sont les premiers à voir des fascistes et de la dictature partout… Quant au candidat au remplacement du « patron » de la CGT, il trouve que du temps de Staline les Russes étaient heureux… 70 millions de morts, les Ukrainiens affamés, les goulags (version Russe des camps de concentration) ; tellement heureux qu’ils preferaient risquer leur vie pour tenter de fuir ce paradis… Mais, peut être qu’effectivement ce devait être un pays de cocagne puisque c’est à Moscou que Maurice Thorez, le courageux secrétaire du Parti Communiste Français, a déserté pour ne pas se battre pendant la dernière guerre…

  9. … « Journalistes agressés : la presse reste muette ! »
    Il manque à ce titre : la presse « gauchiste aux ordres » !

  10. Voilà un exercice journalistique parfait. Programme court, figures imposées et figures libres structure cet exercice.

    Merci Marc Eynaud.

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