« Je vais tout brûler, sur le Coran. Je vais te couper la tête » : une mère agresse le personnel des urgences pédiatriques de Poissy

Une jeune mère de famille de 20 ans « a explosé de colère » aux urgences pédiatriques de Poissy (Yvelines) et menacé de mort le personnel. Elle comparaissait devant le tribunal judiciaire de Versailles, le 22 décembre, relate 78actu.

Menaces de mort et crachat

Le lundi 7 décembre, la jeune mère de famille de 20 ans s’est présentée à l’hôpital accompagnée de sa fille de deux ans qui avait chuté de sa poussette et saignait de la bouche.

L’interne commence à ausculter l’enfant afin de s’assurer qu’il ne s’agissait pas de violences. La mère s’énerve et les insultes fusent, puis des menaces de mort : « Je vais partir dans un autre hôpital… Je vais revenir. Je vais tout brûler, sur le Coran. Je vais te couper la tête », vocifère-t-elle à une infirmière, un médecin et le chef de service, tout en crachant.

La petite sera finalement soignée à la Pitié-Salpêtrière (Paris – XIIIe) et la mère interpellée plus tard.

Des soignants obligés de travailler avec des agents de sécurité

Au tribunal, la présidente l’a rapidement interrogée : « Mais que veulent dire ces phrases, lancées à des soignants ? » L’agresseur s’est expliquée : « J’avais juste peur pour ma fille. Je voulais que l’on regarde sa bouche. Le médecin a commencé par son ventre. Il n’a pas fait les choses dans l’ordre. »

« Cela ne justifie en rien votre comportement », a répondu la juge. Quant au procureur de la République, il a dénoncé « une personne à qui tout devait être dû, tout de suite. Et qui se prend pour un médecin en plus ! Elle a fait à ces soignants un procès en incompétence ! Ce genre d’attitude oblige nos soignants à travailler avec des agents de sécurité. C’est une France à la dérive ! Et c’est inadmissible ! » et a demandé une peine de 12 mois de prison, dont six avec sursis.

L’avocat de l’accusée a tenté de justifier cette agression « conduite par le stress et la peur » car sa cliente venait de récupérer sa fille « enlevée en Algérie » pendant un an.

La femme a finalement écopé de 8 mois de prison avec sursis.

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