Immigration : dans un entretien au Point, Édouard Philippe martèle que « la crise de l’immigration n’a pas commencé »

Dans un entretien publié par Le Point le 12 janvier, l'ancien Premier ministre a livré sa vision de la politique actuelle et ses éventuelles ambitions pour 2023, soulignant, entre autres, que « la crise de l'immigration n'a pas commencé ».

Le maire du Havre, qui a retrouvé sa Normandie natale depuis qu'il a quitté Matignon, en juillet 2020, s'est fait discret, ces dernières années. On découvre pourtant dans l'entretien qu'il est bien loin d'être inactif : « Ça sert à réfléchir. C'est une période où j'apprends, je me prépare », explique-t-il, déclarant mettre à profit cette période pour développer « une pensée politique, une vision pour la France ».

Allié de la majorité, le président du parti Horizons entend soutenir le texte de loi sur l'immigration proposé par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, sans pour autant se priver d'une certaine réserve : « Mais imaginer que cela règle durablement la question est extravagant. La question, il faut la voir en large. C'est une poussée démographique incroyable en Afrique, en Asie centrale, et une Europe qui vieillit. Je ne suis pas le plus sarkozyste du lot, mais quand Nicolas Sarkozy dit que la crise de l'immigration n'a pas commencé, il a raison ! » Et d'ajouter qu'il serait prêt à modifier lois, Constitution et traités en ce sens : « Si vous voulez faire une politique d'asile européenne, il faut que les pays européens se mettent d'accord et il faudra changer la Constitution. Il faut aussi s'interroger sérieusement sur l'accord franco-algérien. On peut même parler de la Convention européenne des droits de l'homme, de la Convention de Genève. Le cadre juridique tel qu'il est fixé et tel qu'il est interprété est un système qui contraint et qui empêche un changement radical. » Pour autant, Édouard Philippe ne considère pas que la proportion d'étrangers « soit démentiellement supérieure » à ce qu'elle était par le passé.

Une vision que le maire du Havre ne serait pas opposé à partager plus largement, lors de l'élection suprême en 2027.

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