Grand débat national V : l’anthropologie

famille

Je me rebelle et refuse d’être cantonné à quatre sujets imposés. Je vous offre en prime, grâce à Boulevard Voltaire, un cinquième sujet non sollicité : l’anthropologie.

Une des premières causes du malaise social dans lequel nous vivons est le délitement de la famille. Elle est le lieu des apprentissages, le refuge où l’on trouve soutien et protection. Elle est mise à mal par une idéologie anthropocentrée qui vise à éradiquer tout intermédiaire entre l’homme et son désir que satisfera immanquablement le marché (c’est lui qui l’a suscité). La famille est le seul rempart un peu efficace contre cette idéologie. (C’est, en outre, faire peu de cas du besoin de transcendance auquel l’homme aspire que d’imaginer réduire ses aspirations à la seule satisfaction de ses désirs matériels.)

Le premier souci d’une société saine devrait être de préserver la famille.

Même si la nuptialité est en chute, des politiques de prévention du divorce devraient être mise en œuvre, d’abord par une réelle éducation affective et sexuelle à l’adolescence, qui ne se borne pas à des conseils techniques et des prescriptions prophylactiques, mais aborde aussi la sexualité engageant la responsabilité de chacun et surtout comme un beau langage s’il véhicule des sentiments. Ensuite, des préparations au mariage, au PACS ou à l’arrivée d’un enfant, toujours en axant le propos sur la responsabilisation des personnes adultes sur le projet un peu fou, parfois subi, de fonder une famille. Enfin, tant que l’un des époux n’est pas toxique et dangereux pour l’autre ou les enfants, promouvoir des démarches de médiation afin de préserver l’intérêt des enfants, qui est de vivre et d’être élevé dans la concorde par son père et sa mère dans un seul foyer.

Qui se satisfait de plus de deux cent mille avortements par an en France ? C’est un échec de la société tout entière. Qui accepte, dans une société démocratique, que l’avortement soit un sujet aussi clivant, aussi explosif ? Le débat n’est pas possible, tant l’hystérie, le mensonge et le déni supplantent la raison, jusqu’à justifier une très totalitaire pénalisation des opinions dissidentes. Ce serait bien que la réduction de ce nombre ahurissant soit un objectif de santé publique. Ce serait bien que les faits et la raison s’invitent dans ce qui tient plus du pugilat que du débat.

Bien sûr, l’abrogation de la loi Taubira ouvrant le mariage aux personnes de même sexe est indispensable. Cette loi est la porte ouverte à toutes les transgressions, qui sont dans le plan de route des « progressistes », qui portent atteinte à la filiation et à l’indisponibilité du corps humain : procréation médicalement assistée sans père, gestation pour autrui. Il faudrait, par ailleurs, sanctuariser dans notre Constitution cette indisponibilité du corps humain. Mettons dans le même sac des transgressions à éviter à tout prix : la PMA post-mortem, l’autoconservation des ovocytes, les expériences scientifiques sur les embryons.

La vie a une fin. Donnons à chacun la possibilité qu’elle soit aussi douce que possible, sans la hâter. Cela passe par le développement de soins palliatifs de qualité qui sont très inégalement accessibles. Le suicide assisté, l’euthanasie, qui prétendent incarner un « droit de mourir dans la dignité », feraient de nos soignants des bourreaux.

En outre, il faut rendre l’école à sa mission : apprendre à lire, à écrire, à compter. Cela passe par un grand ménage rue de Grenelle, où tant d’idéologues sévissent. Une suggestion : interdire qu’un enseignant puisse rester plus de trois ans sans être confronté à une vraie classe.

Enfin, il y a un monopole de fait sur la culture, exercé par des marxistes et assimilés. Une meilleure gouvernance des médias, une pluralité assumée dans le monde de la création et des relais qui lui sont nécessaire seraient bienvenues.

C’était le dernier épisode de la saison I. J’espère qu’elle vous a plu et vous a donné envie d’améliorer ce qui peut l’être.

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