Gare de l’Est : le suspect déclaré « irresponsable » dans un précédent meurtre
Que faisait l’assaillant en liberté ? Ce lundi 15 juillet, aux alentours de 22 heures, dans l’enceinte de la gare de l’Est à Paris, un homme de 40 ans sort un couteau et poignarde entre les omoplates un soldat de l’opération Sentinelle. Sérieusement blessé à l’épaule, le militaire a été évacué vers l’hôpital militaire Percy (Clamart). Son pronostic vital n’est pas engagé. L’auteur présumé du coup de couteau est rapidement interpellé et interné en unité psychiatrique. Selon les premières informations de l’enquête, cet homme, originaire du Congo et naturalisé en 2006, aurait visé délibérément un soldat « parce que les militaires tuent des gens dans son pays ». Il est déjà connu des services de police. Sur son casier figurent ainsi deux mentions pour violences sur conjoint et une mention pour meurtre en 2018. Dans cette dernière affaire, il avait finalement été déclaré pénalement irresponsable et avait donc échappé au procès. Il avait, néanmoins, fait l’objet d’un placement et suivi en psychiatrie, sans que l’on sache, pour l’heure, depuis quand et pourquoi il en est sorti. Cette nouvelle attaque au couteau relance le débat sur la responsabilité pénale et le manque de moyens en psychiatrie.
« Ce n’est pas normal que ça se reproduise »
L’histoire se répète. Le 12 janvier 2018, à la station Châtelet-Les Halles à Paris, Andy Brigitte, 22 ans, est tué dans les couloirs du RER. Le jeune Martiniquais est poignardé aux yeux de tous par Christian I., originaire du Congo. Deux ans et demi plus tard, la cour d’appel de Paris déclare le suspect pénalement irresponsable au moment des faits sur la base d’une expertise psychiatrique qui avait conclu à « une probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu’à actuellement ». S’il n’avait pas été jugé pour ce meurtre, les magistrats avaient toutefois ordonné son hospitalisation en unité psychiatrique. Mais six ans après, voilà que Christian I. récidive, cette fois-ci contre un militaire. « Ce n’est pas normal que ça se reproduise, s’indigne la mère d’Andy Brigitte, au micro de RTL, ce 16 juillet, quelqu’un comme ça, on ne le remet pas dans la nature. Sincèrement, je ne comprends pas. »
Une incompréhension partagée par de nombreux Français, comme le résume le député (RN) de la Somme Jean-Philippe Tanguy : « Je ne comprends pas comment une personne condamnée pour meurtre n’est pas internée en psychiatrie et suivie de manière très stricte. » D’autant plus que cette attaque à la gare de l’Est n’est pas sans rappeler d’autres tristes affaires. En mai 2023, une infirmière du CHU de Reims est ainsi poignardée à mort. Son assaillant, un homme d’une cinquantaine d’années, avait déjà blessé quatre personnes dans un centre de travail et devait être déclaré pénalement irresponsable dans cette affaire. Plus récemment, en décembre dernier, l’auteur présumé de l’attaque au couteau sur le pont de Bir-Hakeim (deux morts et deux blessés) était lui aussi connu des services de police et de renseignement. Il avait par ailleurs fait l’objet d’une injonction de soins. Avant le passage à l’acte, ces médecins considéraient qu’il « allait mieux », malgré de nombreux signaux d’alerte. Autant d’exemples qui illustrent malheureusement les failles du système psychiatrique français.
Manque de moyens
Une personne jugée pénalement irresponsable est ainsi placée en unité psychiatrique, mais sans durée de soins définie au préalable. Comme le résume Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la justice, sur son fil X, « à la différence de la prison, où la peine possède une durée précise, les malades mentaux n’ont pas de "peine". La durée de leur hospitalisation est donc très variable. Cela peut être 40 ans comme 18 mois. » Résultat : « tous les 6 mois, les médecins se réunissent et décident de la libération des malades. Je ne vous cache pas que la diminution continue du nombre de lits pousse plutôt à libérer les malades quand c'est possible. » En effet, outre une crise des vocations, la psychiatrie est confrontée à un manque criant de moyens.
En 2022, un quart des établissements psychiatriques ont ainsi dû fermer entre 10 et 30 % de leurs capacités d’accueil. Parent pauvre de la médecine, la psychiatrie a certes fait l’objet d’un plan de financement en 2019, mais demande toujours plus d’investissements afin d’accompagner et de suivre au mieux les patients. Pour ceux impliqués dans des affaires judiciaires et placés en unités de soins, Pierre-Marie Sève recommande donc « des moyens supplémentaires, certes, mais il faut plus ». « Sous prétexte que ces gens sont fous, on ne peut pas faire comme s'ils n'avaient pas commis de crime. Il faudrait donc envisager une durée minimale de soins, en fonction de la peine encourue », conclut-il.
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77 commentaires
Il y a une correction simple à apporter à cette façon de faire: si la responsabilité du malade n’est pas engagée, celle du professionnel « responsable à sa place » qui le laisse sortir devrait l’être.
Et ainsi, la récidive du sieur Ilongo devrait se traduire par la mise en garde à vue, puis en accusation du psychiatre assez inconséquent pour l’avoir fait sortir. Quelles qu’aient pu être ses raisons, matérielles ou idéologiques.
Même discours avec les JAP qui laissent sortir des criminels évidemment non repentis et éventuellement récidivants.
Car là réside la principale erreur de ces « juges des libertés »: leur rôle n’est pas de prendre en compte les droits des enfermés ( la justice restaurative!), mais bien de protéger la société!
Alors, quelle solution? Le rétablissement du bagne? Pourquoi pas, dispose-t-on d’une île loin de la métropole, une prison renforcée et un quartier psychiatrique d’où on ne ressorte pas. Mais cela semble limité aux crimes les plus sérieux. Ces drames quasi-quotidiens relèvent-ils d’un tel sérieux? Je vous laisse la réponse.
Gauchiste par formation, l’action judiciaire permet le renouvellement des crimes. L’art de « la passe à l’aile »vers le circuit médical complice est de plus en plus employé, déviant toute responsabilité de l’institution.
Si ce suspect est déclaré “irresponsable”, ce n’est plus un suspect donc c’est un “coupable irresponsable” ! Concernant l’irresponsabilité de ces assassins, c’est irritant de dire systématiquement qu’ils sont « irresponsables » alors que ce sont des fanatiques qui obéissent aux préceptes d’une religion archaïque et barbare. Cette espèce n’appartient pas et n’appartiendra jamais à notre monde mais malheureusement notre médiocre système juridique les conserve en nos murs inutilement alors que cette maladie est inguérissable mais nous coûte une fortune. Et combien d’autres de ce genre sont laissés en liberté avant de récidiver ? Mais le plus édifiant, c’est que ces récidives mortifères sont la conséquence de l’incompétence des Juges qui les relâchent. Ces derniers sont responsables de ce qui en découle et devraient être radiés de l’Ordre de la Magistrature.
Radiés? Mais c’est tout le corpus magistral qui est infecté du virus de. la justice restaurative, ou justice pour les coupables et non pour leurs. victimes!
Et avec le ou les responsables de cette faute gravissime, on fait quoi ?
Le pire c’est la complicité tacite des magistrats qui largue dans la nature des récidivistes patentés, sous des prétextes fallacieux, genre virgule pas à la bonne place. Il serait temps de mettre ces corbeaux devant leur responsabilité, et les pénaliser très lourdement. Le mot est simple, complicité. Il faut appeler un chat, un chat.
La baisse de qualité de la mèdecine est devenue très claire et ne peut plus être ignorée ,même par les juges, elle touche aussi la psychiatrie à ce que l’on observe. Dans ces conditions la responsabilité des juges est indiscutable.On ne peut jouer et encore moins quand on est juge à « je ne savais pas »;les juges ne peuvent s’identifier à des accusés.Peut-être faut-il se poser la question de la sanction des juges qui doit être au minimum financière et sur l’échelle d’avancement.Pourquoi pas une rétrogradation?
C’est pas un manque de moyens, c´est qu´il y a trop de migrants légaux ou non. Nous manquerons toujours de moyens puisqu´il y a au moins 6 millions de migrants en trop, ils arrivent plus vite sur le territoire que les moyens a mettre en place.
Vous touchez là le coeur du problème : Un système médical saturé et au bout du rouleau et dont la Psychiatrie est devenue le parent pauvre, depuis des années. Plus assez de places en HP, plus assez de volontaires pour y travailler, car de plus en plus difficile et pas assez valorisé…
Pour avoir entendu ce matin sur CNews (ben oui !) « l’expert en psychiatrie » qui est à l’origine de la divagation de celui qui n’était pas dangereux, mais qui vient de poignarder un militaire, mon avis se durcie.
Cet « expert » est pour moi intimement responsable, et donc complice de ce qui vient d’arriver.
Il a argumenté sur le fait que c’est le juge au final qui décide, et que de toutes façons les places manquent en psychiatrie ainsi que des médecins, mais là, il s’agit de lui qui est pleinement responsable, et donc judiciairement pénalisable. Donc, emprisonnement immédiat, comme ces pauvres flics qui tirent sur de la racaille pour se défendre, et qui doivent ensuite rendre des comptes à la justice.
Allo Dupont-Moretti ?…
Laissé libre de recommencer ?
C’est être fou que de s’en prendre à une personne qu’on ne connait pas. Dans ces conditions tous les meurtriers sont fous. Les psychiatres sont rois , les juges inutiles, quant aux victimes passées et à venir, elles n’ont qu’à s’en remettre à Dieu ou au tirage au sort, puisqu’on ne peut rien contre la folie.
A l’attention de ceux qui parlent des aliénés meurtriers, pour en fait ne rien dire.
Un aliéné, terme préférable à dément (qui a un sens médical précis), à fou (terme générique dénaturé par un excès d’usage), à déséquilibré (terme qui s’applique aussi à une table posée sur un sol inégal), un aliéné donc, qui a commis un meurtre, voire plusieurs, est et restera un danger mortel pour un ou plusieurs innocents qui auront le malheur de croiser son chemin. Car l’aliéné ne sera pas hospitalisé à vie dans un service fermé. Par définition, un aliéné dûment identifié comme tel par un collège de spécialistes n’est pas accessible à la raison. Comme on le dit justement, il a perdu la raison, et il ne la retrouvera pas. Il est donc vain d’espérer une réhabilitation qui suppose une aptitude à prendre conscience. Il n’y a qu’une réponse à ce problème: l’euthanasie. Il ne s’agit pas d’une exécution sur décision de justice, il n’y a d’ailleurs pas de jugement, il s’agit d’une mesure de sauvegarde sociale, la décision est purement administrative, d’application immédiate. Il n’y a pas de possibilité d’appel.
Les bonnes gens dont le cœur parle à la place de la tête devraient penser à celui des futures victimes, qui cessera de battre parce qu’on a laissé divaguer une tête vide armée d’un couteau.
Donc les militaires qui n’ont pas tiré auraient dû le faire car il va recommencer dans très peu de temps !!! Courage, tout va bien !
Bravo ! vous avez parfaitement développé le sujet.
En tant que camarade du militaire agresse j’aurai abattue l’agresseur. Maintenant avec beaucoup de monde autour il est possible de devoir se retenir de tirer pour ne pas faire de dommages collatéraux (morts ou blessés dans la foule).
C’est vrai qu’une balle de fusil d’assaut pouvait traverser l’agresseur et frapper un innocent. Sacré dilemme pour le camarade du militaire et finalement beaucoup de sang froid. Honneur et merci à nos militaire de « Sentinelle » veillant sur nous au quotidien.
Les psychiatres sont responsables. Je n’ai jamais vu un malade psychiatrique guérir, ils ont des phases de calme mais restent « malades ». Raison de plus pour, les plus dangereux, de les interner. Les malades « psy » en situation irrégulière doivent être renvoyés chez eux.
Il va falloir modifier les statuts de « naturalisation française » comme aux USA : jurer sur notre constitution, et respecter le drapeau français.
Précaution utile mais loin d’être suffisante .
Et parler français, non?