France Inter : au secours ! Patrick Cohen et Charline Vanhoenacker reviennent
Ce sera la rentrée de tous les come back. Alors que François Hollande, Dominique Voynet et Laurent Wauquiez s’apprêtent à faire leur grand retour à l’Assemblée nationale après leur élection lors des dernières législatives, plusieurs revenants vont également marquer la rentrée média, notamment sur France Inter. Patrick Cohen va ainsi rejoindre la radio publique, sept ans après en avoir claqué la porte avec fracas.
Yaël Goosz viré de France Inter et remplacé par… Patrick Cohen pour l’édito politique de gauche quotidien à 7h45 sur le service public !
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— Destination Télé (@DestinationTele) July 10, 2024
Celui qui continuera d’officier en parallèle, chaque soir, dans l’émission C à vous sur France 5 aura pour mission de reprendre l’éditorial politique de 7h44, jusqu’ici assuré par le chef du service politique, Yaël Goosz. Une sacrée revanche pour le sexagénaire, après son passage raté sur Europe 1 - où il n’est resté qu’un an - et ses moults tentatives infructueuses de retrouver un micro à Radio France.
Un retour au bercail qui fait polémique
Évidemment, ce retour surprise ne fait pas que des heureux. À commencer par Yaël Goosz, débarqué sans ménagement de son poste honorifique d’éditorialiste. Le malheureux n’a pas vu le coup venir. Il faut dire qu’à part nous, à BV, personne n’a osé critiquer un peu ses analyses. Mais ce qui attriste le plus le chef du service politique de France Inter, c’est qu’on puisse le présenter aujourd’hui dans la presse comme étant plus « marqué à gauche » que son successeur… Yaël Goosz, de gauche ? Grand Dieu, non ! Ou si peu. L’extravagant biais gauchiste du journaliste transpire à chaque ligne de ses chroniques, mais l’intéressé croit encore utile de le nier. « Je vous mets au défi de trouver la moindre trace de militantisme, ose-t-il écrire. Jamais de ma vie je n’ai été encarté, pour rester libre, justement, dans ce métier que j’aime tant. » Sauf que l’on n’a nullement besoin d’être « encarté » pour être un fieffé militant. Des légions de journalistes œuvrant à Radio France et ailleurs en font la démonstration quotidiennement.
Cher @bendarag, je vous laisse libre de vos propos, mais je vous mets au défi de trouver la moindre trace de militantisme, sinon je ne ferais pas ce métier depuis 2008. Jamais de ma vie je n’ai été encarté, pour rester libre, justement, dans ce métier que j’aime tant ! pic.twitter.com/i9kchEfavH
— Yaël Goosz (@ygoosz) July 10, 2024
Considéré par certains comme un insupportable recentrage politique de France Inter, le débauchage de Patrick Cohen passe mal, au sein de la rédaction de la radio la plus écoutée en France, rédaction qui a signé une motion de défiance contre la directrice de la station, Adèle Van Reeth. Outre ses méthodes cavalières, le texte, signé par 75 titulaires de la rédaction, dénonce plusieurs « décisions incompréhensibles prises par la directrice de France Inter, ces derniers mois ». Il est, bien entendu, question, là, du très contesté licenciement de Guillaume Meurice, qui continue d’être vécu comme la sanction injuste d’une direction à la solde du pouvoir. Pour rappel, l’« humoriste » sans humour a été limogé après avoir réitéré ses propos sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qu'il qualifiait de « nazi sans prépuce ».
Charline is back !
C’est, précisément, afin de calmer la fureur couvant en interne qu’a été consenti l’autre grand come-back de la saison prochaine : celui de Charline Vanhoenacker. La Belge venait à peine d’être remerciée qu’elle a été rappelée en catastrophe afin d’assurer, chaque matin, une chronique dite « d'humour politique » entre 9h35 et 9h40. Mais comme c’était déjà le cas dans son émission précédente, le Grand Dimanche soir, il y sera moins question d’humour que de politique. La dame l’assume, d’ailleurs, sans complexe. « J’ai décidé de résister de l’intérieur, déclare-t-elle pompeusement. Quand je dis résister, c’est contre l’extrême droite au moment où l’Assemblée compte 140 députés RN… »
«France Inter est un lieu de pouvoir. J’estime que le bouffon que je suis doit rester dans le royaume. J’ai décidé de résister de l’intérieur
Quand je dis résister, c’est contre l’extrême droite au moment où l’Assemblée compte 140 députés RN» Vanhoenacker
https://t.co/M5yCXhWJCd— Destination Télé (@DestinationTele) July 12, 2024
Nous voilà rassurés. Entre le come-back de Patrick Cohen, le faux départ de Charline Vanhoenacker et la reconduction de Sonia Devillers, Giulia Foïs ou encore Claude Askolovitch, c’est sûr, le pluralisme reste ce qu'il est à France Inter, c'est-à-dire absent. Vivement la rentrée !
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26 commentaires
Je n’écoute plus FI depuis un bon moment , même plus le matin pour les infos. Les « fines » allusions gauchistes m’ont convaincu de changer de crèmerie
Donc nous aurons ainsi une sorte de Q (Quotidien) sur France Inter !
Je fuis, je fuis !
Je n’écoute plus France-Inter depuis 2007, propagande décomplexée pour Ségolène Royal.