Forces de l’ordre insultées par des manifestants : jusque devant une gendarmerie

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Il n'y a pas qu'à Paris et dans les grandes villes que l'on manifeste pour protester contre les violences policières. Exemple, à Ouistreham, ville de 9.000 habitants dans le Calvados, samedi. Un témoin présent sur les lieux raconte.

Samedi 6 juin, jour du 76e anniversaire du Débarquement, tandis que certains commémoraient cet événement dans le Calvados, d'autres, non loin, insultaient les forces de l'ordre. À Ouistreham, une manifestation non autorisée, réunissant environ 80 personnes, a eu lieu en fin d'après-midi. Normalement organisée pour protester contre les violences policières, les slogans pro-migrants se font rapidement entendre. Parmi les manifestants se trouvent les figures de proue locales de l’aide aux migrants. La presse locale, aussi, est là pour couvrir l'événement. Après être parti de la place de la Mairie, le cortège s'arrête trente minutes devant la brigade de gendarmerie, deuxième bâtiment public qui cristallise toutes les rancœurs des pro-migrants.

Les occupants de la caserne, gendarmes mais aussi leurs familles, se voient contraints de rester dans l’enceinte, assistant, silencieux et impuissants à un déversement de paroles représentant une insulte aux forces de l'ordre et remettant en cause la probité des policiers et des gendarmes, faisant d’une minorité un cas général. « Les policiers sont des racistes, des innocents meurent sous leur coups, ils veulent nous empêcher de nous exprimer. » L’un d’entre eux ira même jusqu’à comparer les centres de rétention administrative aux camps de concentration.

Certains, très courageux, sont masqués et portent une capuche. Ces manifestants accrochent une banderole au grillage d’enceinte d’un terrain militaire sans que rien ne soit fait pour les en empêcher. On peut y lire « 6 JUIN 1944 LIBERTÉ - 6 JUIN 2020 TYRANNIE ». Puis le cortège reprend tranquillement sa progression. Ses participants ont déversé leur haine et leurs inepties alors qu’un important dispositif de sécurité était pourtant déployé (gendarmes départementaux et mobiles).

Le plus choquant : ils osent organiser cette manifestation alors qu’à quelques centaines de mètres de là, on commémore la mémoire des soldats morts pour que la France soit libre, il y a 76 ans.

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