Faut-il boycotter Starbucks ?

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Starbucks vient d’annoncer l’embauche de 2.500 réfugiés – soit 8 % de ses effectifs – d’ici cinq ans, dans ses cafés situés dans huit pays d’Europe, dont la France.
 
La décision de Starbucks est intervenue en réaction au décret initié par Donald Trump et visant à interdire l’entrée, sur le sol américain, de ressortissants de sept pays musulmans. Pour Martin Brok, président de la chaîne en Europe, "le plan prouve que les grandes entreprises peuvent utiliser leur taille pour avoir un impact positif sur la vie des gens".
 
Par de telles prises de position, les multinationales prouvent, en réalité, leur toute-puissance qui se joue des choix démocratiques, du pouvoir politique et, in fine, de l’avis des peuples qui rejettent majoritairement l’immigration massive et l’afflux ininterrompu de migrants.
 
Derrière le choix "éthique" de la chaîne aux 25.000 salons de café se nichent également, même si elle se gardera bien de l’avouer, des considérations bassement économiques. Les 2.500 réfugiés constituent une main-d’œuvre bon marché et utilisée aux dépens de travailleurs nationaux, de quoi battre en brèche les discours pontifiants des économistes émargeant au politiquement correct qui affirment que l’immigration de masse ne tue pas l’emploi des citoyens installés de longue date.
 
Starbucks est un des produits de la mondialisation dont, malheureusement, raffolent les consommateurs. Il suffit d’observer les files d’attente qui se forment dès potron-minet quand ouvre, quelque part sur la planète, un salon au logo vert renfermant une sirène – pourtant, la "sirène Starbucks" n’a rien de la Vierge, ni de Marianne.
 
À l’heure où la multinationale du café broie les traditions et instaure une préférence étrangère à l’emploi, il est temps de dessiller les yeux des Européens avec, en filigrane, une question : faut-il boycotter Starbucks ?
 
On connaît le goût immodéré de la gauche et de l’extrême gauche pour le boycott de produits, autrefois d’Afrique du Sud - durant l’apartheid -, aujourd’hui d’Israël. En étant de droite, il est plus difficile de décréter des exclusives sur des marchandises. L’urgence patriotique mérite, néanmoins, que nous nous interrogions, tant le pouvoir de façonner le monde dont s’arrogent certaines entreprises est insupportable car antidémocratique.
 
Les exemples foisonnent. Dernièrement, les Identitaires, qui ont mis en place une opération visant à entraver le travail des ONG qui aident les migrants à traverser la Méditerranée, ont ainsi été privés de leur compte PayPal et, ensuite, de celui qu’ils détenaient au Crédit Mutuel. "Nous le savons, cet argent sert à financer des activités criminelles qui pourraient avoir des conséquences dramatiques", a justifié la banque.
 
Si chacun reste libre de ses choix, une chose m’est certaine : tandis que, par habitude et par commodité, une ancienne collègue et moi avions l’habitude de "prendre un café" chez Starbucks les vendredis matin, nous choisirons désormais une autre enseigne.

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Gregory Vanden Bruel
Conseiller politique

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