Face à la délinquance des mineurs, des villes sonnent la fin de la récré

La guerre des boutons a changé de visage… L’époque des culottes courtes, épées en bois et tags à la craie est désormais révolue. À présent, en périphérie des grandes métropoles et dans des communes de taille moyenne, les bandes de jeunes s’affrontent à coups de couteau, battes de baseball et, dans certains cas, armes à feu. Et quand ces jeunes délinquants ne s’attaquent pas entre eux, ils prennent pour cibles leurs voisins. Cambriolages, violences gratuites, dégradations… Si le nombre d’affaires impliquants des délinquants mineurs enregistrées par les parquets français diminue dans l’ensemble, les faits les plus graves (violences sur personne, violences sexuelles, trafic de drogue) commis par des mineurs augmentent, quant à eux, année après année. Pour endiguer ce fléau, des villes ont décidé d’employer la manière forte et tentent de faire rentrer dans le rang ces jeunes délinquants.
Senlis face aux cambriolages
À Senlis, dans l’Oise, le parquet, la sous-préfecture, la police municipale, la compagnie de gendarmerie et la ville ont décidé d’unir leurs efforts. Ce 9 novembre, ils ont annoncé la création d’un groupe local du traitement de la délinquance (GLTD), ciblé sur les mineurs. Ce dispositif, précisé par un décret de juillet 2023, doit permettre de coordonner les moyens mis en œuvre à l’échelle d’un territoire déterminé pour lutter contre les infractions et apporter une réponse judiciaire. Le GLTD « est centré sur Senlis où nous avons constaté une hausse des faits délictuels commis par des mineurs », précise le procureur de la République.
En effet, comme le rapporte Le Parisien, 68 cambriolages ont déjà été commis sur la commune au cours des six premiers mois de l’année 2023, contre 98 sur la totalité de l’année 2022. Et ces délits impliquent très souvent des mineurs. Récemment encore, quatre mineurs, âgés de 15 à 17 ans, comparaissaient devant le tribunal pour enfants pour une série de cambriolages. Ils écopent de peine allant de dix mois de prison ferme (avec maintien en détention) à sept à neuf mois de prison assortis d’un sursis probatoire de 24 mois. La cité royale de l’Oise est également confrontée au trafic de drogue. Guetteurs, vendeurs ou, dans de plus rares cas, consommateurs, les mineurs se retrouvent régulièrement impliqués dans les affaires de stupéfiants. Le GLTD a désormais besoin de la coopération des riverains pour espérer endiguer ce fléau.
Face à la délinquance des mineurs, d’autres communes se sentent abandonnées des autorités. Dans les Pyrénées-Orientales, à Espira-de-l’Agly, commune de 3.500 âmes, une bande de jeunes fait vivre un « enfer » (alcool, dégradations, nuisances sonores, drogue…) aux habitants. Après avoir tenté la médiation et avoir rencontré les parents des délinquants, le maire a lancé, au mois de février, une pétition afin que « justice soit faite ». Il espère ainsi traduire en justice ces individus et ramener la tranquillité sur sa commune.
La responsabilisation des parents
À Cannes, le maire Les Républicains David Lisnard opte pour une autre stratégie. Après l’agression violente d’une octogénaire qui avait ému la France en août 2022, l’édile a décidé de responsabiliser les parents. « Chacun est responsable de ses enfants mineurs », martèle l’élu, qui a décidé de priver de marché un commerçant, père de l’un des responsables de l’agression. À Poissy, Karl Olive (divers droite) a lui aussi, lorsqu'il était maire, tenté de faire peser sur les parents la responsabilité des délits de leurs enfants. Après les émeutes qui ont embrasé la France au mois de juin dernier, le conseil municipal avait voté la suspension de certaines aides municipales facultatives aux familles de mineurs délinquants. Une décision finalement annulée par le tribunal administratif. Au mois d'octobre dernier, des députés du Rassemblement national, soutenus par Les Républicains, ont tenté de généraliser le dispositif. Leur texte qui visait à « supprimer ou à suspendre les allocations familiales pour les parents d’enfants criminels ou délinquants » a été rejeté par l'Assemblée nationale.
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31 commentaires
Les lois existent, il suffit de les appliquer.
Mêmes recettes que ces dernières décennies, catastrophe assurée !
Effets d’annonce et vœux pieux. L’injustice passera par là et donnera raison aux délinquants. Quand on lit que les allocations facultatives doivent être versées on se demande si les juges comprennent le sens des mots.
Exactement. Le conseil d’état, constitutionnel, la soros compagnie, et tous ces autres machins veillent pour que tout ce qui pourrait être fait dans le ‘bon sens » en soient détourné ! N’oublions pas que nous sommes dan le pays des droits « de certains hommes ».
De toutes les façons et quoiqu’on fasse, la gauche bobo et ses adeptes macronistes refuseront toujours les mesures coercitives, de les voter ou de les appliquer.
Et en admettant, comme il le semble, que le parquet de Senlis et son procureur jouent le jeu et le jouent bien, je ne suis pas certain que les tribunaux, local ou non, en fassent de même.
Les juges, la trop grande majorité d’entre eux, contrecarrent toutes les bonnes initiatives…
Sauf dans le cas où « une personne proche de leur entourage » est la victime des crapules.
Les députés n’ont rien à leur envier.
Alors que taper au portefeuille des parents est évidemment efficace…
Sauf si ces parents sont aussi délinquants que leurs rejetons.
Le problème est que la caste qui gouverne la France déteste les Français et n aime rien tant que la population immigrée du sud.
Alors ils peuvent continuer à cambrioler, à tuer en toute impunité.
Les maires seront désavoués
Mettez ces jeunes au boulot ,il y a des métiers déficitaires ,c’ est le moment de les former pour leur permettre ensuite de s’ insérer dans la société!
Mais voilà ! Aucun employeur sérieux n’est disposé à prendre sur le dos de tels délinquants. Seule une institution marquée du sceau du « travail obligatoire » avec régime qui va avec peut proposer de bons résultats.
Pauvres maires ..qui ont du mal et se battent contre un état laxiste.
La lutte contre l’insécurité passe par la disparition de la Nupes, entre autre principalement LFI, qui engendra immédiatement la réforme de la justice (Le syndicat de la Magistrature notoirement de gauche représente 30% des Magistrats) dont sont leitmotiv est d’abord de condamner à leur manière les victimes plus que les délinquants.
Tant que l’état central ne prendra pas les bonnes décisions ces mesures individuelles des maires sont des coups d’épée dans l’eau. Il n’y a plus de justice en France ou bien elle joue contre les victimes
La position de ces maires est tout à leur honneur, mais tant que l’Etat ne voudra pas inverser la tendance, j’ai bien peur que rien ne change. Le gouvernement se doit de reprendre l’autorité que la population demande pour que l’ordre revienne et mette un terme à la chienlit qui règne en maître.
L’atteinte au portefeuille en supprimant des aides sociales est le seul moyen de mettre les parents devant leur responsabilité.
Leur texte qui visait à « supprimer ou à suspendre les allocations familiales pour les parents d’enfants criminels ou délinquants » a été rejeté par l’Assemblée nationale ; grâce sans doute la France insoumise et les macronistes alliés pour la bonne cause, c’est-à-dire : ne pas traumatiser les chérubins.
Tout ça c’est bien joli mais quand l’état et la justice s’opposent à toutes mesures de répression ça ne sert à rien . L’état a le devoir de protéger les citoyens hors il est complètement défaillant en la matière quand à la justice elle protège davantage les criminels que les vitimes . Remanier la justice et virer les incompétents si l’on veut des résultats .
Remanier et virer les incompétents » Virer l’extrême gauche, proscrire son idéologie mortifère, de la justice, de l’éducation nationale qui conçoit les juges politiques d’aujourd’hui et de demain, dans les médias publics et les instances Européens . Si il ne s’agissait que des incompétents ou des tires au flanc dans la fonction publique, ou dans les officines précédemment citées cela ferait déjà énormément de monde, me direz vous, mais la, nous sommes sur une autre échelle de valeurs républicaine bien plus importante et pourtant si vitale à la survie de cette république
Traduire les responsables en justice ? C’est bien là qu’est tout problème … la justice !
C’est pas faux !
Quand ils sont en prison ,c’ est déjà trop tard ,mieux vaut prévenir!
Que l’ état arrête les aides familiales et autres subventions aux parents de délinquants et mettent ces jeunes en formation pour qu’ ils comblent les métiers déficitaires et retrouvent la possibilité de vivre normalement en s’ insérant dans la société!