États-Unis : se faire stériliser pour ne pas vivre avec Trump 

On attend désormais une possible vague de stérilisations dans le camp démocrate.
Capture écran TV5 Monde
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Laurie Pohutsky est une élue démocrate qui va au bout de ses convictions. La preuve : pour ne pas faire vivre qui que ce soit dans un monde où il y aurait un président nommé Trump, cette femme a pris une décision courageuse et irréversible. Elle a décidé de se faire stériliser. Aucun enfant de Mme Pohutsky ne naîtra dans des États-Unis républicains. Aucun enfant de Mme Pohutsky ne naîtra, d'ailleurs, car elle n'a pas encore d'enfants.

Un choix écologiquement correct

Des décisions comme celle-ci ont le mérite d'aller au bout des convictions de ceux qui les portent. C'est ce qui s'appelle incarner ses idées. Certains auraient plutôt pensé à multiplier le nombre de leurs descendants pour faire front contre la bête immonde. Mais ce ne serait pas très écologiquement correct. Il y a, chez les familles nombreuses, une empreinte carbone qui dégoûte les natures les mieux disposées. Alors, voilà : pas d'enfants, pas de descendance, et les combats démocrates mourront avec celle qui a eu, en ces temps de wokisme triomphant, l'extraordinaire courage de les porter.

On pourrait en sourire, évidemment ; on pourrait même ironiser lourdement sur la convergence des luttes entre deux extrémismes que sont le national-socialisme et le progressisme bas du front. Dans La Chute, personne n'a oublié cette terrible scène, tirée de faits réels comme on dit, qui voit Magdalena Goebbels supprimer un à un ses six enfants blonds parce qu'il lui est impossible d'imaginer qu'ils puissent vivre dans un monde sans national-socialisme. Mme Pohutsky ne sera pas allée si loin : donner la vie à des enfants qui risqueraient de ne pas connaître le progressisme lui semble tout bonnement inenvisageable.

Tragédie woke

Mais au-delà de la moquerie, il y a quelque chose de tragique; dans ce geste woke. Ces gens préfèrent la mort à la réaction. Ils préfèrent la stérilité au combat des idées, la fin de leur engeance au risque de se sentir minoritaires. C'est en cela qu'ils sont une dictature, d'ailleurs : tout, même la fin, leur est préférable au débat d'idées.

Des gens stériles, mentalement comme physiquement, il y en a pléthore, dans le camp du bien autoproclamé. Face à des gens comme Laurie Pohutsky, la famille Trump, éclatante d'excès, de santé et de blondeur, semble sortie d'une pub Ralph Lauren des années 90 - en moins distingué, certes. On se moquait lourdement, il y a quelques années, des propos de Jean-Paul II sur la culture de mort. La preuve est désormais sous nos yeux : ceux qui aiment l'autodestruction de leur civilisation préfèrent mourir que de se battre. En cela, leur combat est incarné par leurs actes.

On attend désormais, si ça se trouve, une possible vague de stérilisations dans le camp démocrate. À la façon des lemmings, qui se suicident par instinct grégaire, de nombreux gauchistes feront peut-être le choix collectif de cesser de se reproduire. Il ne resterait alors que les Amish (qui seront deux millions, en 2050), les familles recomposées issues de l'immigration et les WASP pleins de sous. « The True Face of America ». Ça aurait au moins le mérite d'être clair.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Bonne nouvelle, si ils ni aura plus de démocrates, ils ont que la démocratie en bouche ,alors qu’ils la détruisent.

  2. L’analogie avec les nazis est effectivement approprié. Ils ne veulent pas d’enfant qui vivent dans un monde de droite mais c’est aussi partir du principe que les enfants ne s’autodétermineront pas. Les enfants de républicains seraient tous républicains et les démocrates feraient des wokes.
    A moins que la crainte de ces wokes est que leur descendance réfléchisse et ne soient pas woke ?

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