Ersilia Soudais, députée NUPES pro-Palestine devenue vice-présidente du groupe contre l’antisémitisme

soudais

Le procès en antisémitisme visant les Insoumis ne date pas d’hier. Souvent dirigées contre Jean-Luc Mélenchon et ses accointances douteuses avec des personnalités connues pour leurs dérapages judéophobes, les accusations visent aujourd’hui Ersilia Soudais. Depuis sa nomination au poste de vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale, la députée LFI de Seine-et-Marne est sous le feu des critiques. En cause, son engagement répété contre Israël.

Des prises de position radicales

Révélée à l’occasion des débats sur la réforme des retraites, Ersilia Soudais appartient à la nouvelle génération des Insoumis entrée au Parlement en juin 2020. Fille de Michel Soudais, directeur adjoint de la rédaction de Politis, et de Christiane Chombeau, ancienne journaliste devenue candidate du Front de gauche en Bretagne, la députée se révèle être un pur produit de l’extrême gauche. Si la jeune femme a déjà fait parler d’elle du fait de ses coups de sang dans l’Hémicycle ou de ses tenues vestimentaires peu « orthodoxes », c’est pour un sujet plus sérieux qu’elle se retrouve sous le feu des critiques : sa nomination à la vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme. La députée, comme l’ensemble de son parti, assure lutter contre toute forme d’antisémitisme mais, en actes, elle penche vers la cause palestinienne et flirte avec un antisionisme ambigu.

À peine sa nomination annoncée le 13 février dernier, politiques, associatifs et simples citoyens élèvent la voix pour dénoncer ses prises de position passées, notamment sur la question d’Israël. Il faut dire qu’en juillet dernier, Ersilia Soudais cosignait avec certains de ses collègues insoumis une proposition de résolution condamnant « un régime d’apartheid en Israël ». Un texte « d’inspiration antisémite », selon la LICRA… Trois mois plus tard, lors de la Fête de L’Huma, la députée s’affichait fièrement devant le stand du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) appelant clairement au boycott d’Israël. Ce même mouvement organisait, en 2014, un défilé en soutien « aux victimes de Gaza » au cours duquel des « Mort aux juifs ! » fusèrent au sein des manifestants. Plus récemment, en novembre dernier, Ersilia Soudais demandait au ministre des Affaires étrangères de « confirmer que la convention de sécurité sociale de 1965 entre Israël et la France ne s'applique pas aux personnes résidant ou travaillant dans les colonies israéliennes ». « Une chasse aux juifs français », s'emporte Zohra Bitan, chroniqueuse sur RMC. Enfin, en décembre, Ersilia Soudais, aux côtés des députés NUPES Carlos Bilongo et Mathilde Panot, accueillait en héros Salah Hamouri, condamné en Israël pour tentative d’assassinat d’un rabbin. Au passage, elle qualifiait son expulsion de « déportation ». Une sémantique plus que douteuse…

« Vraie pyromane de l’antisémitisme »

Les réactions ne se sont donc pas fait attendre. Le 21 février, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) publiait un communiqué pour « dénoncer avec force la nomination de Ersilia Soudais. Ses prises de position répétées en faveur de Salah Hamouri et d’un antisionisme radical la disqualifient définitivement dans le combat contre l’antisémitisme. » Le président du CRIF va même jusqu’à qualifier la députée de « fausse pompière mais vraie pyromane de l’antisémitisme ». Il faut dire qu’à peine nommée au poste de vice-présidente, la députée insoumise recevait des représentants de la cause palestinienne pour parler de l’antisémitisme. Au sein de la classe politique, nombreux sont ceux qui demandent son retrait du groupe d’études. Nathalie Loiseau, ancienne tête de liste LREM des européennes, écrit ainsi, ce 24 février, sur son compte Twitter : « Pouvez-vous sans délai démissionner de vos fonctions de vice-présidente du groupe d’étude sur l’antisémitisme, Madame Soudais ? Vous n’avez rien à y faire. » Au RN, Julien Odoul et Sébastien Chenu dénoncent, tous deux, ses accointances avec « Salah Hamouri » et ses excès de langage sur la question israélienne.

Plutôt que de stigmatiser le Rassemblement national, il aurait peut-être été plus sage de lui confier la présidence du groupe sur l’antisémitisme…

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

19 commentaires

  1. la nupès (anagramme de pneus) comme le soulignait un député sur BV, force est de reconnaitre que depuis leurs élections les nupès sont sur les jantes.

  2. Quand on a pour moyen d’essayer de ne pas sombrer dans l’anonymat des fonds de poubelles de l’histoire elle essaye de surnager au moyen de tenues qui met en avant l’élégance d’un corps de star de la connerie, de mannequin de la bêtise de la médiocrité du parti dont elle est il semblerait vice presidente cela nous donne une idée du niveau de la représentativité de ce parti et de ses électeurs.

  3. Mais qui a laissé le loup entrer dans la bergerie…
    Les décideurs n’ont pas vu l’incompatibilité de fonction ???

  4. Non seulement elle manque de tenue vestimentaire, mais tout bonnement de retenue dans ses interventions et pensées . Je remarque, moi qui suis un citoyen de la France périphérique communément appelée rurale, que tous ces élus de LFI et plus largement de la Nupes sont issus des urnes dans les espaces à forte communauté issue des migrations successives , alors comment voulez vous qu’ils n’aient pas une idéologie orientée vers le monde arabo musulman , et par voie de conséquence un inconditionnel ressenti contre le sionisme . Emmanuel Macron au lieu de vouloir redécouper les régions serait bien inspiré de redessiner ces territoires communautaires.

  5. L’extrême gauche traite les personnes qui ne sont pas d’accord avec leur idéologie de fachistes et eux que font-ils? se sont de vrais hypocrites ou alors ils ne connaissent pas la définition de certaines expressions qu’ils crient dans certains médias. Quand à cette personne si elle aime les palestiniens c’est son droit alors qu’elle parte vivre en Palestine. Mais elle doit manquer de courage.

  6. L’extrême gauche française pro-musulmane tente de faire oublier que les nazis prônaient la même cause et se sont appuyés sur l’islam pour organiser la Shoah.
    Mais nous ne l’oublierons pas.

  7. Chez les représentants de la Nupes « on » peut être à la fois pro-palestinien et spécialiste de l’antisémitisme, car on n’y est pas à une contradiction près, pourvu qu’on puisse à l’Assemblée Nationale s’exhiber arnaquée comme l’as de pique à la Passion, et y vociférer comme une charretière.

  8. Madame E. Soudais, modèle d’élégance, est conforme à l’idée que nous nous faisons de la Nupes. A l’image de S. Rousseau qui ne connait en vocabulaire, pour l’essentiel, que le mot fascisme, ces représentants de l’extrême gauche, écolos ou pas, affichent clairement le port symbolique de l’antique « chemise brune « représentative de ce mouvement
    qui prenait plaisir à stigmatiser et agresser une population, voire plus.

  9. S’agissant des idiots particulièrement utiles de la macronie, merci de ne pas omettre les guillemets qui s’imposent à « insoumis » …

  10. Sémantique ? Les Arabes seraient-ils moins Sémites que le furent les Hébreux de la Bible ? Seule la religion les différencie ethniquement .

  11. Trés drôle , il faut rappeler à cette dame , l’histoire du nazisme, et de ses liens avec les pays musulmans.
    A la fin de la deuxième guerre mondiale , de nombreux nazis , fuirent vers les pays arabes et musulmans.
    Otto SKORZENY , officier allemand et commando SS , après la guerre rejoint l’Espagne , puys l’Egypte comme conseiller militaire , il entraine les premiers commandos palestiniens.
    Et on voit bien de nos jours d’ou vient l’antisémitisme.

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