Jusqu'où la théorie du genre va-t-elle aller ? Depuis plusieurs jours, un débat de la plus haute importance fait rage chez nos voisins belges. Faut-il en finir avec la mention du sexe sur les cartes d’identité ? Comme en France, sur les papiers d’identité belges, il est mentionné M pour masculin et F pour féminin. Mais tout ceci pourrait bientôt être du passé. Un avant-projet de loi a été présenté récemment par les ministres de la Justice, de l’Intérieur et la secrétaire d’État à l'Égalité des genres. Cette initiative s’appuie sur un arrêt de la Cour constitutionnelle du 19 juin 2019 selon lequel « on ne peut obliger les individus qui ne se sentent ni hommes ni femmes à accepter un enregistrement qui ne correspond pas à leur identité de genre, telle qu’ils la ressentent intimement », écrit Nadia Geerts, agrégée en philosophie, dans Marianne. Cette mesure avait déjà été mise sur le devant de la scène politique belge en 2021. Cependant, le vice-Premier ministre David Clarinval, membre du Mouvement réformateur (MR), s’est opposé à la suppression du genre sur les cartes d’identité. Le MR, parti belge de centre droit libéral, s’est opposé à cette réforme lors du Conseil des ministres de vendredi dernier. Selon La Libre, « il propose plutôt de laisser la possibilité de mettre M, F ou rien ».

Cette information n'est pas sans faire réagir en France. « Ce n’est pas une "histoire belge", c’est une réalité qui demain sera peut-être celle de l’Union européenne : la disparition des genres (déjà discrets avec M/F) sur les cartes d’identité pour ne pas gêner les personnes non binaires. Quand l’extrême minorité impose ses règles… », a réagi le député européen Thierry Mariani sur Twitter. Il est vrai que cela fait plusieurs années que des pays européens mettent en place des mesures centrées autour de la théorie du genre. Peu avant Noël, le 22 décembre, l’Écosse a adopté un projet de loi permettant « l'autodétermination » du genre pour les adolescents âgés de 16 et 17 ans. Cela signifie qu’ils pourront demander à changer de sexe sans avoir rencontré de médecin.

De l'autre côté des Pyrénées, ce sont les députés espagnols qui ont voté pour permettre aux jeunes dès 16 ans de changer leur genre sur les papiers d’identité lors d’un simple rendez-vous auprès de l’administration, cela, sans fournir aucun justificatif médical. Deux exemples parmi tant d’autres : l’Allemagne ou encore les Pays-Bas estiment ainsi que « les citoyens doivent pouvoir façonner leur propre identité sans avoir à choisir une identification binaire ». Les pays européens semblent basculer les uns après les autres dans la soumission aux injonctions de minorités conduisant à des mesures les plus absurdes les unes que les autres. La Belgique résistera-t-elle ?

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26 décembre 2022

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57 commentaires

  1. Moi je propose: « mammifère bipède vivipare à sang chaud ». Comme cela, on ne serait plus emmerdé avec le genre, et on aurait des longueurs d’avance sur les prochaines réformes tenant compte du véganisme, autre minorité qui considère le genre animal comme nos égaux…

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