Emmanuel Macron et le « pognon de dingue » des aides sociales

M. Macron, qui est de plus en plus perçu comme un homme de droite, a émis une remarque qui va l’éloigner un peu plus de son flanc gauche. Avec son vocabulaire qu’il veut proche des gens simples (mais n’est-ce pas une forme de démagogie ?), il a fustigé le « pognon de dingue » que coûtent les aides sociales sans endiguer la pauvreté. Pourtant, sur le fond il a raison : la France est la championne du monde du transfert social et ceux qui sont en bas de la société y restent. L’aide sociale est une barrique sans fond où on déverse de l’argent sans jamais la remplir.

La grande majorité des allocataires du RSA est vraiment dans la misère et cette misère est involontaire. On ne peut pas décemment laisser ces personnes sans moyens pour se loger, se nourrir et se chauffer. On peut, bien sûr, essayer de les remettre sur le marché du travail, mais c’est une œuvre de longue haleine et la moitié de cette catégorie d’allocataires du RSA est incapable de reprendre un emploi un jour. Probablement une partie de ceux qui touchent le RSA est constituée de fainéants, tout à fait aptes à travailler, mais qui ne le veulent surtout pas. On peut trouver inadmissible leur attitude, mais pour ma part je l’accepte. Notre pays est suffisamment riche pour financer cette frange de la population. C’est une forme de revenu universel qui inéluctablement va se mettre en place dans tous les pays. Et si on voulait sévir contre ces paresseux, comment les distinguer des allocataires du RSA accablés par le sort ? À être trop sévère, on risque de punir des personnes qui méritent d’être aidées. Et que ceux qui se plaignent que le RSA est trop élevé essayent de vivre avec ! Pour ma part, je ne tenterai pas l’expérience. Cependant, le législateur doit impérativement veiller à ce que celui qui travaille, même à temps partiel, touche plus que les allocataires du RSA lorsqu’on fait le compte de toutes les aides sans en omettre aucune et une réflexion doit être menée pour éviter les gaspillages.

Néanmoins, à mes yeux, le premier vrai scandale est l’hérédité du statut de pauvre. Celle-ci est une conséquence de la nullité de l’école minée par le pédagogisme, la démagogie et un égalitarisme qui ne profite qu’aux bobos. Quand je faisais mes études, on me serinait : « Donne-toi à fond si tu ne veux pas finir sur les chantiers comme ton père. » Maintenant, on susurre : "Ce n’est pas de ta faute si tu ne réussis pas, car tu es pauvre." Ce type de discours décourage les élèves de travailler à l’école.

L’immigration mal contrôlée est un deuxième scandale. En comptant les familles de clandestins régularisées après coup, au moins 200.000 personnes viennent s’installer chez nous chaque année, alors qu’ils ne devraient être que 50.000 (les véritables réfugiés). La première année le chômage est de 90 % chez les immigrés avant de baisser de 20 % par an. Or quelqu’un qui ne travaille pas coûte à la France 20.000 euros par an (minima sociaux, APL, sécurité sociale à 100 %). Si on avait renvoyé tous les clandestins chez eux (mais pas les vrais demandeurs d’asile), nous aurions économisé au moins douze milliards en 2018...

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Christian de Moliner
Professeur agrégé et écrivain

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