Élisabeth Moreno a-t-elle été victime de racisme dans un café ?
La tribune vengeresse de l'ancien ministre délégué vaut le détour. Le 12 octobre, Élisabeth Moreno a raconté, dans les colonnes du Huffington Post, l'agression terrible dont elle avait été victime, quelques jours auparavant. Éloignez les enfants de l'écran, on est sur du lourd.
Installée avec des amies, toutes « racisées », précise-t-elle, dans un café littéraire « très connu » dont elle ne donnera pas le nom, mais dont on déduit que, comme tous les cafés littéraires célèbres, il se situe probablement à Saint-Germain-des-Prés, Élisabeth Moreno était venue passer un bon moment. C'est alors qu'un serveur est venu demander à ce groupe d'amies de bien vouloir... changer de place parce que le volume de leur discussion importunait un client. L'horreur brute. La nausée.
Tenant tête avec cran au retour de la bête immonde et au bruit des bottes, la courageuse femme politique a demandé pourquoi ce ne serait pas plutôt au client de partir. Réponse du sinistre kapo : ce monsieur travaille et c'est un habitué.
Bon. Qui n'a jamais dérangé un habitué en parlant trop fort ? Qui n'a jamais été le malotru de quelqu'un d'autre ? Pas de quoi fouetter un chat. Sauf que, sauf que... pour Élisabeth Moreno, cette remarque serait directement liée à sa condition (intersectionnelle) de femme noire. Et c'est parce que ce groupe était constitué de femmes noires qu'on a jugé qu'elles faisaient trop de bruit.
Ce moment de pleurniche, aussi gênant que ridicule, tombe à point nommé puisqu'un récent concept philosophique vient de rejoindre l'armurerie woke : le racisme de volume. En gros, dire à un non-Blanc qu'il parle trop fort, c'est être raciste. Elle est pas mal, celle-là.
Je crois qu'il est périlleux de confondre impolitesse et appartenance raciale. Je constate, au passage, qu'on n'entend pas beaucoup les scientifiques qui, voici vingt ans, déclaraient que les races n'existaient pas. Dire que les non-Blancs parlent naturellement plus fort, ne serait-ce pas un peu raciste ? Et ne serait-ce pas oublier que, dans de nombreux cas, on croise des Africains courtois et chaleureux, mieux élevés que beaucoup de Français braillards (quelle que soit leur origine) ? Tout ça importe peu à Élisabeth Moreno et aux habitués de la jérémiade communautaire. L'important, c'est que le mal vienne des Blancs.
À Saint-Germain-des-Prés (faisons le pari que cet acte inqualifiable s'est produit dans ce quartier), le racisme n'est pas vraiment une habitude. Joséphine Baker n'y a pas été mal reçue. Élisabeth Moreno elle-même termine sa triste tribune en rappelant que Baldwin, écrivain noir américain, préférait la France accueillante aux États-Unis racistes, et qu'il écrivait justement à la terrasse des cafés littéraires. Et puis, Saint-Germain, c'est le lieu des clubs de jazz. C'est l'endroit où un certain Miles Davis, génie du cool, séduisit la délicieuse Juliette Gréco, qui devint sa maîtresse. On était quelque part autour de 1957. Il faut dire aussi que Joséphine Baker était élégante et patriote, et que Miles Davis, qui pourtant deviendrait l'un des premiers racistes anti-blancs du show-biz, était reçu partout : il était le trompettiste le plus stylé du monde. Aux États-Unis, les flics l'arrêtaient pour rien mais, en France, on l'acclamait.
Donc, d'abord, ne pas confondre assignation raciale et mauvaise éducation. Ensuite, ne pas essayer d'importer chez nous la guerre civile raciale qui fait partie de l'ADN américain. Est-ce trop demander à un ancien ministre ?
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14 commentaires
Toujours l’inversion des valeurs et la victimisation.
Un système qui commence à s’user.
En fait, cette forme de racisme va beaucoup plus loin : qui n’a jamais entendu les Français du Nord stigmatiser ceux du Sud qui parlent trop fort, et plus encore les Italiens qui « hurlent » ?
Quelle paranoïa victimaire !! Et dire que cette personne était ministre ! C’est pas sérieux! Moi, dans l’histoire je pense au pauvre garçon de café! Ne risque-t-il pas un retour de bâton de ne pas avoir reconnu cette ministre qui a tellement marqué de son passage au gouvernement Castex ,l’histoire de la 5ème république !!!
Cela fait longtemps que l’on a pu constater que ‘si la police tue » comme le braillent les islamo gôôôôchistes bobos, le ridicule, lui, ne tue pas …. Il semble aussi urgent de développer les services de psychiatrie dans ce pays !
Dire que cette personne a été ministre fait injure à des femmes telles que Simone VEIL … Allez vous renseigner sur ce qu’elle a fait et ne grâce arrêtez de parler de ce genre de personne toute aussi efficace qu’une éolienne …
« Les races n’existent pas » ? Quelle drôle d’idée : elles existent et c’est merveille à conserver soigneusement. Le métissage peut produire de beaux sujets comme Obama mais il est fondamentalement destructeur et c’est bien dommage pour la diversité que nous aimons tant et la protection de minorités qui pourraient s’éteindre si nous ne veillons pas. Au reste les Métis (qu’il ne faut pas confondre comme Mélenchon avec les Créoles) vivent parfois leur ambiguïté difficilement . Noir pour les Blancs et Blanc pour les Noirs, par exemple, il n’est chez lui nulle part.
Je pense à Michel Audiard …
Je trouve qu’il y a beaucoup de gens dans le café ,dans le métro , dans les rues qui parlent beaucoup trop fort ,qui hurlent et nous cassent les oreilles avec leur vie personnelle qui ne nous regarde pas .
Ils sont mal élevés …et se fouten des autres .
Je n’en dis pas plus et leur faire remarquer n’est pas du racisme .
Envie de faire parler d’elle, sans doute.
A-t-elle déposé une main courante à la Police?
C’est ce qu’elle aurait dû faire, non? plutôt que de venir pérorer dans les médias.
Moi, je constate une chose selon les déclarations du serveur: le client blanc « travaillait » pendant que ces « dames » s’amusaient !
L’usage de la « victimisation » devrait être élevé au rang de « délit » !
Quelques autres ont ainsi »travaillé »au Flore où on ne passe pas inaperçu . Ce n’est pas ce qu’ils firent de mieux !
Elle a été élevée dans l’idée que lorsqu’ un blanc réclame un peu de calme à un noir cela s’appelle du racisme. Mais cela n’aurait jamais pu être le cas sans l’aide de la gôche qui se déteste et qui aime les autres. Sauf que ces « autres » ne l’aiment pas en retour. Mais cela ne la dérange point; elle persistent dans son attitude croyant qu’elle va faire bonne impression dans le monde en se rabaissant alors que hormis les pays occidentaux où la même gangrène règne, tout le monde voient dans son comportement de la stupidité et de la faiblesse qu’ils comptent exploiter.
Bientôt il ne sera plus possible de « l’ouvrir » en présence d’un noir sans avoir au préalable reçu une autorisation de sa part.
Je suppose qu’un groupe de wokistes et de gaucho-progressistes est déjà sur la trace de ce malheureux type afin d’effacer rétrospectivement son acte selon les préceptes de la « cancel culture ». Si ils mettent la main sur lui, son épisode avec Moreno risque de n’avoir jamais existé.
Excellente conclusion qui ferme le caquet à la dame .Bravo.