[EDITO] Pour Rimal Abdul-Malak, la liberté d’expression, c’est sacré ! (On peut rire ?)

Rimal Abdul Malak

Il y a deux jours, une violente passe d’armes a opposé, à l’Assemblée, la députée RN Caroline Parmentier au ministre de la Culture Rimal Abdul-Malak. Le sujet ? Un tableau de « l’artiste » suisse Miriam Cahn intitulé Fuck Abstraction (sic), actuellement exposé au palais de Tokyo à Paris, et dont la députée dénonce le « caractère pédopornographique » : « En tant que membre de la commission culturelle, en tant que membre de la délégation des enfants, mais surtout en tant que femme et en tant que mère », Caroline Parmentier dénonce « une scène de pédocriminalité » qu’elle décrit par ces mots : « Un enfant, à genoux, ligoté les mains dans le dos, forcé à une fellation par un adulte. » Pour elle, « rien ne justifie l’exposition d’une telle œuvre », « pas même, rajoute-t-elle, le prétexte de la dénonciation des crimes de guerre », puisque Miriam Cahn met en avant cette intention. « Le tableau est exposé dans la sphère publique, sans interdiction aux mineurs, depuis le 17 février dans un musée du XVIe arrondissement. » Caroline Parmentier somme donc le ministre de la Culture : « Quand ce tableau va-t-il être décroché ? »

Mais doctement, Rimal Abdul-Malak lui répond aussi sec : « On ne peut pas sortir une œuvre de son contexte. » Elle affirme même sans ciller que le sujet n’est pas un enfant (ne pas voir ce que l’on voit est devenu aujourd’hui une habitude) et rajoute, sentencieuse : « L’art peut choquer, peut questionner, peut parfois susciter du malaise voire du dégoût, l’art n’est pas consensuel et la liberté d’expression et de création est garantie par la loi. »

Pour voler au secours de ce ravissant chef-d'œuvre, le ministre de la Culture qui avait menacé de bâillonner CNews s’est donc faite chantre… de la liberté d’expression. Pourquoi se gêner ? Quant à laisser une œuvre dans son contexte et s’inquiéter des intentions de l'auteur, il semblerait que l’on ne se soit pas embarrassé des mêmes précautions pour le portrait de Danièle Obono, sur certaine couverture de Valeurs actuelles. Pourtant, c’était bien l’esclavage qu’entendait dénoncer l’article par lui illustré. Pour Valeurs actuelles, foin de la liberté d’expression et de la création ! De même lorsqu’en 2015, Marine Le Pen et Gilbert Collard ont publié des photos d’exaction de l’État islamique, leur idée était bien de les dénoncer. Pourtant, le parquet a requis leur renvoi en correctionnelle pour « diffusions d’images violentes ». Qui peut prétendre sérieusement que dans le domaine de l'image, il n’y a aucune limite ?

Quant à savoir si l’intention suffit à dédouaner son auteur ou son promoteur et à lui tenir lieu de blanc-seing… Poursuivons la logique absurde et soufflons l’idée aux producteurs de westerns suédois d’un petit avertissement pendant le générique - « attention, ce long-métrage condamne la pornographie et un pourcentage des bénéfices sera reversé à une association d’aide aux femmes victimes de violences sexuelles » - ou aux pédophiles redoutant d’être inquiétés par la police : qu’ils rassemblent leurs photos dans un fichier intitulé « Indignation » et l’on ne pourra plus rien contre eux. 

Évidemment, comme à chaque fois, certains même à droite, surtout à droite, volent à la défense de « l’artiste », conspuant Caroline Parmentier et tous ceux qui ont osé protester, les traitant peu ou prou de mères la pudeur obscurantistes et de bigotes patentées. M'enfin, voyez pas que c’est de l’art, les bouseux ? Ils n’adorent rien tant que faire leur Bernanos au petit pied, c’est tellement confortable de prendre des postures d’intello éclairé. 

Depuis l’affaire Duhamel et le salutaire sursaut contre les complaisances pédophiles de tous ordres ces cinquante dernières années, on pouvait penser que ces postures libertaires avaient vécu. Mais non. Le magistère de la gauche est toujours bien là. La lâche soumission de la droite à tous ses oukases intellectuels aussi. J’ose le dire, la mère de famille que je suis se fiche comme d’une guigne de passer aux yeux de ces imposteurs pour une grenouille de bénitier au front bas. Je n’ai qu’un regret : que ces polémiques fassent monter la cote de ces horreurs. Car l’art contemporain n’a de valeur que le scandale qu’il suscite. 

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

61 commentaires

  1. Si l’ART suscite parfois du malaise ou du dégoût, ça ne peut pas être considéré comme une oeuvre d’art mais tout simplement une ORDURE où la déchetterie est le meilleur endroit pour qu’elle disparaisse à tout jamais…..

  2. La liberté d’expression a bon dos…… Mme la Ministre, vous en tant que femme, que mère peut-être ?, n’avez-vous pas compris ou ressenti que ce tableau est une pollution visuelle et intellectuelle surtout pour les plus jeunes déjà fragilisés psychologiquement par tout ce que subit notre pays depuis quelques décennies.

  3. Si vraiment ce n’est pas un enfant soumis à fellation, pourquoi ne lui met-elle pas une barbe…ce serait plus clair! Or cette femme de 73 ans (et alors? le grand âge n’excuse rien!) qui sait donc très bien ce qu’elle fait n’a pas mis de barbe ni de poils à ce qu’on ne peut que prendre pour un enfant! On devrait aller voir dans son ordinateur!
    et si M. Cahn n’est pas contente que l’on ampute son « oeuvre » d’un tableau, qu’on lui dise d’enlever toute son oeuvre!
    Je m’étonne que personne ne le lui ait dit! .. Je trouvais que ces personnages rosâtres étaient à vomir…Le détail de celui dont nous parlons est au sommet de l’horreur!
    .J’imagine tous ces ministres et imbéciles, heureux qu’on pollue leur vue de ces affreuses choses.

    • Regardez plutot vos pretre au lieu d’accuser une vieille dame. Faut-il aussi faire pareil pour Charlie hebdo? Ils ont dessiné des trucs tres borderline.

  4. Le charabia de la ministre n’excuse en rien sa culpabilité d’avoir autorisé une  »oeuvre » aussi ignoble . Honte a elle

  5. Ce Tableau est Politique….de Politique Mondialiste pour leur Gouvernance mondiale, en liens aux plus hauts postes, alors que l’Occident est au plus mal….mais ILS et ELLES s’en fichent puisque les pays, les Nations, ne les intéressent pas….quelles que soient les moeurs, les moyens, les supports, utilisés, la Planète le système solaire est leur Univers…

  6. La liberté d’expression est SACREE c’est certain mais comme dans toutes choses, il y a des LIMITES à ne pas dépasser. Mme Caroline PARMENTIER a 100 % raison d’exiger que cette horreur soit décrochée. Et à mon avis, décrochée et jetée dans un incinérateur. Pas besoin d’avoir étudié le guide des bons usages ou de la morale pour comprendre ce qui est bien ou mal. Sauf erreur, même les plus grands artistes de tous les temps n’ont jamais osé peindre de telles horreurs ou alors c’est allé aux ordures avant que ça ne circule. Nous ne sommes pourtant pas des grenouilles de bénitier comme le dit fort bien Mme CLUZEL mais là, ça dépasse l’entendement. Mme Rimal Abdul-Malak est-elle Ministre de la CULTURE ou du VICE ? A-t-elle montré cette horreur à ses propres enfants si elle en a ? Tout le monde sait que ces exécrables moeurs existent hélas mais c’est franchement inutile de fixer ça sur une toile et de l’exposer au MUSEE de la CULTURE ou alors il faut inventer un MUSEE de la DECULTURE ou de LA DECADENCE qui ne serait ouvert qu’aux adultes. Il y a en FRANCE, suffisamment d’horreurs sur les panneaux d’affichage publics ou d’horribles scènes de vie que nos enfants ne devraient jamais voir dans les rues.

  7. De même lorsqu’en 2015, Marine Le Pen et Gilbert Collard ont publié des photos d’exaction de l’État islamique, leur idée était bien de les dénoncer. Pourtant, le parquet a requis leur renvoi en correctionnelle pour « diffusions d’images violentes ». Qui peut prétendre sérieusement que dans le domaine de l’image, il n’y a aucune limite ?
    ##
    Oui, mais c’est pas pareil! Eux sont de droite

  8. Il fut un époque qui vit de grands peintres et de grands sculpteurs qui ont fait de magnifiques chef d’œuvres pour dénoncer les horreurs de la guerre (El tres de mayo de Goya qui est un exemple permis tant d’autres) avec un réel talent pour faire passer toutes les émotions de la vie dans toute sa beauté mais aussi dans sa laideur comme pour la guerre. Aujourd’hui lorsque l’on parle d’art, la plupart du temps il s’agit de scribouillards qui usurpent ce titre en le traînant dans la boue. Bien peu d’entre eux ont un 10e du talent des grands peintres des siècles passés. Ceux du 21e siècle ne sont que le reflet de la décadence de l’occident et ne font se pâmer que les bobos et les soucieux d’être dans le camp du bien et de la bien pensance pour être sûr de ne pas se tromper. Tout cela est bien lamentable. Heureusement il existe des journalistes courageux qui dénoncent ces dérives mais aussi nous permettent d’être informés car bien évidemment… motus et bouche cousue chez les bien pensants qui se contente de crier « haro » sur le baudet …. Tellement facile. Tellement lâche aussi.

  9. Certains groupes, liés à l’islam, ennemis intérieurs de la France, se plaisent à rappeler que nous avons une religion dont les serviteurs ont trempés dans des scandales , et essaient de salir la France en affirmant malhonnêtement que notre société française aurait des tendances pédophiles en se basant sur des faits relatés complaisemment par les médias .Hors ces dires sont argement relayés dans les réseaux sociaux et y trouvent un échos favorables parmi ceux nombreux qui les fréquentent . Mais que dire de notre calsse politique qui avait l’occasion, là, de contrer un peu ces odieuses affirmations en ne censurant pas ce genre d’oeuvre d’art très ambigüe, dont on se demande si elle fait la promotion de la pédophilie ou dénonce les conséquences de la guerre !
    Il est vrai que cela a plus sa place dans un espace public qu’une crêche dans le hall d’une mairie!

  10. Une honte et banalisé ainsi ces crimes à l’encontre des enfants est passible de sanctions . Mais rien à espérer de ces dépravés , ils osent tout , n’ont aucune limite , sévissent désormais partout en toute impunité . A nous mères et grands mères de veiller , d’agir pour les contrer partout ou ils sévissent .

  11. Alors qu’il se disait (à Gauche) « c’est pas grave, c’est de la BD », il me semble que le festival d’Angoulême avait interdit à un dessinateur d’y paraître en retirant son travail car il s’agissait de BD pédo pornographique. Faut-il rappeler que la diffusion d’image pédo pornographiques est interdite par la loi, sous quelque forme que ce soit? Ce ministre ignore donc la loi, dans un élan d’hypocrisie parfaitement répugnante.

  12. Après la médecine, qui avait pris le pouvoir pour s’occuper de notre santé contre nous même, voici « l’Art », qui a tous les droits donc, même contre l’évidence…(puisqu’on vous le dit !) et une ministre « diversitaire » qui s’occupe de nos facultés d’expression contre notre liberté…même de pensée…Bienvenue dans le nouveau monde, contre la tyrannie de l’ancien, qui était, paraît-il, horrible, mais où les concepts avaient tout de même encore un sens !

  13. Sur d’autres médias on peut voir le fameux tableau.
    C’est une représentation abjecte et immonde, il s’git bien là ce que décrit cette parlementaire.
    La réponse de la ministre de la culture justifiant la représentation de ce tableau comme étant un combat cotre la guerre et les oppressions est à vomir, au moins on sait de quel coté elle est.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois