Délinquance : à Fréjus, on coupe les subventions !

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« On a dépensé des millions d’euros dans ce quartier. Sans que nous n’ayons aucun retour en face sur la sécurité. C’est un message d’alerte envoyé aux parents et aux services de l’État. » À Fréjus, le maire David Rachline n’en peut plus. Et le président de l’agglomération, par ailleurs maire de la ville voisine Saint-Raphaël, aussi. Le LR Frédéric Masquelier a décidé de frapper un grand coup. Après les débordements dans le quartier de la Gabelle, suite à la qualification du Maroc pour les quarts de finale de la Coupe du monde, l’élu local a annoncé la suspension de toutes les subventions allouées à ce quartier, théâtre d’affrontements terribles entre voyous et forces de l’ordre. Une sanction qu’approuve le maire RN de Fréjus David Rachline. « Il faut siffler la fin de la récréation », a-t-il notamment réagi. De son côté, la NUPES de la 5e circonscription du Var dénonce « un zèle antisocial ». La députée RN du Var Julie Lechanteux, elle, salue la décision « [qui] permettra de réveiller les parents de ces dizaines de jeunes perturbateurs qui pourrissent la vie des riverains ».

La Gabelle, un territoire perdu pour la République

Il suffit de taper ce nom sur Internet pour comprendre… La petite cité fréjusienne classée « zone urbaine sensible » jusqu’en 2014 puis « quartier prioritaire de la politique de la ville » en 2015 ne voit décidément que l’appellation évoluer, a contrario de la situation. Pour le criminologue Xavier Raufer, il n’y a rien d’étonnant : « La Gabelle, c’est une des nombreuses illustrations de l’échec total de ce qu’on appelle pudiquement "la politique de la ville" », soupire-t-il au téléphone. Las. Si les quelque 2.500-3.000 habitants de ce quartier se sentent « délaissés » par les pouvoirs publics, force est de constater que les efforts et les moyens considérables engagés sur ce territoire n’ont pas permis de voir une amélioration de la situation. « En définitive, vous avez un quartier en dehors de la République dans lequel les policiers sont agressés au moindre pied franchi », appuie Raufer. « Chaque année, les voyous font pire. Au bout d’un moment, on coupe les vivres... » La somme allouée à ce quartier sera donc répartie dans les différents quartiers de la ville.

Sanction collective, une idée reprise !

Ce n’est pas la première fois qu'une sanction collective est prise pour les actes d’une poignée de malfaisants. Ainsi cette famille cannoise qui s’est vue expulsée de son HLM après qu’un des fils mineurs a roué de coups une dame de 89 ans pour lui voler son sac à main. Une décision assumée par le maire David Lisnard. Chez LR, l’idée fait donc son chemin. Ainsi, le maire de Valence Nicolas Daragon avait, en février dernier, décidé de suspendre les aides aux familles de délinquants. Une décision qui a été condamnée par le Défenseur des droits. « Je n'ai aucune raison de verser des aides quand les familles n'acceptent pas de participer à l'éducation de leurs propres enfants », avait défendu l’élu local sur Europe 1.

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Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

45 commentaires

  1. Trop de délinquants , pas assez de places en prison . Il en faudrait au moins 150 000 et il n’y en a que quelque 70 000 . Alors , en -dessous de 2 ans , on ne fait pas de taule ; d’où un sentiment d’impunité vécu par ces racailles ! Mais cette politique des « prisons surchargées » est voulue par la gauche et aussi certains à D …

  2. On dit qu’il n’y a pas assez de juges et de greffiers en France, personnellement je pense qu’il y a surtout trop de délinquants. C’est ces derniers qu’ils faut dissuader de nuire en frappant fort.

  3. Très bonne décision. Mais il faut aussi que ces gens soit interdit dans tous les HLM car ça ne sert à rien si ils peuvent ensuite être relogé dans les HLM d’une autre ville.

  4. Tout avantage social est accordé aux familles modestes dans le seul but d’aider les parents à l’éducation de leurs enfants.
    Si ces parents sont défaillants il est normal que ces avantages sociaux ne leurs soient plus attribués.
    La solidarité n’a pas pour but d’être un supplément de revenu.
    Taper au portefeuille c’est le seul moyen qui fonctionne pour rappeler aux gens qu’il y a des limites en tout.
    Stoppons la pompe à fric, il y aura moins de candidat à venir.

  5. Une petite minorité qui met le cirque dans la ville, je veux bien, mais la majorité ne peut elle pas intervenir pour mettre ces gens hors de nuire? Les policiers ne peuvent plus rentrer dans ces quartiers sans être agressés. Cette majorité là est attentiste et attend de voir comment le vent va tourner, et se mettra du coté du plus fort.

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