De la mère de Merah à Christine Angot : la grande vérité des visages

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Les visages en disent autant que les mots, et même davantage, surtout quand on ne voit pas les premiers, et quand on ne comprend pas les seconds. C’est l’impression que donnent deux femmes que la télévision montre régulièrement, ces jours-ci, et que l’idée de rapprocher paraît incongrue, tant elles sont éloignées : la mère du tueur islamiste Merah et l'« écrivaine » Christine Angot.

La première, Zoulikha Aziri : on ne comprend rien de ce qu’elle dit, elle est en France depuis des décennies, elle ne parle pas le français ; pour le procès de son fils, il lui faut un interprète. Mais c’est sans importance. Son visage, enfoulardé jusqu’au menton, fermé, raconte le refus de s’intégrer, un horrible amour pour ses fils, le mensonge jusqu’à l’absurde, l’esprit tribal, roublard, et obstiné dans sa roublardise – ce que l’on appelle « une chance pour la France ».

La seconde, on ne la comprend pas davantage : elle bredouille, elle "coq-à-l’âne", elle s’échauffe. Mais ce n’est pas grave non plus : ses mots n’expriment rien, sinon sa propre confusion, son visage suffit, il compense tout, il remplace l’essentiel, car Angot, c’est d’abord un visage fermé, arrogant, équipé d’un œil en dessous qui dit « Regardez comme j’ai l’air mauvais, intraitable, regardez comme je méprise mon interlocuteur, mon regard, c’est déjà une insulte... » Angot, c’est la haine préhistorique ; celle d’avant le langage articulé.

Il n’y a aucun lien apparent entre ces deux femmes : tout éloigne la première, issue du bled, et la seconde, représentant une prétendue élite culturelle française. Elles en ont un, pourtant : elles sont le produit du même pays, de la même imposture, celle d'une supposée intégration qui désintègre tout sur son passage, et de la même inculture, celle de l’intelligence qui ne comprend rien. C’est la grande leçon des visages, qui nous apprend que l’analphabète d’Afrique du Nord et la romancière de la rue du Bac possèdent une langue également dénaturée, et inutile, puisqu’elle n’exprime rien, sinon une hargne qui n’a pas besoin de mots pour se faire entendre.

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