Commémorations de la guerre de 14-18 : le reniement de la République française
Il y a quelques jours, le prince Guillaume d'Angleterre est venu à Amiens honorer la mémoire des 600.000 Britanniques tués sur le front français durant la Grande Guerre. Son discours, certes sans agressivité anachronique, mais respectueux des hommes tombés ici, contraste avec le reniement opéré par la République française de ses propres soldats, dont le sacrifice aura pourtant servi moins leur patrie que son propre régime.
À Verdun, l'année du centenaire du drame, elle a envoyé sa jeunesse gambader au milieu des tombes. Depuis 2014, en guise de mémoire, elle résume la guerre au phénomène des mutineries de 1917, qui d'ailleurs n'ont touché qu'une minorité de 15 % des unités, parmi lesquelles deux régiments seulement se sont véritablement mutinés, les autres se contentant de garder la tranchée mais sans en sortir pour ne pas revivre les massacres engendrés par l'incurie de Nivelle.
J'avais proposé à M. Macron, après son élection, de l'aider, avec d'autres, à trouver la formule qui conviendrait pour ce centenaire, pour faire oublier la médiocrité des initiatives hollandiennes. Je me suis heurté à l'opacité de son mandat. Le souvenir de cet immense événement tragique de la Grande Guerre valait mieux.
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