Commémorations a minima pour la date clé de la chute de la France…
Ce 10 mai 2021 se distinguera par la quasi-inexistence de commémoration de ce 10 mai 1981, victoire de Mitterrand à l'élection présidentielle qui avait pourtant soulevé tant d'illusions dans le pays. À croire que les utopies évanouies laissent souvent un goût amer chez tous ceux qui y ont cru. L'effritement du socle électoral du PS, désormais confiné en dessous de 6 %, contribue également forcément à cette tombée dans l'oubli...
Car l'élection de Mitterrand a porté le coup fatal à la France, comme je le démontre dans mon livre Le Dossier noir du socialisme, publié en 2017 aux Éditions de Paris. N'en déplaise à ceux qui pensent que Pompidou et surtout Giscard ont précipité le déclin de notre pays, c'est bien Mitterrand qui a posé la première pierre de la ruine économique et financière de notre pays. L'effondrement financier et économique fut quasi immédiat. Deux ans après son élection, le franc était acculé et il fut décidé d'empêcher les Français de quitter le territoire avec plus de 2.000 francs par personne... Ce fut, dès 1983, le grand tournant de la rigueur, c'est-à-dire la fin des illusions et de la grande fête socialiste. Mitterrand et sa clique en finissaient avec les fantaisies économiques après s'être écrasés sur le mur de la réalité.
Pour retrouver un socle électoral de substitution, après la fuite définitive des classes ouvrières déçues par la politique du PS, Mitterrand trouva vite la martingale : au lieu de parler des problèmes sociaux et économiques, Mitterrand, relayé par tous les médias, fit passer la France pour un pays raciste, un enfer pour les immigrés et la diversité. SOS Racisme fut créé et agit en sous-marin du gouvernement pendant qu'on faisait monter dans les médias la menace Jean-Marie Le Pen, caricaturé en successeur d'Hitler... Et pour abonder l'électorat du PS dans ce contexte, quoi de mieux que le diptyque immigration-naturalisations, qui a fourni tant de néo-convertis au socialo-racialisme de la gauche ?
Mitterrand aura donc ruiné la France en deux temps : d'abord économiquement, puis en détruisant la cohésion du peuple français pour se refaire une santé électorale en comptant sur l'immigration.
Mais il a également promu l'Union européenne, érigée au rang d'œuvre majeure de ses deux septennats, qui aura mis à terre la souveraineté nationale et abaissé la France au rang de valet de l'Allemagne. EtEt je ne parle même pas de ce qui vint après : la ruine des valeurs, celle du travail avec les 35 heures, de la famille avec le remboursement intégral de l'IVG et des droits qu'on n'appelait pas encore LGBT, de la montée en puissance d'un islam vindicatif sur notre territoire.e ne parle pas, non plus, d'une politique moins connue, mais qui a produit des effets dévastateurs : la dérégulation financière absolue, qui a fait de la banque le titulaire réel du pouvoir dans un pays qu'on a, en outre, surendetté bien au-delà du raisonnable. On pourrait ajouter la politique « culturelle » outrancière de Jack Lang, qui n'a fait qu'humilier la grande culture française pour y substituer une pop culture techno-rap démago et décadente.
Le socialisme est le mal qui a détruit, au fil des ans, notre pays. Contrairement au chœur des médias, il est toujours à l'œuvre et à la manœuvre avec ce gouvernement soi-disant recentré. Même si les mythes, les drapeaux et les commémorations ont été rangés au rayon des antiquités, c'est la France de Macron qui cumule aujourd'hui le record de dépense publique : 62 % du PIB en 2020... Le record mondial du fiscalisme, le record en termes de flambée de la délinquance, le record du nombre d'entrée d'immigrés. Macron poursuit l'œuvre de Mitterrand : faire de la France le pays le plus socialiste du monde. Voila au moins un objectif qu'il parvient sans mal à atteindre...
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François Mitterrand
Olivier Piacentini
Ecrivain, politologue
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