Collomb face à Notre-Drame de Paris
La désastreuse loi du 28 février 2017 qui a donné à Hidalgo, hélas maire de Paris, des compétences étendues en matière de réglementation de la circulation dans la capitale n’en finit pas de distiller son poison. Bien au contraire, elle produit les pires effets.
Le préfet a désormais un pouvoir limité aux prescriptions concernant la circulation des véhicules de sécurité et de secours.
Le chaos et la pollution créés par Hidalgo, qui a décidé de ne pas se soucier des misères de ceux dont le crime premier est de ne pas voter pour elle, ont d’abord ému le préfet de police.
C’est désormais au tour de Collomb, ministre de l’Intérieur, de tousser : "Plutôt qu’avoir un certain nombre de mesures partielles prises au coup par coup, il faudrait plutôt réfléchir, entre le préfet de police et la mairie de Paris, à un plan global de circulation qui permette de prendre en compte les préoccupations des uns et des autres", a déclaré le résident de la place Beauvau au « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI.
"Je sais que ce n’est pas le cas actuellement et je dis qu’il faut faire attention avec les Jeux olympiques de 2024 qui se tiendront à Paris. Il conviendra que nous puissions accueillir les millions de touristes qui viendront", a-t-il ajouté.
Un plan global ? C’est précisément le contraire de ce que fait la mairie depuis 2001, en ne procédant que par des mesures sectorielles, brutales, sans alternatives offertes à ceux qui en sont les victimes. Rappelons que le métro, seul mode de transport de masse efficace dans une agglomération hyperdense, à l’habitat ancien et radioconcentrique, est le parent pauvre de la politique socialiste depuis Bertrand Delanoë. Normal : il ne se voit pas, ne permet pas de faire de la com' et profite avant tout à des gens qui ont le malheur de ne pas voter à Paris.
Cette "mouise" vient, comme beaucoup d’autres, de la lâcheté de Hollande qui a concédé des pouvoirs que la mairie n’aurait jamais dû obtenir, s’agissant de sujets qui concernent directement non seulement les Parisiens mais tous ceux qui passent, visitent ou travaillent dans cette ville où la circulation est un sujet d’intérêt national.
"À quelque chose malheur est bon", dit le proverbe. Aussi suggérerons-nous à ceux qui tentent de nous gouverner, au ministère de l’Intérieur, à Matignon et même à l’Élysée, de tirer prétexte de la grande gabegie olympique pour au moins reprendre à Hidalgo les rênes qui lui ont été si légèrement laissées entre les mains. Et ce, avant que Notre-Drame-de-Paris, suivant la gradation du théâtre classique, ne se transforme en tragédie pour les habitants de cette pauvre ville.
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