[Chronique] Ursula souhaite succéder à Ursula
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Ursula von der Leyen a annoncé qu’elle souhaitait se succéder à elle-même à la présidence de la Commission européenne. C’était, en vérité, un secret de Polichinelle, même si la dame avait songé, semble-t-il, au secrétariat général de l’OTAN. Mais ni son zèle atlantiste ni ses prouesses en tant qu'ex-ministre de la Défense allemand, ne garantissaient le succès de cette ambition. Ce sera donc la Commission. Mais le chemin est pavé d’étapes qui pourraient se révéler autant d’embûches.
Certes, la CDU allemande a désigné Ursula comme candidate à sa succession, à l’unanimité, comme l’a annoncé son président Friedrich Merz, le 19 février dernier. Première étape assez facile. La deuxième est le congrès du Parti populaire européen, qui entend « fonder une Union européenne fédérale » (statuts du PPE) et auquel sont affiliés les députés européens de LR. Il se tiendra à Bucarest, les 6 et 7 mars prochains. Pour l’heure, Mme von der Leyen est la seule candidate et sa désignation comme Spitzenkanditatin ne semble pas faire de doute. Mais le processus de désignation ne s’arrête pas là.
En effet, il appartient au Conseil européen de proposer le candidat à la présidence de la Commission « en tenant compte du résultat des élections européennes ». Or, Mme von der Leyen a fortement agacé certains chefs d’État ou de gouvernement par des prises de position diplomatiques ou stratégiques qui ne relèvent pas de compétences de la Commission. De même l’accumulation de normes et de contraintes nouvelles imposées aux citoyens européens au nom du « Pacte vert » en a exaspéré beaucoup. La chance de la présidente sortante tient beaucoup à la résignation des membres du Conseil qui, faute de mieux, soutiendraient sa candidature, la désignation se faisant, de surcroît, à la majorité qualifiée. Toutefois, les noms de Christine Lagarde ou de Mario Draghi circulent à Bruxelles.
Reste un obstacle de taille : le résultat des élections européennes. Toutes les enquêtes d’opinion annoncent une poussée de la droite souverainiste en Europe. Or, il y a cinq ans, Mme von der Leyen n’avait été investie qu’à la courte majorité de neuf voix. Nous risquons donc d’aboutir au paradoxe suivant : pour se faire élire par un Parlement européen plus à droite qu’auparavant, Ursula devra s’appuyer plus encore sur la gauche de celui-ci ! Décidément, l’Union européenne et la démocratie ne font pas bon ménage. Le futur mandat risque d’être chaotique, surtout si les souverainistes ont l’intelligence de s’unir pour ne constituer qu’un seul groupe parlementaire.
Mme von der Leyen, fidèle à son tropisme impérial, a proposé la création d’un poste de commissaire européen à la Défense, domaine qui, rappelons-le, n’appartient pas à l’Union européenne. Pour rassurer les capitales de l’Union européenne, elle a précisé qu’elle songeait « à la base industrielle » de la Défense. Il s’agit là de l’habituelle « ambiguïté constructive » de la Commission, politique des petits pas qui consiste à s’emparer graduellement de toutes les compétences régaliennes des États membres afin de constituer un super État européen se substituant de fait aux États nationaux.
En France, la candidature de la présidente sortante place LR dans une position aussi délicate qu’ambiguë. François-Xavier Bellamy a annoncé : « Nous ne la soutiendrons pas… parce que nous considérons que le bilan n’est pas à la hauteur de ce que l’Europe attend aujourd’hui. » Est-il concevable que les députés LR, membres du PPE, ne soutiennent pas la candidate investie par le PPE pour l’acte politique majeur qu’est la désignation du président de la Commission ? « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment », écrivait le cardinal de Retz...
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67 commentaires
C’est quand même dur de se faire diriger par cette allemande qui souhaite une chose pouvoir vendre les voitures allemandes dans le monde, c’est une honte pour la France, nos ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes.
Vous pourrez argumenter dans tous les sens possibles : le grand public a compris depuis longtemps qu’URSULA ne cherche pas à améliorer la vie des citoyens européens mais se rallie aux lobbies du mondialisme pour prendre avec autorité des décisions qui débordent le champ de ses attributions et de ses compétences. Point barre.
Surtout pas ! Elle saborde l’UE . Elle se prend pour l’impératrice d’Europe . Ce n’est pas son rôle .
Seulement élue par ses pairs, la Dame entend se représenter. Elle veut se sacrifier à nouveau en somme…pour un job tellement difficile ! Une place bien en vue, économiquement très confortable et…c’est un comble….sans aucune responsabilité réelle. Elle aurait bien tort de ne pas en profiter d’ailleurs. Dévorer les souverainetés nationales….c’est probablement dangereux….mais comme c’est nourrissant !|Maintenant elle entend jouer les reines de guerre ! Tiens au fait, quitte à monter une armée, comment se fait-il qu’elle n’ait pas su monter depuis qu’elle est en poste une force européenne de défense contre les incendies, ce fléau qui sévit dramatiquement dans l’Europe du sud ? Elle n’a pas dû y penser la pauvre !
Surtout pas Elle, mais qui ? Et que feront nos « LR » en perte de vitesse dans cette élection ? Marine, Jordan, Eric AU SECOURS !!!!!
Je ne voudrait pas l’avoir dans mon lit. Beurk !
Pitié, pas elle
Dans l’affaire du covid, nous voudrions savoir combien cette femme à touché de » pot de vin » de la part de ce grand laboratoire américain pour la fourniture de vaccins à l’Europe ???
Rassurez vous, Lr trahiront quant au caractère fédéral de l’ue, faites leur confiance, leurs précédents choix le prouvent à l’envi. Heureusement que FX Bellamy est gôlliste.
Elle n’a pas été élue par le peuple, elle s’arroge de plus en plus de pouvoirs pour lesquels elle n’a pas été mandatée, elle decide de tout s’en en référer a ceux qui l’ont nommée, ses decisions vont a l’encontre de l’interet des pays qu’elle est censée défendre … N’est-ce pas le propre des dictateurs ? Quand on rajoute qu’elle a ruinée l’Europe avec ses decisions stupides sur l’ecologie, l’agriculture, l’énergie, la guerre en Ukraine …sans parler de son »manque de transparence » concernant les vaccins Pfizer. Comment peut-elle avoir l’indecence de se représenter ?
La gamelle…
Qu’en pense George Soros ? C’est quand même lui qui décide !