C’est quoi, « l’arsenal robuste » du gouvernement contre les violences sexistes et sexuelles ?

femme battue

Le libidineux Noël Le Graët, patron de la Fédération française de football, serait en voie d’éjection après « l’audit accablant » remis, mercredi, au ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. À 81 ans, visé par une enquête du parquet de Paris pour « harcèlement moral » et « harcèlement sexuel », le bonhomme, s’il a encore un peu d’honneur, devrait démissionner.

« M. Le Graët est un homme de décision et j’espère qu’il prendra les bonnes dans les jours à venir pour la FFF et pour lui-même », a déclaré le ministre en conférence de presse. Et dans un entretien exclusif accordé, jeudi, au groupe EBRA, elle assure : « On a un arsenal robuste » contre les violences sexistes et sexuelles.

« On » a un nom, ce doit être le gouvernement ; mais c’est quoi, au juste, « l’arsenal robuste » contre les violences sexistes et sexuelles ? On se le demande, car prononcer ces paroles alors qu’on est en train de reconstituer le corps d’une femme trouvée en morceaux dans le parc des Buttes-Chaumont, à Paris, pose plus de questions que cela n’apporte de réponses !

Les meurtres de femmes, et particulièrement les meurtres à l’arme blanche, se multiplient. Ainsi, alors que la police tentait de retrouver les restes du corps démembré d’Assia (originaire de Montreuil), une femme était poignardée par son compagnon dans un hôtel social de Sevran et une autre à son domicile de Bondy. Riche semaine pour la Seine-Saint-Denis…

Les noms des auteurs de ces meurtres ne sont pas communiqués, par pudeur certainement, comme ne sont pas communiqués les noms des compagnons d’un Pierre Palmade dont l’histoire sordide éclipse, ces jours-ci, toute actualité. La France est à son chevet, elle disserte sur la banalité du « chemsex », pratique que le Dr William Lowenstein, invité jeudi soir de Laurence Ferrari (Europe 1), qualifiait benoîtement d’« Ushuaia du sexe ». La grande aventure, en somme !

Pour quoi sont mortes toutes ces femmes poignardées, brûlées, massacrées, découpées ? Qui étaient-elles ? Avec qui vivaient-elles ? De quelle « culture », leurs assassins ? Faut-il considérer que le département de Seine-Saint-Denis, puisque c’est la seule information qu’on récolte à leur sujet, est aussi connoté que le mot « jeune » ?

Certes, Ouest-France – qui a réalisé une enquête sociologique sur les féminicides commis en 2022 (111 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, à quoi il faut ajouter celles qui n’avaient pas de rapport connu avec leur bourreau) – nous apprend que toutes les régions sont concernées. Sans doute. On aimerait surtout savoir qui sont les auteurs. D’où ils viennent. Quel est leur parcours. Mais c’est assurément trop demander.

On ne sait si l’arsenal de Mme Oudéa-Castéra est assez robuste pour contrer le massacre. Il est sûr, en revanche, que celui des assassins est parfaitement affûté…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

16 commentaires

  1. Ce qui est certain c’est que s’ils étaient blancs, de droite, catholiques hétérosexuels et anciens militaires on connaîtrait depuis longtemps jusqu’à la taille de leurs chaussettes et de celles de toute leur famille.

  2. Les violences faites aux femmes choquent notre côté protecteur des faibles issu de notre culture chrétienne.
    Il y aurait en effet plus de 250 000 femmes excisées en France.
    Mais rappelons tout de même à celles qui vivent de la victimisation que les femmes représentent 15% des victimes de meurtres, soit moins que la part de femmes auteurs (autrices?) de meurtres.

  3. C’est curieux, on apprend toujours très très tard les tares soit disant des personnes en vues. Par contre, quel silence pour endiguer les violences diverses que nous vivons tous les jours et qui contribuent au climat de peur très certainement voulu et qui arrange bien certains.

  4. Marie, les femmes ne sont pas plus angéliques que les hommes. La seule différence, l’appétence des hommes à l’exercice de la force physique. Les femmes, c’est le poison, paraît-il. Revenons-en à M Le Graët. Si l’on devait sanctionner tous les dirigeants et dirigeantes qui exercent des pressions sur leurs subordonnés, la Justice aurait fort à faire. Ex ; Delphine Ernotte qui exerce un chantage à la rémunération et aux subventions auprès de ses réalisateurs. Certes, la pression la plus connue, celle en rapport avec le sexe. Mais c’est négliger la pénibilité, le climat social des services, des ateliers et les rapports convenus dans ces ambiances. Des ambiances où les femmes ne sont pas en reste pour brocarder les hommes et ajouter leurs piments aux échanges verbaux. En résumé, on s’acharne sur ce dirigeant du foot qui n’est que la toute petite émergence d’un climat qui fort heureusement apporte une certaine relaxation dans les échanges humains , sauf chez les guindés et les fermés. Par ailleurs, autres pressions exercées, psychologiques lorsque un salarié ne convient pas et qu’il est difficile de s’en séparer. Une action plus sournoise très rarement dénoncée car difficile à prouver. Ces tourments psychologiques s’exercent dans les foyers bien souvent de la femme vers l’homme. Les patiences ont des limites. Leur déchainement peut se traduire par des drames. Un exemple: une femme découpe son mari en morceaux. Ce drame est passé inaperçu dans les médias nationaux. Seul le journal local en a fait état, quelques lignes. C’était une femme en cause.

  5. C’est quoi, « l’arsenal robuste » du gouvernement contre les violences sexistes et sexuelles ?
    Peut-être faudrait-il poser la question à Adrien Quatennens, ainsi qu’au fils de l’un des plus importants ministres du gouvernement exemplaire, non ?
    Deux fins connaisseurs dans le domaine.

  6. Marie, les femmes ne sont pas plus angéliques que les hommes. La seule différence, l’appétence des hommes à l’exercice de la force physique. Revenons-en à M L

  7. Pour madame Oudea, « ON est un pronom imbécile qui caractérise celui qui l’emploie  » disait le père Chatelain mon professeur de français latin grec! en sixième dans les années 50!

  8. Quand on tait les origines, cela ne trompent plus personnes. Quand c’est un Français pur jus, on le dissèque, comme une autopsie. Quitte à remonter à ses aïeux, c’est très important. Mais pour les autres on reste évasif, pour couvrir leur dignité. Nous sommes des faux-semblants, pour ne pas dire autre choses. Tous ces hommes qui tuent leur épouse ou concubine ne sont pas recensés dans ce qu’on appelle leurs antécédents. Ni vu, ni connu, n’est-ce pas.

    • « Quand c’est un Français pur jus, on le dissèque, comme une autopsie. » Et s’il a fait un passage dans l’armée, c’est toujours mis au premier plan.

  9. Arsenal robuste dit le gouvernement , si ce n’était aussi triste pour la mémoire des victimes on en rirait .L’état incapable de protéger les citoyens , les élus , les maires (sont même des cibles) , les forces de l’ordre , les soignants . L’état aurait il envoyé cet arsenal en Ukraine , parce qu’ici il est bel et bien invisible ….

  10. Miss OUDEA CASTERA aurait dû continuer à jouer au tennis et s’engager dans une carrière « Pro » … Car ses « états de services » au monde du Sport auraient certainement été plus brillants ! …
    Que dire de l’arsenal robuste du « gouverne-et-ment » sinon que le mensonge encore et encore ! …
    « Le nez dans la M—-, ils continuent à mentir » … Sur tout et pour n’importe quoi … Ils ne sont jamais coupables, jamais responsables et sont tous pris la main dans le sac à l’insu de leur plein gré …
    Cela ne date pas de mai 2017 mais macron a tous les records de tous les présidents depuis Pompidou ! …
    Rien que l’affaire ALSTOM et son « ruissèlement » aurait dûe suffire à le neutraliser de toute activité de « pouvoir » …
    Mais ici c’est la FRANCE ! …

  11. Le piège de la bienpensance et de l’humanisme béat à fait des populations occidentales des êtres faibles qui s’agenouillent, baissent la tête et se la ferment devant les populations allogènes pour lesquelles l’aubaine est inespérée. Le problème, c’est moins les étrangers que la faiblesse de notre civilisation et des hommes et femmes déconstruits qui la compose. Seule la défaite de l’occident face à la Russie peut nous sauver. Sinon, l’occident tout entier basculera dans le wokisme débridé et la tyrannie qui s’en suivra.
    Platon :
    « Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter.
    Lorsque finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne se reconnaissent plus d’autorité au-dessus d’eux, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie ».

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