Ces villes de gauche qui font fuir leurs habitants et les industriels

« Il nous est apparu difficile d’envisager l’avenir dans ce climat d’insécurité. » C’était au printemps 2023. Deux religieuses, installées à Nantes, annoncent aux fidèles de leur paroisse leur décision de quitter la cité des ducs de Bretagne. Incivilités quotidiennes, menaces, insultes et trafic de drogue ont finalement eu raison des deux bénédictines qui ont préféré retourner en Champagne dans leur maison mère. Cette tentation de l’exode, beaucoup de Nantais semblent aujourd’hui la connaître, comme le rapporte Le Figaro. « Mes parents sont partis à cause de la bordelisation dans la ville, témoigne, auprès de BV, un ancien Nantais. Ça a commencé avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Tous les week-ends, il y avait des manifestations dans le centre-ville, tous les magasins restaient barricadés et on ne pouvait pas sortir sans prendre un gaz lacrymo. » « Puis il y a eu une montée de l’insécurité, la multiplication des faits divers, des fusillades et des règlements de comptes… », énumère un autre Nantais.
De « Versailles de l'Ouest » à ville coupe-gorge
Car si la municipalité peut se targuer de voir les chiffres de la délinquance baisser, le sentiment d’insécurité, qui devrait faire l’objet d’un rapport municipal ultérieur, lui, reste bien réel. Dans les rues de la ville, des collectifs se mobilisent ainsi pour demander un sursaut face au trafic de stupéfiants et aux violences. Bagarre dans la rue, attaques au couteau, rodéos urbains… Ces derniers jours encore restent marqués par de nombreux faits divers. À cela s’ajoutent d’importants problèmes de circulation. En janvier, Nantes intégrait ainsi le Top 10 des villes les plus embouteillées de France, devant Lyon, pourtant bien plus densément peuplée. Création de larges pistes cyclables, sens uniques, travaux sur la voirie… La ville est devenue un enfer pour bon nombre d’automobilistes. « Avant Nantes, c’était un peu le "Versailles de l’Ouest". Mais maintenant, les familles bourgeoises ne veulent plus s’y installer », note un habitant.
À ce sujet — Quand l’insécurité à Nantes chasse des religieuses
Résultat : plusieurs familles choisissent de déménager. Certains optent pour Angers, située à seulement 90 kilomètres. Ville à taille humaine, Angers offre à ses habitants « tous les services d’une métropole, sans en avoir les inconvénients », se réjouit Christophe Béchu, maire Horizons de la commune, interrogé par La Tribune Dimanche. Son adjoint à la Jeunesse et à la Vie étudiante souligne qu’une étude de « notre équipe des Noxambules à Angers nous a rapporté, lors du dernier bilan, que des étudiants nantais leur disaient venir à Angers pour sortir car à Nantes, c’était trop dangereux. Nantes est devenu le contre-exemple à suivre dans bien des domaines. » Mais Angers commence également à connaître les mêmes maux que Nantes. Christophe Béchu, qui réfléchit à armer sa police, le concède lui-même : « Nous sommes confrontés à des phénomènes nouveaux d’insécurité. » À titre d’exemple, ce lundi 14 avril, un militaire a été retrouvé blessé à la gorge dans le centre-ville d’Angers. La « douceur angevine », si chère à Joachim du Bellay, serait-elle en passe de disparaître également ?
« On va finir comme Nantes ! »
À Bordeaux, même constat. « Si ça continue comme ça, on va finir comme Nantes ! », s’alarme un Bordelais, contacté par BV. Cet habitant de longue date se souvient de l’époque où la capitale girondine avait la réputation d’être une cité bourgeoise tranquille. Mais aujourd’hui, la « Belle endormie », aux mains des écologistes, montre un tout autre visage. « Ça a beaucoup changé, note ce Bordelais. Déjà, le fait d’avoir amené le tramway en centre-ville a apporté beaucoup de délinquance. Désormais, il y a une vraie insécurité à Bordeaux, même en centre-ville ! » « À cela s’ajoute l’immigration qui ne cesse d’augmenter sur le territoire de la commune », poursuit-il. Cet habitant de Bordeaux « ne se sent désormais plus en sécurité ». Il en veut pour preuve les récents faits divers en plein cœur de la ville. « Mon fils s’est d’abord fait voler son vélo. Puis on lui a volé sa trottinette alors qu’elle était à l’intérieur d’un centre de sport fermé ! » Cette délinquance - +10 % sur la période de 2020 à 2023 - conduit des familles à opter pour le déménagement. « Dans mon entourage, je commence à voir des familles qui décident de vendre leur résidence principale à Bordeaux pour se mettre en location à la campagne, au calme. C’est un vrai phénomène ! », nous indique ce Bordelais.
Les familles ne sont pas les seules à fuir ces villes. Les entrepreneurs et industriels hésitent également à s'y installer. Interrogé, lundi, par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation de la France, Olivier Andriès, patron de Safran, annonçait ainsi : « Pour moi, il n’est plus question, aujourd’hui, d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste. » En cause, un mauvais accueil réservé à Rennes, ville socialiste, au groupe tricolore en février 2024. « On a été surpris d’être critiqués par les écologistes à Rennes, qui ont mis en cause la majorité municipale à Rennes. [...] Les écologistes nous ont jeté des tomates, sur le thème : "c’est scandaleux, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est militaire, c’est pas bien" », explique le DG de Safran.
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88 commentaires
j’ai fait ma scolarité secondaire à Rennes et j’ai passé une partie de ma vie de jeune adulte à Rennes. Mes parents avaient eu l’idée, malencontreuse, d’y déménager l’année où celle-ci est passée à gauche en 1977. D’une ville bourgeoise paisible, elle devint assez rapidement après mai 81 une ville de punks à chiens. Maintenant les règlements de compte à la kalachnikov agrémentent la vie urbaine. La ville refuse d’armer la police municipale. Mais Retailleau a obtenu du tribunal administratif la possibilité de faire survoler la ville par des drones. Le Hic, car il y a un hic, c’est que le tribunal administratif a donné son autorisation pour le seul centre ville. Or ni Villejean, ni Kennedy ne sont au centre ville…
Comme je suis heureux de vivre à l’étranger. La France de Choupinet 1er ne me manque absolument pas.
2020, Europe Écologie-Les Verts (EELV) a remporté les élections dans huit grandes villes : Annecy, Besançon, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Poitiers, Tours et Strasbourg – sans compter celles où le parti appartient à la majorité municipale comme à Marseille, Montpellier, Nancy ou Paris. Presque trois ans après leur installation, leur bilan n’est guère brillant, voire catastrophique !
Du Bellay ? Non ! Du balai…
On se demande vraiment ce que les électeurs ont dans la tête pour voter pour ces Maires écolos qui détruisent systématiquement leurs villes.
c’est la BOBOSphère qui vote pas les travailleurs de base qui eux subissent
3 villes que j’ai bien connues devenues des poubelles
Dès qu’une ville bascule aux mains des socialos-bobos-ecolos, cela devient un bazar invivable. Si cela était tout nouveau, on pourrait comprendre que les électeurs ne savaient pas, mais quand cela se pérennise, on en perd son latin et sa jugeote ou alors en égoïstes parfaits les électeurs s’en moquent et roulent sereins vers leur auto-suicide.
on nous dit que les français travaillent moins que les autres, selon le dernier rapport, nous travaillons 1/2 heure de moins que les allemands par semaine, et cerise sur le gâteau ceux qui veulent bosser on les en empêche, voir les boulangers le 1er mai et les fleuristes entre autres, toutes initiatives en France est vilipendées, le NFP ne veut que des paresseux, c’est eux qui le disent, ça s’appelle « le droit à la paresse », c’est ce que pratique chaque jour les éudiants de nos universités notamment Science PO
Il n’y a pas de travail pour tout le monde, il faut donc remercier ceux qui laissent leur place aux volontaires! et nous sommes très loin de réindustrialiser le pays! Travailler plus pour ceux qui jouissent d’un emploi revient à spolier ceux qui en cherchent. La richesse ne se partage pas, mais le travail ?
Rarement entendu un argument aussi debile
Martine Aubry sors de ce corps. :)
parions que les écolos seront réélus, les électeurs ne se rappeleront plus des problèmes, le clientélisme fonctionnera de nouveau à fond à partir de septembre, toutes les villes gérées par des écolos sont à la ramasse, Grenoble, Marseille (même si le maire est PS) la majorité est écolo, Bordeaux, Lyon, etc etc.
La qualité de gestion d’une ville ne dépend pas toujours de l’étiquette politique de son maire. Il y a de très bons maires de gauche, du centre ou de droite.
Il ne faut pas être sectaire et surtout sortir des clichés.
Un bon maire (indépendamment de son étiquette politique) est disponible, à l’écoute de ses concitoyens, concerné par tous les problèmes de sa ville et ouvert aux avancées économiques et sociales.
Il n’y a pas bientôt des élections municipales?????? à vos bulletins de vote !
J’adore la réponse de la rousseau au PDG de Safran … c’est quoi 500 emplois et pis l’aviation c’est pas l’avenir …. Avec de telles politicardes pas besoin de Nostradamus …. Moi je dis rousseau c’est pas l’avenir !!! Et dans 30 ans j’aurais raison
Les Français vont progressivement prendre conscience de la nocivité de la politique de décroissance promue par EELV. Et les prochaines élections ramèneront le bon sens dans la gestion actuellement dégradée des régions où ils dominent ….
Votre optimisme me fait rêver mais le cauchemar continuera
Les zécolos ont réussi à être majoritaires dans nombre de grandes villes, par la forfaiture imposée par macron: maintenir les municipales au paroxysme de l’épidémie de coronavirus, dans sa phase la plus agressive. Résultat: 6000 morts estimés parmi les candidats et assesseurs, et une abstention hypermassive qui a permis aux zécolos d’être majoritaires avec 15% du corps électoral.
On peut raisonnablement espérer que le franchouillard, interdit de bagnole en ville, et qui ne fait pas le zouave en trottinette, et ne bouffe pas « bio » saura virer ces gens pour des élus Français, rationnels et Citoyens!
Il a fallu qu’une majorité d’électeurs en 2020 aient été suffisamment niais pour choisir ces écologistes. Il ne faut donc pas seulement se plaindre de la médiocrité des élus écolos, ni des conséquences funestes de leur politique irrationnelle, il ne faut jamais oublier la responsabilité des votants et des abstentionnistes, sans lesquels ils ne seraient pas aux affaires. Ce qu’il faut impérativement, c’est voter pour les sortir l’année prochaine ! À moins de vouloir repartir pour 6 ans de nouvelles dégringolades ?
Il ne faut pas non plus oublier les partis de centre mou qui refusent catégoriquement l’alliance avec la droite nationale qui permettrait de virer tous ces incapables, provoquant des triangulaires funestes…on connait la suite ! Hélas fort à parier que cette machine à perdre soit toujours consciencieusement entretenue et bien huilée par la gauche.
La gauche n’a pas besoin d’huile, la droite y arrive bien toute seule.
Christophe Béchu, maire d’Angers et ancien LR, a trahi son parti pour passer chez Macron comme ministre de l’écologie. Il se disait « ministre de la planète » et a vigoureusement défendu les ZFE.