Ces écolos qui militent encore pour le droit à la paresse…
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Jamais fatigués de réclamer plus de droits, les écolos viennent d'en suggérer un qui ne s'invente pas. Interviewée, le 3 mars, par France Info sur la réforme des retraites, Camille Hachez, secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes, a revendiqué « totalement le droit à la paresse », assumant son propos et considérant « qu’on a le droit d’avoir envie de faire autre chose que de travailler dans sa vie ».
️ "Moi, je considère qu'on a le droit d'avoir envie de faire autre chose que travailler." @Camille_Hachez, co-présidente des Jeunes écolos, revendique le "droit à la paresse".
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— franceinfo plus (@franceinfoplus) March 3, 2023
Certes, l’homme n’est pas qu’un agent économique, voilà pourquoi le repos dominical devrait être respecté, mais de là à revendiquer encore un nouveau droit, il n’y a qu’un pas qu’emboîte sans complexe la jeune écolo dans ceux de Sandrine Rousseau, elle-même reprenant l’idée de Paul Lafargue théorisée en 1880. « Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l'homme, qui ne sont que les droits de l'exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail, qui n'est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d'airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d'allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers… » Ainsi Paul Lafargue proposait-il des journées de travail de trois heures afin que le reste soit consacré... aux loisirs !
L’idée de travailler moins pour « vivre mieux » n’est pas nouvelle non plus chez les partisans de la décroissance. En septembre dernier, Fabien Roussel et Sandrine Rousseau avaient croisé le fer par médias interposés sur leur conception opposée de la valeur travail. Lors de la Fête de l’Huma, le secrétaire national du PCF avait insisté sur l’importance de dire qu'il faut « travailler à une société qui garantit à chacun d’avoir un emploi, une formation et un salaire tout au long de sa vie », fustigeant « la gauche des allocations [et] des minima sociaux ». Mais comment pouvait-on s’approprier une telle valeur de droite ? s’indignait l’écoféministe, pour qui les salariés devraient « ne pas dépendre de leur emploi, qu'ils puissent partir de leur emploi, qu'ils puissent avoir une sécurité quand ils partent de leur emploi. C'est ça, les allocations, ça sert à ça. C'est hyper important. »
Bien qu’elle soit mère de tous les vices, rien n’interdit l’oisiveté dans notre société. Aucune loi, si ce n'est celle du bon sens (mais qu'en reste-t-il, en 2023 ?), n’oblige à aller travailler. Il n’y a donc pas lieu de lui opposer un droit, puisque la paresse est déjà autorisée. En revanche, la notion de droit induit dans la bouche de ces écologistes une protection sociale, puisque comme tout le monde, l’agent décroissant ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche, et doit parfois pousser son Caddie™ ou régler ses factures d’énergie.
Attendrait-il de la société que, dans sa grande générosité, elle subventionne ce temps propice à la lenteur et à la réflexion pendant que d’autres, dans le labeur, offriraient leur sueur ? Comme Lafargue en son temps, ces « néo-paresseux » considèrent que le travail n'apporte qu'un lot de misère entre production et consommation, omettant pourtant la notion de dignité conférée par le travail. Dans La Fin d’un monde (Albin Michel), Patrick Buisson décrit le sentiment de supériorité (illusoire) de l’ouvrier salarié sur le paysan dans les années 70, et ce passage au salariat considéré comme une chance à saisir pour le monde rural, lui permettant de gagner des horaires limités, des revenus réguliers et des congés payés : « En regard du paysan, "homme d’un autre âge", "préhistorique", "oublié de la civilisation", le plus modeste des ouvriers […] apparaît comme un acteur de la marche du progrès... »
Un SDF croisé dans la rue récemment proposait humblement sur sa pancarte d’effectuer des services contre menue monnaie. Il nous confiait son désir de travailler pour ne pas rester assisté. Point de droit à la paresse ni de grandes réflexions sur la lenteur pour lui, mais l’extrême nécessité de gagner sa vie pour manger, s'accomplir, se sentir utile et dormir sous un toit. Le droit à la paresse ne peut être revendiqué que par des bobos qui ont tout le loisir de ralentir, les autres n'ont pas le luxe d'y réfléchir. Les écolos osent réclamer le droit d'être indemnisé pour paresser, mais qui payera ?
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35 commentaires
Plus c’est idiot, mieux ça passe pour ces gens qui se revendiquent représentatifs et qui se livrent jour après jour à un concours de propositions extravagantes. Il leur reste encore quelques propositions à nous faire d’ici l’été prochain : le droit de se promener tout nu, celui de faire ses besoins n’importe où, par exemple. Je leur laisse le soin à leur imagination fertile de nous inventer d’autres.
OK… Mais les partisans du droit à la paresse, si plus personne ne travaille, ils vont manger quoi ???
Votre conclusion est parfaite , car elle dit tout. Mais des tas de gens n’ont pas attendu cette jeune femme pour expérimenter cette paresse. Elle se répand à mesure que l’on propose des packs sociaux tout en un, avec RSA comme base , puis tout le reste qui tombe dans les escarcelles de l’heureux bénéficiaire qui cochera les bonnes cases des critères d’attribution de cette manne sociale de première classe, puisqu’il protège bientôt plus que le travailleur cotisant pour financer le même système . Donc, le droit à la paresse pour les uns pourrait se transformer par la faillite pour les autres . Parce que tout ceci contribue à cotiser plus par le salarié à travers sa protection solidaire et par le patron pour l’urssaf . De plus cela se traduis par payer plus de taxes donc à payer plus cher les produits que l’on achète déjà soumis à l’inflation conjoncturelle ! Donc à la finale la paresse des uns c’est la misère pour les autres et l’oisiveté . Oui! Mais contrainte forcée par le chômage et les faillites !
Son modèle de société , il existe déjà mais c’est une plaie pour la société toute entière ! Cette paresse c’est celle des rentiers et des profiteurs d’assistanat social !
Comme par hasard on les retrouve voter pour les mêmes partis !
Que les médias sérieux il en reste peu , cessent de relayer toutes les niaiseries proférées par ces minorités toxiques .
Ces clowns sont incohérents au possible puisque militer activement est déjà un vrai travail… Ils devraient donc arrêter leurs gesticulations et se taire pour prouver leurs compétences.
En voilà une qui doit être heureuse que la France soit bloquée… plus de travail, plus d’activités productives…
Mais elle s’appercevra vite, si un brin de lucidité l’anime que de fait il n’y aurait plus d’assistanat dans la société dont elle nous fait la propagande !
Bravo Iris pour cette anecdote du sdf qui dit tout : la dignité de l’homme grâce à son travail…
S’ils sortent de toutes les aides sociales, d’assistanat, de dépendances de celles et ceux qui font bouillir la marmite, cela ne me dérange pas. S’ils vont cueillir les baies sauvages en terrains n’appartenant à personne, qu’ils se nourrissent d’herbes, de racines et insectes, grand bien leur face….Il faudrait leur apprendre que depuis que les animaux et humains vivent sur Terre il en est ainsi…Ils peuvent planter leur cabane dans les terrains encore libres de toute propriété, mais qu’ils demandent la Permission à l’Etat d’abord, car Même à Nice M. Estrosi soutien de Macron et n’est pas toujours d’accord que l’on plante sa tente là où il n’a pas donné l’autorisation…
On eut les rassurer sur la paresse une immense majorité des rsa est avec eux pour les soutenir…
Vous avez vu Iris l’article de votre confrère Marc Eynaud « Grèves vu des étrangers »? Franchement, j’ai honte pour ces « porteurs de pancartes » qui osent de représenter au nom des travailleurs!
Notre pays est devenu le pays des rois fainéants surtout à gauche ils voudraient être payés sans travailler .
Moi, j’ai parfois envie de militer pour le droit à polluer. Après tout, le destin du blanc et de sa culture chrétienne est d’être englouti dans le Grand Remplacement programmé par nos élites. Pourquoi leur laisser un pays propre abandonné sur la pointe des pieds ?!.. Des montagnes d’immondices, des himalayas de sacs plastiques, des rivières qui ressemblent à des égouts comme les klongs de Bangkok, une atmosphère irrespirable et percée de trous d’ozone qui maintiendront leur bronzage, voilà ce que ces nouveaux venus qui nous crachent dessus quand on les accueille, les soigne et les subventionne, mériteront une fois qu’ils seront seuls. Et comme on dit dans les états sudistes, que le dernier homme digne de ce nom descende, plie et emporte le drapeau en quittant le pays.
Que celles zé ceux qui veulent le droit à la paresse commencent par arrêter de faire de la politique; ça fera du bien à tout le monde
L’oligarchie ne fournit de travail aux masses que dans la mesure de ses besoins.
Si des robots ou une IA peuvent faire le taf, il n’y aura pas de travail pour tous.
C’est pour cela qu’ils mettent en place le revenu universel, et qu’ils cherchent à stériliser les populations.
Le questionnement sur le droit à la paresse me paraît essentiel sinon ce sont leurs solutions qui s’imposeront.
j’ai bien conscience que la gauche ne creusera pas plus loin qu’un slogan. Mais si c’est pour leur renvoyer « la France qui se lève tôt » dans la tête, vous n’irez pas loin non plus.
Le droit à la paresse ? Non, le droit au parasitisme. Recevoir tout de la société sans rien lui donner en échange. Travailler ? je ne suis pas assez bête pour cela. C’est vrai qu’avec la drogue, on peut gagner sa vie confortablement avec un loisir « récréatif » ! On nous prépare un monde de P.P., pour ne citer que le plus doué, de sinistre actualité.
Donner la parole ou même parler de ces Écolos-là (j’ai failli écrire « zigotos-là), est les mettre sur le devant de la scène comme le font les influenceurs… Ils ne veulent pas travailler, ils en ont le droit. Mais les payer quand d’autres bossent serait parfaitement indécent.