Ces contaminations inquiétantes du Covid-19 sur les animaux dont on ne vous a pas parlé

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Ce week-end est tombée une information importante sur le Covid-19 qui aurait dû reléguer les débats français sur ce troisième confinement qui n'en est pas un au second plan : le variant anglais a été retrouvé sur des animaux de compagnie.

En France, c'est un article détaillé de Marc Gozlan, sur son blog du Monde, qui a, le premier, révélé l'étude des médecins vétérinaires prépubliée le 18 mars sur le site BioRxiv. Tout est parti de l'observation d'une brusque montée des cas de myocardites chez des chiens et des chats par les vétérinaires du service de cardiologie du Ralph Veterinary Referral Centre (Buckinghamshire).

Les vétérinaires, vu les symptômes, ont tout de suite fait le lien avec la pandémie et constaté que les propriétaires de ces animaux avaient bien été positifs au Covid-19.

À l'issue des prélèvements effectués, les chercheurs ont souligné un « résultat remarquable et inattendu » : « le développement de signes cliniques inhabituels chez ces animaux, en l’occurrence la survenue d’anomalies cardiaques sévères secondaires à une myocardite avec altération de l’état général mais en l’absence de signes respiratoires primaires ».

Mais leurs résultats posent avec encore plus d'acuité la question de l'évolution possible de la pandémie, et notamment le rôle que pourraient jouer les animaux de compagnie qui, jusqu'à présent, a été ou éludé ou minimisé par les autorités au pays des 30, 40, 80 millions d'amis... Et de leurs maîtres, qui représentent, eux, beaucoup des 40 millions d'électeurs. Et des 66 millions de procureurs.

« Compte tenu de l’infectiosité et de la transmissibilité accrues du variant B.1.1.7 pour les humains, ont déclaré ces chercheurs vétérinaires britanniques et français, la découverte de chats et de chiens infectés par le B.1.1.7 met plus que jamais en évidence le risque que les animaux de compagnie puissent potentiellement jouer un rôle significatif dans la dynamique de l’épidémie de SARS-CoV-2, plus important qu’on ne le pensait jusqu’à présent. »

Pendant ce temps, Emmanuel Macron délivre des tickets d'entrée de vaccination aux plus de 70 ans, aux enseignants, pour les calendes d'avril, de mai, de juin. On pourra peut-être bientôt le voir à l'entrée des zoos. C'est déjà le cas aux USA, au zoo de San Diego (Californie), où, selon Le Parisien, plusieurs gorilles ont été vaccinés au début du mois. Il est vrai que plusieurs d'entre eux avaient contracté la maladie début janvier : « Il s’agissait du premier cas connu de transmission naturelle du virus à des grands singes », toujours selon Le Parisien.

Par ailleurs, franceinfo a révélé qu'« une épidémie de rhinopneumonie sévit en Europe et a déjà tué dix chevaux en Espagne » et que « plusieurs cas de cette maladie surnommée le "Covid du cheval" ont été signalés en France, notamment dans l'Hérault ». Si cette maladie est bien connue des vétérinaires du cheval, cette forme semble atypique : selon la vétérinaire interrogée, « la différence dans la forme nerveuse est que c’est une forme rare, qui met le pronostic vital du cheval en danger ». Et les soignants ne savent pas si les vaccins habituels seront efficaces. D'où, dans le monde du cheval, aussi confinement et désinfection. En tout cas, pour la Fédération internationale de sport équestre, cette épidémie est « la plus grave en Europe depuis des décennies ».

Au moment où le Conseil scientifique est appelé à se prononcer sur le maintien ou non des élections, je sens qu'il va falloir ajouter des cases sur la prochaine attestation au niveau des promenades avec Toutou...

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Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

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