Avec Emmanuel Macron, nous sommes les derniers de la classe en économie !
Emmanuel Macron a accédé à l’Élysée il y a un an et demi et, désormais, les résultats économiques de notre pays dépendent des décisions qu’il a prises et ne sont plus un héritage de M. Hollande. Or, nous étions sous l’ancien Président socialiste en train de devenir « l’homme malade » de l’Europe, mais M. Macron a continué à nous enfoncer. Le soufflé de la croissance, qui a eu un sursaut grâce aux mesures sages, mais tardives, de l'ancien Président, est retombé.
Notre PIB croîtra de 1,7 % (peut-être moins) cette année et sans doute de 1,5 % l’année prochaine : nous ne pourrons donc pas résorber notre perpétuel déficit. M. Macron s’était enorgueilli d’avoir ramené ce dernier à 2,6 % en 2017 (contre 3,4 % en 2016). Mais l’INSEE, qui révise régulièrement ses statistiques, a rajouté 0,1 % pour ces deux années. Et, surtout, cet organisme annonce des lendemains qui déchantent ! Nous serions entre 2,7 % et 2,9 % de déficit en 2018, mais nous avons de très grandes chances de dépasser à nouveau les 3 % en 2019 ! Une catastrophe.
Emmanuel Macron avait assuré, dans un premier temps, que nous serions en excédent en 2022. Puis, prudemment, il a prétendu que nous atteindrions l’équilibre à la fin de son mandat. Il ne tiendra pas cette promesse, car le déficit stagne. Pire, le pouvoir ne cesse de charger la barque : en théorie, la suppression totale de la taxe d’habitation (18 milliards au total !) devait être entièrement financée par le déficit. En réalité, le budget ne le supportera pas, aussi, le gouvernement sera sans doute contraint d’augmenter sensiblement les taxes foncières et d’accabler un peu plus les classes moyennes. Il a, néanmoins, quelques excuses : la transformation du CICE en détaxation sur les salaires augmentera de 1 % le déficit à partir de 2019. C’est une circonstance exceptionnelle, sans doute créatrice d’emplois dans le futur, mais qui, dans un premier temps, aura des conséquences néfastes.
La dette devient astronomique et son poids par rapport au PIB ne cesse d’augmenter car, d'une part, la lutte contre le déficit est en train d’échouer et, d'autre part, l’État français est contraint par Eurostat (l’équivalent de l’INSEE au niveau européen) de reprendre, dans sa comptabilité, une partie de la dette de la SNCF et la totalité de celle du groupe nationalisé Orano (l’ancien Areva), ruiné par une gestion que l’on peut qualifier de hasardeuse (c’est un euphémisme). Résultat : nous sommes, désormais, à 98,5 % du PIB (au lieu de 96,8 %). Les 100 % seront sans doute bientôt dépassés. Notre dette est, maintenant, insoutenable et ne sera jamais réellement remboursée. Malgré toutes les acrobaties financières prises, elle déclenchera tôt ou tard une forte inflation (de l’ordre de 15 % par an), seul moyen de la résorber.
Le ministre du Travail promet que le taux de chômage retombera à 7 % en 2022. Promesse de Gascon qui est, bien entendu, hors de portée du fait de la croissance anémique et du nombre de nouveaux venus sur le marché du travail (250.000 par an). Nous aurions déjà beaucoup de chance si nous nous maintenions autour de 9 % !
En outre, l’inflation est à 2,3 %, un chiffre inédit depuis quinze ans. Or, les salaires et les pensions ne suivent pas et les Français perdent du pouvoir d’achat, ce qui aura un effet récessif et va aggraver la crise. Regardons la triste réalité en face : nous sommes le pays d’Europe qui a le plus d’inflation et celui où la croissance est la plus faible au second trimestre 2018 ; nous sommes dans la queue du peloton pour le déficit et le chômage. Nous sommes donc en complet échec économique. Le pire est que les prédictions que contient cet article ne sont valables que si aucune crise n’éclate. Or, il y a, en moyenne, entre sept et douze ans entre deux krachs. Le dernier date de 2008. Celui qui s’annonce pour 2019 sera, sans doute, pire que celui de 1929.
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