Selon LCI, le terroriste qui a tué le professeur Samuel Paty, vendredi dernier, à Conflans-Sainte-Honorine, avait fait part, par message, de ses intentions au prédicateur Abdelhakim Sefrioui et au parent d'une élève. Tous deux placés en garde à vue, ces derniers sont des acteurs clés dans l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine ; ils nient, cependant, tout lien avec l'assaillant.

Une fatwa contre Samuel Paty

Quatre jours après la décapitation de Samuel Paty à la sortie de son collège par un Tchétchène islamiste, Abdoullakh Anzorov, l’enquête avance et se concentre sur le rôle joué par Brahim Chnina, qui avait publié, avant l’attentat, une vidéo mettant en cause les méthodes du professeur d'histoire, le traitant notamment de « voyou ». Il s’y présentait comme le père d’une des élèves. Il est l’homme, qui par sa vidéo, a initié la campagne de lynchage sur les réseaux sociaux et les menaces contre Samuel Paty.

Quant à Abdelhakim Sefrioui, il a diffusé des messages vindicatifs pour soutenir le père de la collégienne. Né en 1959, au Maroc, devenu Français après son mariage avec une convertie militant avec lui, l’homme est fiché S, inscrit au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), en raison de sa radicalisation : imam autoproclamé, responsable d’une librairie islamique, activiste antisioniste.

Début octobre, les deux hommes avaient demandé le renvoi de Samuel Paty. Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ces derniers ont « manifestement lancé une fatwa » contre Samuel Paty.

Le terroriste islamiste les prévient vouloir « venger le prophète et régler le problème à sa manière »

L'enquête commence à révéler les liens entre ces deux islamistes gardés à vue et l’assaillant. Selon informations de LCI, « les enquêteurs ont découvert que l’assaillant a écrit aux deux hommes avant les faits et ces derniers lui ont répondu ».

Le terroriste leur aurait clairement annoncé vouloir « venger le prophète et régler le problème à sa manière ». Toujours selon LCI, à aucun moment le père de l'élève ni le « prédicateur » n’ont alerté la police des intentions d'Abdoullakh Anzorov. En garde à vue, ils soutiennent qu’ils n’ont rien à voir avec le terroriste.

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20 octobre 2020 à 12:42

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