Adrien Quattenens contre Gérald Darmanin, ou les limites de la victimisation d’un arroseur arrosé

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Adrien Quattenens, ex-vedette de La France insoumise et dauphin désigné de Jean-Luc Mélenchon, a chuté sur une baffe : celle donnée à sa future ex-épouse dans le contexte éruptif d’un divorce qui n’aurait rien d’amiable.

Après des semaines de polémique entretenue par ses bons amis verts — l’ineffable Sandrine Rousseau ayant recueilli les confidences de l’épouse bafouée et baffée —, Quattenens a plaidé coupable et s’est retrouvé condamné, mardi, par le tribunal de Lille à quatre mois de prison avec sursis et 2.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.

La sentence étant posée, il confie sa peine à La Voix du Nord  : « En plus de l’épreuve personnelle, j’ai enduré en silence un lynchage médiatique inédit de la part de gens qui n’étaient pas derrière les portes closes d’une histoire de couple et qui ne connaissaient rien au dossier », dit Quattenens. C’est juste, mais il se trouve que cette démarche est celle constamment adoptée par le parti qu’il représente, alors… Et quand, arguant de l’attitude de son épouse, il demande  « Jusqu’où devrais-je verser dans l’impudeur pour rétablir mon honneur ? Faut-il que je dévoile nos photos et nos échanges pour prouver que le climat qu’elle décrit ne correspond pas à la réalité ? », il ne fait que subir les conséquences d’un mouvement porté par LFI, à savoir que la parole d’une femme est désormais sacrée. On lui rappellera ainsi les propos de Jean-Luc Mélenchon, tenus le 22 mai dernier au « Grand Jury LCI-RTL », pour mieux enfoncer son ami Coquerel : « En matière de violences sexistes et sexuelles, pour notre part, nous croyons d’abord la parole des femmes. On peut dire que c’est arbitraire, mais il faut faire un choix. C’est ce que nous avons fait. » Ben voilà, tout est dit et « c’est çui qui l’dit qui y est ».

Toutefois, difficile d’accuser les copains d’avoir organisé les fuites (même si…), alors Adrien Quattenens doit chercher ailleurs le responsable de tous ses maux. Il l’a trouvé : c’est Gérald Darmanin, l’homme qui aurait actionné le bras armé de la justice. « Mon ex-compagne avait à peine quitté le commissariat que la presse avait déjà sa main courante », dit le condamné. « C’est évidemment politique », assène-t-il, sûr que « l’occasion était trop belle pour abattre le principal porte-parole et coordinateur de La France insoumise ». Et c’est qui, le méchant qui tirait les ficelles ? « Plusieurs sources concordantes me disent que cela a été directement orchestré depuis le ministère de l’Intérieur. Je ne suis pas en mesure de l’affirmer moi-même aujourd’hui. »

Bonne pioche ou pas, Adrien Quattenens a trouvé un adversaire de choix et la réaction du ministre de l’Intérieur n’a pas tardé. Il a dénoncé aussitôt des « propos calomnieux » et annoncé porter plainte contre le député du Nord : « Je déposerai plainte au nom des agents du ministère de l'Intérieur pour diffamation. » Ce qui, en plus, pourrait valoir à l’intéressé une mise en examen.

Quant aux « amis » politiques d’Adrien Quattenens, ils se font – officiellement, du moins — de plus en plus rares. LFI a donc décidé de le priver d’Assemblée pour quatre mois et ses acolytes de la NUPES le soutiennent comme la corde soutient le pendu, appelant globalement à sa démission.

Bref, pas sûr que le choix de la victimisation politique ait été un bon calcul…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

15 commentaires

  1. Il est PATHETIQUE ce Quattenens . Il veut se faire passer pour une victime ; mais les Français ne sont pas des « lapins de 6 semaines  » !  » Je ne suis pas en mesure de le confirmer moi même  » ; dit-il ! Quelle outrecuidance ! Euclide a dit : « Ce qui est affirmé sans preuve , peut être nié sans preuve  » .

  2. Pour ma part, j’ai envoyé un message de soutien à Adrien Quatennens comme j’avais envoyé un message de soutien à Grégoire de Fournas.
    Manière de lui faire comprendre que, bien qu’à l’opposée de ses idées politiques, ce lynchage médiatique est inepte et qu’il devrait en tenir compte à l’avenir dans son parcours politique. C’est ce que je lui ai expliqué.
    Ne nous abaissons pas dans le combat. Gardons de la hauteur.

  3. Si « Plusieurs sources concordantes me disent que cela a été directement orchestré depuis le ministère de l’Intérieur. Je ne suis pas en mesure de l’affirmer moi-même aujourd’hui. », alors la prudence consisterait à trouver des preuves avant que de parler et d’accuser. Ces propos sont indignes d’un représentant du peuple qui au contraire doit faire preuve de discernement pour le représenter.

  4. Il n’a cependant insulté personne puisqu’il précise « je ne suis pas en mesure de le confirmer moi-même ». Il rapporte des rumeurs. Certes c’est une méthode d’insinuation mais Darmanin n’est pas tout rse dans ses propos en général. Alors, si Quatenens est l’arroseur arrosé Darmanin ne l’est-il pas aussi ? A tripatouilleur tripatouilleur en chef… (Loin de moi l’idée de défendre le giffleur mais Darmanin est un tel petit monsieur que je ne résiste pas.)

    • Mais c’est la loi du genre. « Il rapporte (publiquement) des rumeurs… » ben maintenant il est dans la seringue, à ce dénonciateur – imprudent ? – de circonstancier devant les enquêteurs en charge ce qu’il avance. Darmanain va pouvoir jouer sur du velours, il n’en attendait sans doute pas tant de la part de l'(ex?) « héritier politique » du líder máximo… Et dire que tous ces gens font croire à toute la presse politique qu’ils tiennent la route… La gôôôche Potemkine…

  5. Eh beh ! Quand on est célèbre et vulnérable ! Il ne s’agissait que d’une gifle isolée, d’injures via SMS, et d’une demande de divorce mal acceptée ! Bien d’autres font 100 fois pire, tapent sur la longueur durant X années, et injurient et se livrent à des violences psychologiques en continu; sauf que : Madame n’ose pas porter plainte ( que des main-courantes) pour ne pas nuire à la carrière du petit mâle alpha; et d’ailleurs, l' »institution » adverse fait bloc pour maintenir la victime dans son état écrasé…
    Ce ne serait pas juste de le mettre définitivement à l’écart, à 32 ans, pour quelques troubles de comportement, quand d’autres, bien protégés, font bien pire dans l’intimité ….ou autres: voir la masse des caractériels qui imposent leur loi- notamment en milieu médical – et peuvent poursuivre selon leurs errements jusqu’à 62 ans sans jamais être inquiétés de quoi que ce soit, niveau carrière, médailles, et portefeuille !: Je défends, pour une fois , un presque innocent trop  » franc du collier »

  6. Ils ont été trop gentil avec lui , imaginez un RN ou reconquête le lynchage qu’il aurait subit .Et quand on se conduit comme les racailles onse fait oublier .

  7. C’est un ramassis de ce qu’est la politique en France. Il faut éviter de prendre partie dans les histoires d’alcove surtout quand on ne sait rien.

    • Alcôve ou pas, frapper est inadmissible, parfois, oui vous en avez envie, mais non, ça ne doit pas arriver, ou alors vous êtes comme l animal, incapable de vous contrôler et croyez moi, je sais de quoi je parle. Ma maman m à après qu on ne frappe jamais une femme. Sauf bien sûr si elle vous frappe d’abord… et encore, il faut distinguer l agression par une inconnue, à la dispute de couplé. La c est non non…

  8. Monsieur le député votre rôle est de participer à la législation. La loi donc a prévu en son code pénal les violences de toutes natures. Vous êtes citoyen de la République Française donc soumis à ces lois . Vous n’êtes pas plus que les autres. Ainsi avant de venir donner des leçons melanchonesques réfléchissez à ce que vous êtes.

  9. Quand on participe à la direction d’un parti qui clame que « la police tue », on ne peut décemment pas s’étonner que des policiers puissent prendre plaisir à laisser « s’échapper » des indiscrétions à propos de ses peu reluisantes petites affaires…

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