Pour obtenir le stage de ses rêves au Puy du Fou, Gabriel, un garçon de 15 ans, a traversé une douzaine de départements à vélo : 1.030 km, presque la moitié d’un Tour de France ! D’Annecy, en passant par Chambord, jusqu’au célèbre parc vendéen, il a pédalé avec son père durant deux semaines, le tout dans un confort rudimentaire. Pas de quoi décourager ce boy-scout haut-savoyard : « Ça ressemblait à une grande exploration, on dormait sous tente », nous confie Gabriel, « parfois, nous étions accueillis chez des gens, comme dans un gîte à Blois ». Une épopée vécue entre un père et son fils : « Ça a renforcé nos liens. »

Cette démarche a convaincu Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou, de lui créer un stage sur mesure.

Le directeur du « Meilleur parc à thème du monde » a peut-être retrouvé dans la démarche de Gabriel la même détermination qui a conduit Philippe de Villiers, un matin de juin 1978, à monter un spectacle nocturne. Il met en scène la famille de Maupillier à travers les âges. Cette représentation a lieu dans la commune des Epesses, et sur un lieu-dit « Puy du fou ».
Quarante-ans plus tard, ce nom raisonne à l’international, 13 spectacles font voyager deux millions de visiteurs chaque année à travers l’Histoire de France. Des gladiateurs aux invasions vikings, en passant par les chevaliers de la Table ronde, jusqu’aux poilus de la Première Guerre mondiale, le spectateur est immergé dans l’aventure du roman national.

C’est ce qui explique son succès, notamment auprès des jeunes.

Ainsi, pour Gabriel, « c’est le côté historique avec les effets spéciaux qui est beau. Durant notre périple, on a croisé un parc d’attractions avec des chenilles et des manèges, rien à voir avec le Puy du Fou, cela ne donnait pas envie ! », constate l’adolescent. « Je trouve excellent de transmettre les choses du passé, c’est une façon de rendre hommage à toutes les personnes qui nous ont précédés, et de découvrir ceux qui ont fait la France. »

Ce qui fait la fraîcheur du Puy du Fou, c’est aussi son indépendance vis-à-vis de l’enseignement très dogmatique de l’histoire dans notre pays. « Les spectacles abordent des sujets dont on ne parle pas à l’école, par exemple dans le spectacle “Le Signe du Triomphe”, on découvre les persécutions qu’ont subies les premiers chrétiens. ». De même pour l’histoire douloureusement oubliée de la Vendée, thème cher à Philippe de Villiers, « le spectacle le Dernier Panache montre le général Charette qui mène le soulèvement vendéen contre la Terreur, j’en ai jamais entendu parlé à l’école », témoigne Gabriel qui, lors de son stage l’année prochaine, aura comme collègues de travail des mousquetaires et des Vikings.

La France se divise en deux catégories : ceux qui sont allés au Puy du Fou et ceux qui devraient y aller, comme le dit justement la devise du Puy du Fou « L’Histoire n’attend que vous ! »

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 26/08/2019 à 11:08.

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24 août 2019 à 19:00

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