L’année 2018 a été marquée par la révolte des gilets jaunes. L’augmentation des taxes sur les carburants au 1er janvier 2019 a été annulée et des mesures favorables au pouvoir d’achat ont été concédées. Toutefois, la situation n’est pas apaisée : l’année 2019 commencera par un grand débat national. Il sera certainement l’occasion de discuter des revendications des gilets jaunes. Quatre thématiques seront débattues : la démocratie et son organisation, la fiscalité, la transition écologique et l’organisation de l’État. Mais si le pouvoir fait la sourde oreille aux principales demandes, ce débat pourrait se terminer par un nouveau cycle de manifestations de plus en plus virulentes.

Une contre-offensive de l’oligarchie est d’ores et déjà mise en œuvre avec la pétition lancée par quatre organisations non gouvernementales qui ont décidé d’attaquer l’État en justice pour "inaction climatique". La bobosphère est à la manœuvre pour faire croire que ses lubies écologiques sont populaires et juridiquement obligatoires. L’État français, en signant l’accord de Paris, s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les quatre ONG reprochent à l’État son recul sur la taxe carbone alors que cette taxation est à l’origine de la révolte des gilets jaunes. Néanmoins, cette manœuvre contre les gilets jaunes fait bien ressortir que les traités internationaux contribuent à asservir les peuples et à les déposséder de leur liberté.

De plus, deux réformes explosives sont prévues pour 2019 : la réforme de l’assurance chômage et celle du système de retraite. Ce sont des sujets très délicats et de nombreux gouvernements ont été obligés de reculer par le passé sur ce type de réformes. Elles seront certainement reportées après les élections européennes. L’élection des députés au Parlement européen du 26 mai 2019 permettra de réintégrer dans le débat le thème de l’immigration, qui a été retiré du grand débat national. Les Français se souviendront des propos injurieux de "lèpre populiste" et "peste brune" et de l’injonction d’Emmanuel Macron de "[venir le] chercher". L’année 2019 s’annonce comme l’année de tous les dangers pour le pouvoir macronien.

La croissance du PIB, en 2019, est estimée à 1,9 % par Bercy et à 1,6 % par le FMI. Le déficit devrait repasser au-dessus de 3 % du PIB en 2019. L’État français prévoit d’emprunter 200 milliards d’euros en 2019 et son endettement approche 2.300 milliards d’euros (100 % du PIB). Les taux des OAT (obligations assimilables au Trésor) devraient remonter en 2019. Néanmoins, la situation restera gérable, sauf si un imprévu se produit. Cet « imprévu » pourrait être un krach financier mondial. Il suffit que l'État d’un grand pays industrialisé fasse défaut et ses créanciers pourraient se retrouver en faillite. Une vague de dépôts de bilan pourrait toucher des banques, des fonds de pensions et des compagnies d’assurance. Dans ce contexte de crise, les taux d’intérêt augmenteraient et les États auraient beaucoup plus de difficultés pour emprunter. La crise deviendrait mondiale.

Dans ces circonstances, les Français se révolteraient avec encore plus de force car l’incompétence de la caste au pouvoir serait devenue incontestable. Elle prétend appartenir au « cercle de la raison » mais elle apparaîtrait comme un triangle de l’oppression : chape de plomb, langue de bois et lois liberticides. En cas de crise mondiale, la doxa libérale-libertaire et le multiculturalisme seraient violemment rejetés. Les Français feraient une révolution pour se libérer de la clique arrogante et incompétente qui les accable. À l’instar de la France, une vague jaune libératrice se déploierait dans les pays occidentaux. La clique « progressiste » serait balayée et elle finirait dans les poubelles de l’Histoire !

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31 décembre 2018 à 8:00

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