[VIVE LA FRANCE] La fête nationale au château de Vaux-le-Vicomte
Chef-d’œuvre incontesté de l’art de vivre à la française au XVIIe siècle, il est celui dont l’élégance et la majesté auront inspiré le château de Versailles, mais aussi l’Europe entière. Fruit d’une harmonieuse collaboration entre trois génies français : Le Nôtre, Le Vau et Le Brun, respectivement jardinier, architecte et peintre-décorateur au service du surintendant des Finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet, le château, situé en Seine-et-Marne (77), est aujourd’hui propriété de la famille Vogüé.
Déterminée à préserver, mais aussi partager, ce patrimoine historique, la famille propose de nombreuses animations, tout au long de l’année. Parmi elles, cette fameuse soirée aux chandelles. Revivez les heures fastes du 17 août 1761, jour du banquet offert par Nicolas Fouquet. Qui, mieux que la plume habile de La Fontaine, présent ce jour-là, pour relater le souper magnifique, l’excellente comédie, le ballet fort divertissant, la promenade égayée par les cascades, fontaines et gerbes d’eau ? « Tous les sens furent enchantés ;/Et le régal eut des beautés/Dignes du lieu, dignes du maître,/Et dignes de Leurs Majestez,/Si quelque chose pouvait l’être », écrit le fabuliste, dans une Lettre à Maucroix.
Il était une fois...
C’est donc cette journée mémorable qui est rejouée, chaque samedi d’été du 1er juin au 28 septembre. Le temps d’une soirée, remontez 360 ans en arrière et déambulez dans les 33 hectares du jardin à la française créés par Le Nôtre, à pied ou en calèche, admirez l’architecture de Le Vau et les peintures de Le Brun scintillant sous la lumière de 2.000 chandelles. Et pour « célébrer la fête nationale, nous prévoyons en plus, nous confie le service presse du château, la distribution de bâtons scintillants aux visiteurs à 22h30. Ils seront tous allumés grâce au feu des chandelles lorsqu'une musique retentira vers 22h50. Une fois les bâtons éteints, le feu d'artifice qui comprendra des touches tricolores sera lancé. »
Les visiteurs de cette soirée enchantée pourront tout autant profiter des jeux d’eau que du spectacle en son et lumière : tableaux pyrotechniques, lecture de la lettre de La Fontaine, restitution numérique de l’immense peinture de 380 m2 que Charles Le Brun avait prévue pour le plafond du Grand Salon. Chaque soirée est clôturée par un feu d’artifice tiré à 23 heures. Et avis aux amateurs, c’est André Dussolier qui prête sa voix au fabuleux poète. L’occasion de se délecter devant la beauté de notre langue si subtile : « En cet endroit qui n’est pas le moins beau/De ceux qu’enferme un lieu si délectable,/Au pied de ces sapins et sous la grille d’eau,/Parmi la fraîcheur agréable/Des fontaines, des bois, de l’ombre, et des zéphyrs,/Furent préparés les plaisirs/Que l’on goûta cette soirée. » Si bien qu'avec Fouquet, Le Vau, Le Nôtre, Le Brun, Louis XIV, La Fontaine et tant d'autres, constater combien l'héritage qu'ils nous ont transmis est à perpétuer pour que les générations futures ne cessent de clamer : vive la France !
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Un vert manteau de mosquées
21 commentaires
Bruno Lemaire, ministre des finances, va-t-il imiter Nicolas Fouquet, son auguste prédécesseur, et se construire aussi ce genre de merveilleux château ? Qu’il n’oublie pas alors d’y installer des baignoires……
Le pauvre Nicolas Fouquet a bien mal terminé sa vie, victime d’un roi jaloux et prétentieux! Excusez-moi, je n’ai jamais aimé ce monarque, ni son château construit avec les larmes et le sang des miséreux qui crevaient de faim. Mais il fallait être vu et envié. La révolution a commencé à se mettre « en marche » à ce moment là car la misère des gueux ne cessait d’augmenter…Je m’arrête là, sinon, je vais être censurée…
Vive la France, mère des Arts et des Lettres, fille aînée de l’église, son génie séculaire et immortel renaîtra prochainement après le départ définitif de son fossoyeur actuel et le retour aux hommes et femmes bien nés, bien formés, honnêtes et raisonnables.
Un château de l’époque du grand roi avec le drapeau bleu blanc rouge…on ne recule devant rien ..Pourquoi ne pas installer une guillotine dans le jardin ?
Essayons quand même de conserver à chaque époque un semblant de respect de l’Histoire. Cette frangipane sur la façade n’est pas une réussite.
Bien vu!!!
Regardez bien l’image! Le bleu est à gauche et le rouge à droite. Rien ne va plus dans notre pays…Tout est à l’envers.
Il est plaisant de contaster que la Monarchie mets au service de la France les valeurs Républicaines qui l’eut cru à cette époque. Réjouissons nous le Beau le Bien et le Bon restent des valeurs éthiques qui Traversent le temps. La sagesse de Jean de la Fontaine ancré dans l’observation et l’humour quelque peu grinçant nos aïeux nous offraient de sages réflexions
Chère Iris,
Il y a une coquille dans la date donnée, il s’agit de 1661, j’y étais.
» Le Nôtre, Le Vau et Le Brun, respectivement jardinier, architecte et peintre-décorateur »
Auraient ils aimés voir leur oeuvre illuminée avec les couleurs du drapeau de ceux qui ont tué et massacré tant et tant de personnes qui aimaient les belles choses et qui n’avaient pour faute que le fait d’avoir une particule et des biens et d’être chrétiens?
Je partage votre sentiment, néanmoins, je suppose que les créateurs des chefs d’œuvres inégalés de notre patrimoine, se réjouiraient de constater qu’il a toujours été entretenu.
Mais avec l’arrivée des haineux, incultes et dégénérés de LFI, l’on peut craindre le pire hélas.
Merci
Il est facile d’être, peintre, jardinier, architecte au service de riches clients qui les récompensent grassement. Quant à être jardinier et cultiver trois légumes pour nourrir sa famille et survivre, c’est autre chose…
Qu’il est beau notre drapeau ! Nous le sortions sans mesure le 14 juillet, mes parents dansaient dessous à la Bastille. Aujourd’hui à la Bastille nous verrons des drapeaux à dominante verte et les présents ne chanteront pas » à la Bastille on l’aime bien… »
Tout à fait d’accord et ne mélangeons pas les styles et les époques
Bien
C’était quand même autre chose que les “ça m’en touche une sans me faire bouger l’autre” (Chirac), “casse-toi pauv’con” (Sarlozy) ou “j’ai envie de les emmerder” (Macron)… On a le droit d’être nostalgique, non ?
Nostalgique de la civilisation perdue, eh oui.
L’art français , les artistes , les créateurs , les génies français . Quel patrimoine merveilleux ont ils laissé , patrimoine envié par beaucoup et qui attire chaque année de nombreux visiteurs .
J’ai plusieurs fois visité la Bretagne mais je commençais mon périple au Mont Saint Michel et je me souviens qu’une année j’ai fait une soirée son et lumière au Mont St Michel que j’ai trouvé génial, en fait je suis entrer avec les premiers et je suis sorti avec les derniers et on m’a fait savoir(avec gentillesse) qu’il fallait que je m’en aille vue qu’ils allaient fermer en fait c’était beau et je trainais.
Ah comme je regrette de ne pouvoir y aller, cela doit être grandiose.
Oh que oui…. vive la France ! Éternellement.