Violences à Toulouse : Jusqu’où iront-ils pour sauver la planète ?

Jean-Luc Moudenc,

« Une meute organisée de l’ultra-gauche formant cortège avec les Soulèvements de la Terre m’a violemment pris à partie ainsi que des collègues élus, alors que nous souhaitions saluer les Toulousains à l’occasion de la fête de la Musique. Je ne peux que condamner encore une fois la violence, les insultes, les jets de projectiles et l’affrontement physique de ces groupuscules. » Voilà ce que Jean-Luc Moudenc (illustration), maire de Toulouse, a tweeté, mercredi soir, après l’agression dont il a été victime avec d’autres élus de son équipe municipale. La Dépêche raconte que « la violence et la virulence ont été crescendo ». Des individus gantés et cagoulés ont jeté des bouteilles de verre et des poubelles sur les élus qui ont dû être exfiltrés des lieux par la police. Une élue, Nina Ochoa, a même été légèrement blessée à l’épaule. Un autre élu, Johnny Dunal, évoque, sur Twitter, « la haine dans les yeux » qu’il a pu déceler chez ces individus. « Cette violence physique est inquiétante, inacceptable et doit être condamnée », ajoute-t-il. C’est une évidence, mais que dire d’autre ? Qu’on ne sait pas jusqu’où cela peut aller pour sauver la planète. Jusqu'à la kalachnikov ? « Nous étions cinq, ils étaient cent », raconte, ce jeudi, le maire de Toulouse, en conseil de métropole. Visiblement, ces individus ont le sens du rapport de force.


Ces incidents ont eu lieu mercredi, après l’annonce de la signature, en Conseil des ministres, de la dissolution du mouvement écologiste d’extrême gauche Soulèvements de la Terre. Des manifestations de protestation ont eu lieu à Paris et dans de nombreuses villes de province, dont Toulouse. Il est vrai qu’annoncer cette dissolution en fanfare ce jour-là était particulièrement bien vu de la part de Darmanin… De passage dans la capitale, Greta Thunberg, celle-là même qui avait été reçue en grande pompe par Emmanuel Macron et Richard Ferrand en 2019, n’a pas manqué d’apporter son soutien au collectif dissous.

Il faut dire que Les Soulèvements de la Terre ne manque pas de soutiens. En effet, la dissolution de ce « groupement de fait », pour reprendre les termes du décret signé par Emmanuel Macron, qui n’est pas sans soulever des questions de droit, donne à l’extrême gauche et à la gauche l’occasion de manifester leur opposition au pouvoir macroniste. Un véritable concert de protestations, notamment dans les rangs de LFI. En tout premier lieu, bien évidemment, Jean-Luc Mélenchon : « Je suis contre la dissolution des Soulèvements de la Terre. À Sainte-Soline, la violence a été provoquée par M. Darmanin. Le maintien de l'ordre de ce gouvernement est condamné de l'ONU au Conseil de l'Europe, par tout l'univers civilisé. » Ce sens de la modération ! Mais aussi Clémence Guetté, députée LFI du Val-de-Marne : « On ne dissout pas une idée dont l'heure est venue ! » Ou encore Hadrien Clouet, sociologue et député LFI de Haute-Garonne, régional de l’étape : « Dissolution des Soulèvements de la Terre : au prétexte d’ordre public, la victoire d’un lobby agricole réactionnaire et productiviste. Le gouvernement du glyphosate en guerre contre l’agroécologie. » Etc.

Au lendemain de ces violences à Toulouse, de la part des mêmes, nouveau concert... de silence. Sauf erreur de notre part. C’est peut-être ce qui a fait dire, ce jeudi matin, toujours en conseil de métropole, à Jean-Luc Moudenc, revenant sur les circonstances de cette attaque : « C’est quand on refuse de condamner précisément cela que l’on crée un doute, un flou. » Est-ce si flou et y a-t-il vraiment un doute ?

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

43 commentaires

  1. pour « sauver » la planète,ils iront jusqu’à la détruire. Ils sont en plein délire. L’herbe qu’ils consomment doit y aider.

  2. Ces écolos sont des prétentieux qui incapables de s’attaquer au réel préfèrent divaguer vers des horizons qui les dépassent. Sauver la planète, rien que ça, vous êtes des arrogants que je mets au défi d’être largués en pleine jungle Amazonienne et d’y survivre alors que récemment des enfants après un accident d’avion qui n’ont pas votre prétention mais ont appris des conseils de leurs grands-parents y ont été retrouvés sains.

  3.  » Qu’on ne sait pas jusqu’où cela peut aller pour sauver la planète. Jusqu’à la kalachnikov ? » Donnez leur la possibilité, ils n’hésiteront pas un instant à déclencher les armes nucléaires. Une seule motivation les guide : la destruction, en trotskistes survivants.

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