Victoire ! Le Sénat découvre la radicalisation islamiste en France !
« Nous sommes les représentants de la France de la proximité ! », professe pourtant, sitôt qu’il en a l’occasion, entre deux douzaines de homards et sans rire le moins du monde, le sémillant Gérard Larcher, président de l’auguste assemblée. Une valeur sûre du comique en France.
Or, que se passe-t-il, en ce mois de juillet 2020 ? Les sénateurs, préposés, comme ils ne cessent de s’en vanter, à la représentation des « territoires » de l’État, découvrent, estomaqués, paniqués, ahuris, grâce à un rapport particulièrement alarmant publié jeudi, l’état des territoires.
On croit rêver. On croit cauchemarder.
« Il faut agir vite ! », s’alarme elle aussi, la rapporteuse du texte.
Autrement dit : « Sonnons le tocsin, vite, le village est en cendres ! »
C’est donc une réalité, ce n’est pas une plaisanterie, contrairement aux apparences ; ce n’est pas, contrairement à la décence, une farce, une mauvaise farce. Il faut prendre l’information au premier degré. On a du mal à y croire, nos bras se détachent par grappes. Que penser d’une telle situation ? Comment réagir devant un tel niveau de ridicule et d’obscénité ? S’esclaffer à la comédie ? Pleurer à la tragédie ? Se jeter du dernier étage de son mépris ? Faire la révolution, tout casser ?
Doit-on se consoler en se disant qu’il vaut mieux trop tard que jamais ?
C’est, pour ma part, inenvisageable, je préfère en rire. Oh ! pas un rire joyeux, non : un rire nerveux. Même plus un rire jaune mais un rire noir. Astuce pratique développée dans mon petit laboratoire philosophique pour la sauvegarde de mon équilibre mental. Un rire de désespoir.
Et c’est ainsi que le Sénat est grand, qui découvre, au bout de seulement cinquante ans, que la radicalisation islamiste est une menace réelle pour la France ! Bientôt les députés, qui sait ? Et puis, soyons fous, Françaises, Français, pourquoi pas l’Élysée… dans une dizaine d'années ?
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