Un deuxième bûcher pour la pucelle d’Orléans : le wokisme
Le Shakespeare's Globe (The Globe, pour les intimes) est un théâtre de renommée mondiale ; y sont représentées notamment, vous vous en douteriez, des interprétations moult et variées des œuvres de l'illustre dramaturge. Il va de soi également qu'en ce lieu, et à l'instar de bien d'autres lieux de culte culturels progressistes, lesdites représentations ont cédé aux borborygmes des sirènes non genrées et, en tout honneur tout seigneur, celles du wokisme. Si vous avez aimé la vague de blackwashing, la réincarnation par des acteurs racisés des rôles de personnages blancs, la vague trans chez nos petites têtes blondes, celle des couples métissés à sens unique dans les séries et les publicités, vous allez adorer la vague des personnages historiques non genrés. Vous êtes prévenus, c'est du lourd.
Du très lourd, dans cette nouvelle production du Globe, titrée I, Joan, où notre Jeanne d'Arc sera non binaire, queer et affublée de pronoms « neutres », interprétée par un acteur non binaire, scénarisée par un non binaire, réalisée par un non binaire mais qui, parité du genre oblige, s'identifie plutôt comme une femme. Présenté de la sorte, il s'agit sans aucun doute d'un deuxième bûcher pour la pucelle d'Orléans, une quintuple condamnation de la part de la perfide Albion ; pis : la revanche du siège d'Orléans !
Cette interprétation se veut évidemment en concordance avec les « valeurs » de l'établissement, qui se définissent sans équivoque comme « pro-droits humains ». « Nous nous engageons à devenir une organisation inclusive et diversifiée, et apporter les changements nécessaires est au cœur de nos objectifs stratégiques pour l'organisation. Cela inclut devenir pro-trans, antiraciste et prendre des mesures positives, conscientes et intentionnelles contre toute forme de préjugé présent dans notre culture. » Ça laisse rêveur, le Festival d'Avignon et la propagande de France Télévisions peuvent aller se rhabiller.
Après avoir été un temps l'icône des féministes, voilà maintenant Jeanne icône des progressistes, un modèle queer se reflétant dans sa transgression des rôles de genre et son refus de se conformer aux diktats établis. Au grand dam de l'écrivain féministe Claire Heuchan, qui dénonce qu'« affirmer que Jeanne d'Arc n'était pas une femme est une logique similaire utilisée par l'Église pour la brûler vive sur le bûcher : l'idée que le port de vêtements masculins, le sens militaire, le leadership et l'autorité politique appartiennent exclusivement aux hommes ». Dès lors, pour de nombreuses petites filles qui subissent le joug d'une société sexiste dominée par les hommes avec des personnages historiques masculins, Jeanne était une possibilité exaltante de ce qu'une jeune fille pouvait accomplir contre ce système patriarcal. La réécrire comme n'étant pas une femme serait donc profondément offensant en éludant le fait qu'elle était foncièrement un « martyr féministe » plutôt qu'une queer, brûlée pour avoir osé transgresser un système patriarcal.
Crêpage de chignon jubilatoire en vue entre féministes et progressistes, Jeanne, accusée du crime d'hérésie, l'a été comme, de nos jours, beaucoup qui s'élèvent contre le totalitarisme LGBT. Mais au-delà de l'ineptie de ces palabres intersectionnelles, le combat sociétal révèle de plus en plus sa nature profondément métaphysique. Bien plus que le sexe des anges, il devient de plus en plus urgent, au sein du marécage relativiste ambiant, de redéfinir la binarité entre le Bien et le Mal, la frontière entre ces deux entités devenant de plus en plus fluide.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
32 commentaires
« les c*ns, ça osent tout. C’est même à cela qu’on les reconnaît ».
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose «
« Cela inclut devenir pro-trans, antiraciste et prendre des mesures positives, conscientes et intentionnelles contre toute forme de préjugé présent dans notre culture. » Donc si on comprend bien, le Globe était jusqu’à maintenant homophobe et raciste, bourré de préjugés et inconscient de ce qu’il faisait. Heureusement l’esprit saint du wokisme est descendu sur cette joyeuse farandole !
Je voudrai savoir si en France il y a encore un homme politique courageux, pour donner un bon coup de pied au cul a ces adeptes de cette bêtise qui est le wokisme importé des USA par des imbéciles qui veulent détruire l’histoire de notre pays