Trump, promu « serviteur d’Allah » par un religieux saoudien
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Le général McMaster, conseiller à la sécurité nationale du président Trump, a décrit jeudi à la presse, et ce, avec la plus grande précision militaire, le plan de marche du premier voyage international du président américain. Un voyage qui se déroulera du 19 au 27 mai, tant au Ciel que sur Terre.
Trump sera le premier président américain, en effet, à rencontrer d’une seule traite les capitales des trois religions monothéistes… avant de s’occuper des affaires militaires et économiques de la planète. Son pèlerinage céleste commencera par Riyad (à défaut de La Mecque), puis Jérusalem et, enfin, Rome. Pour les nourritures terrestres, il se rendra ensuite à Bruxelles (sommet de l’OTAN) puis à Taormine (43e sommet du G7).
McMaster a rappelé au public les trois objectifs stratégiques du périple : réaffirmer le leadership mondial de l’Amérique ; bâtir de solides relations avec les leaders mondiaux ; envoyer un message d’unité aux amis des États-Unis ainsi qu’aux croyants de trois des plus grandes religions du monde. Avec un codicille au contrat : « Amérique d’abord ne veut pas dire Amérique seule. »
Des Saoudiens (comme d’ailleurs les pays arabes, dont certains enverront des délégations à Riyad), McMaster précise que Trump veut un plan audacieux de lutte contre Daech, dans le cadre d’un partenariat de sécurité approfondi : "Le monde civilisé s’attend à ce que les pays arabes prennent des mesures déterminées contre un terrorisme auteur de crimes contre l’humanité du fait d’une interprétation pervertie de l’islam." McMaster lance un appel en faveur d’une "interprétation pacifique" de cette religion.
Un imam saoudien, Saad bin Ghoniem, a ainsi tenté l’expérience, derechef lapidé sur Twitter pour y avoir écrit: "Ô Allah, Trump est parmi tes serviteurs; tu le contrôles, lui et son destin. Commande-lui, de gré ou de force, de servir les meilleurs intérêts des musulmans, comme d’éliminer l’oppression qui leur est faite. Épargne-nous ses actions guidées par le mal, et conduis-le dans le droit chemin."
Quant à Jérusalem, McMaster rappelle que Trump y proclamera "l’alliance inébranlable" entre Israël et les USA. Il confirmera par ailleurs à Abbas l’exigence américaine de "dignité et d’autodétermination" pour les Palestiniens.
Et le pape, seul à ne pas avoir de divisions, il sera considéré comme l’interlocuteur de la "Paix juste et durable" pour le monde, comme celui qui combat pour la liberté religieuse et contre les trafics de chair humaine.
Cap ensuite sur Bruxelles, où sera réitéré le profond engagement des États-Unis à l’égard de l’OTAN, une alliance dont les membres devront cependant se mettre à jour de cotisations. Restera, ensuite, à donner un coup de fouet au G7 (Japon, Canada, États-Unis, Royaume-Uni, France, Italie, Allemagne). Trois sujets : "le leadership économique, un commerce international équitable, la sécurité". Et McMaster de préciser que la Russie pourrait alors faciliter les choses en modifiant son comportement.
Notons que le métropolite de Volokolamsk, Hilarion Alfeïev, en charge des relations internationales du Saint-Synode du Patriarcat de Moscou, a rencontré jeudi le vice-président Pence à Washington lors d’un rassemblement chrétien organisé par l’évangéliste Franklin Graham sur la persécution des chrétiens dans le monde… Pence et Hilarion ont parlé de joindre les efforts des États-Unis et de la Russie dans leur lutte contre le terrorisme. La « Troisième Rome » n’est donc pas loin…
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