L'attentat islamo-terroriste perpétré jeudi soir sur les Champs-Élysées par le nommé Karim Cheurfi, déjà condamné en 2001 à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir fait feu sur trois policiers - peine ramenée à cinq ans par la cour d'assises du Val-de-Marne en 2007 -, intervient comme une violente piqûre de rappel à destination de ceux qui prétendent diriger la France.

Au-delà de la douleur et de la colère légitimes suscitées par ce drame, au cours duquel un policier a perdu la vie et deux autres ont été grièvement blessés, se pose en effet une fois de plus le problème de la réalité et de l'importance de la menace terroriste et des réponses qui lui sont apportées.

Sujet tabou chez certains candidats tout au long de la campagne, nul ne peut ignorer désormais qu'une guerre nous a bel et bien été déclarée, qu'elle est menée par un ennemi que l'on n'ose nommer, et que si l'un de ses soldats a été abattu jeudi après avoir fait (hélas) de nouvelles victimes, son armée est bien présente, prête à nous frapper, encore et encore.

Karim Cheurfi n'est, en effet, pas un cas isolé. Comme la plupart de ceux qui ont commis des attentats sur notre territoire, son passé judiciaire est symptomatique du profil de ceux qui ont décidé de nous livrer bataille, et ne saurait se justifier par aucune autre raison que le choix délibéré qu'il a fait de passer à l'acte.

Il a été interpellé en février 2017 et placé sous le régime de la garde à vue au motif qu'il préparait un attentat contre des policiers et tentait de se procurer des armes. Libéré à l'issue, c'est donc le plus tranquillement du monde qu'il a pu mener à bien son projet morbide.

J'espère que ceux qui sont responsables de cette situation auront l'occasion d'expliquer aux familles des victimes que c'est au nom de l'État de droit, ou des "valeurs de la République", que des bombes à retardement dont la dangerosité est avérée circulent librement dans notre pays, prêtes à exploser à tout moment.

Je leur souhaite de trouver les mots, à défaut du courage et de la détermination qui eussent permis d'éviter le sort des victimes, car il était évitable.

Le laxisme, voire le clientélisme (ce qui est plus grave encore), a permis à une idéologie mortifère de prospérer dans notre pays au point même que nos services chargés de lutter contre le terrorisme n'ont plus les moyens d'y faire face efficacement.

L'ennemi est connu. Il est temps de le désigner clairement, de faire cesser cet avantage inacceptable qu'il a sur nous tous, les victimes potentielles, et de traiter le mal à la racine en poursuivant jusqu'à l'ensemble de ses ramifications.

Les islamistes doivent être combattus avec la plus grande fermeté et la plus grande détermination. Aucun d'entre eux ne doit plus se sentir en sécurité dans notre pays. Il est temps que la peur change de camp, que la sécurité des Français soit assurée par tous les moyens possibles, et que nous mettions à la tête de l'État la seule candidate ayant promis de mener cette guerre qui nous a été déclarée.

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21 avril 2017 à 22:39

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