Revenons sur l'épidémie et la vaccination, qui donnent toujours lieu à des propos erronés, incomplets ou fantaisistes. On vous rabâche que le danger est toujours présent, ce qui est vrai, mais on oublie de vous dire qu'il est considérablement réduit. Le pessimisme officiel s'appuie sur des données exactes en elles-mêmes, mais incorrectement interprétées : le nombre de contaminés reste haut, c'est vrai, mais pourquoi ? Parce que les mouvements de population estivaux imposent la multiplication des tests et qu'un grand nombre de sujets jeunes présentent une forme asymptomatique (pas de signes) ou paucisymptomatique (peu de signes) sans intérêt médical. Cette population est en effet la moins vaccinée, mais la contamination est immunisante, comme le vaccin.

Être contaminé sans être malade contribue à l'immunité collective, il ne faut pas déplorer la contamination des jeunes ! Par contre, la majorité des sujets à risque, dont les seniors, ont été vaccinés, et le nombre d'hospitalisés (en particulier en réanimation) baisse chaque jour. Les vaccins sont efficaces sur le virus d'origine et sur tous les variants. À ce jour, il est établi que les deux injections réglementaires protègent au moins neuf mois. Ce temps d'efficacité est réévalué chaque mois et nous avons, à ce jour, neuf mois de recul par rapport au début de la vaccination (sept en France, mais les études scientifiques ne connaissent pas de frontière). Le mois prochain, on parlera de dix mois, et ainsi de suite.

Le fait d'imposer le masque en milieu ouvert, y compris dans des rues commerçantes, n'a aucun sens. Il est établi qu'il n'y a pas de transmission en plein air, même s'il y a rassemblement. Aucun des nombreux rassemblements étudiés jusqu'ici n'est apparu comme un foyer (un cluster, comme ils disent). De même, il n'y a pas de transmission par contact (sauf cas exceptionnel, par exemple si vous mettez le nez dans les postillons tout juste émis par un éternueur contaminé, et encore !), mais se laver les mains soigneusement et fréquemment est une saine habitude à encourager.

Les vaccins sont la meilleure (et la seule !) mesure à prendre. Leurs effets secondaires sont de faibles à nuls, sauf dans de très rares cas : pour le vaccin Comirnaty™ de Pfizer, par exemple, on compte 0,8 pour mille d'effets secondaires, dont le quart considérés comme graves (mais la plupart du temps curables), soit 0,2 pour mille, soit deux cas pour dix mille personnes vaccinées. À comparer à la mortalité de la maladie rapportée à la population générale : 1,5 pour mille, soit 15 morts pour dix mille habitants. Le risque encouru du fait de la vaccination (qui n'est en règle même pas la mort) est 75 fois inférieur au péril mortel que fait courir la maladie. Comment peut-on hésiter ?

Quand à l'obligation vaccinale, elle existe en France depuis 1902 (contre la variole). Il subsiste une obligation vaccinale universelle contre la diphtérie, le tétanos et la polio. Les personnels de santé sont astreints à d'autres vaccinations obligatoires (contre l'hépatite B et la tuberculose). On ne voit pas en quoi l'obligation vaccinale contre le Covid serait dérogatoire par rapport à la situation légale actuelle. Il ne faut pas voir la vaccination comme une protection individuelle qui résulterait d'un choix personnel, aussi mal réfléchi soit-il, mais comme une mesure de santé publique qui, comme telle, est un choix politique visant au bien commun.

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18 juillet 2021 à 21:50

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