Ma rencontre avec un hypothétique petit-fils caché du roi Édouard VIII d’Angleterre
Cet été, j'ai rencontré un personnage étonnant. Dont la ressemblance avec son peut-être grand-père est stupéfiante. Il s'appelle François Graftieaux. Il est persuadé de descendre de l'éphémère roi d'Angleterre Édouard VIII (1894-1972) qui préféra, par amour pour Wallis Simpson, abdiquer, devenant alors duc de Windsor.
Ce « petit-fils d'un roi » a tenté, en vain, d'obtenir une réponse de la famille royale britannique. Un test d'ADN aurait, effectivement, très vite résolu l'énigme de cette ressemblance avec Édouard VIII. Quelques journalistes anglais se sont intéressés à ce personnage qui vit au Portugal. Mais aucune action d'envergure. Comme si Buckingham Palace avait définitivement fermé la porte à de tels commérages.
Et pourtant... Tout est possible. Le résultat d'un important laboratoire américain lui a confirmé que la plupart de ses ancêtres était d'origine britannique (65 %). Tiens tiens. Et puis, il sait que le fils du roi George V (1865-1936) ne fut pas insensible, quand il était jeune, à la beauté de sa grand-mère qui, plus tard, fut couturière et travailla activement pour les Windsor. Alors de là à ce que Mlle Graftieaux se soit retrouvée enceinte n'avait rien d'exceptionnel, même si la naissance d'un bâtard royal pouvait semer le trouble à Buckingham.
François Graftieaux s'est intéressé à son ascendance lorsque lui fut confirmée, à plusieurs reprises, sa ressemblance avec le duc de Windsor et, surtout, à l’extrême ressemblance de son père avec les différentes photos découvertes sur le Web. Sa mère aurait rencontré le futur roi d'Angleterre au Luna Park de la place Dauphine, à Paris. Elle avait 17 ans, et celui qui, alors, ne s'appelait que David et qui était l'hôte du marquis de Breteuil en avait 19. « Mon père est né trois ans plus tard en 1916. »
« J'ai eu la confirmation de cet amour lorsque j'ai découvert que le cadeau de ma naissance était une montre de Van Cleef & Arpels qui avait été dessinée par le duc de Windsor. » Au Journal des femmes, il a récemment révélé que son père a fini par apprendre qui était son géniteur alors que sa femme entretenait le mystère sur ce secret de famille. « Quand on lui demandait comment elle avait financé sa maison de couture qui avait une cinquantaine d'ouvriers, elle restait très vague. Manifestement, le contrat de secret entre elle et le prince a su être matérialisé dès 1935 par une somme importante. »
Pendant les quelques heures que nous avons passé autour d'une excellente table de l’île de Ré, j'ai vraiment eu l'impression de toucher à une énigme digne d'un roman d'amour et d'aventure. François Graftieaux n'attend rien de la famille royale d'Angleterre. Les deux livres qu'il a consacrés à sa recherche sur celui dont il se dit certain de descendre n'auront pas permis d'aboutir à le satisfaire. « Quand j'ai écrit L'homme qui aurait dû être roi, j'ai voulu rendre hommage à ma mère, cette petite couturière parisienne qui devient ainsi une styliste célèbre dans l'entre-deux-guerres sous le pseudonyme de Marcelle Dormoy. »
« J'attends avec impatience les résultats de cette recherche ADN que je viens de financer, mais je sais qui je suis et qui fut mon grand-père », conclut-il, à l'issue de notre repas, de son royal regard bleu.
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