Soutien aux forces de l’ordre : le bal des faux-culs, non merci !
Mercredi 18 mai a eu lieu une « marche citoyenne » en soutien aux forces de l'ordre organisée par les quatre principales organisations syndicales de l'institution : Alliance, Unité SGP, UNSA et SCSI. Cette mobilisation, initiée suite à la mort du brigadier Éric Masson à Avignon au cours d'une opération antidrogue, a suscité beaucoup de curiosité dans la sphère politico-médiatique. VIA, la voie du peuple devait-il se joindre au cortège ? Non, nous n'étions pas présents, mercredi, lors de ce rassemblement.
Non pas que nous dénions notre soutien à nos policiers, gendarmes et pompiers qui risquent tous les jours leur vie pour assurer notre protection. Pour ma part, je n'ai jamais cessé de soutenir nos forces de l'ordre dans leur difficile mission pour assurer la sécurité dans une société qui subit un ensauvagement de plus en plus inquiétant. Depuis longtemps, d'ailleurs, j'alerte sur la situation délétère de notre pays et sur le manque de moyens qui touche nos forces de police. Voilà pourquoi notre soutien aux revendications des syndicats qui réclament une sévérité pénale accrue contre les agresseurs des forces de l'ordre me semble évident.
Nous savions que de nombreux politiques seraient présents. Cet opportunisme frise l'indécence, lors même que les syndicats de police ont appelé à un « rassemblement sans récupération politique ». Étaient même présents Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti qui avait annoncé qu'il pourrait passer « saluer les forces de l'ordre ». Il est assez étonnant de voir que ceux-là mêmes qui sont responsables de la situation dramatique dans laquelle se retrouvent nos policiers aient osé, mercredi, s'afficher hypocritement à leurs côtés.
Pour ma part, même si, comme chef de parti conservateur et candidat à l’élection présidentielle, je soutiens le fond du constat et respecte les syndicats, je ne pense pas qu'il soit de la responsabilité des politiques de se présenter au sein de ces manifestations. Chacun doit être à sa juste place. Le rôle des syndicats est de faire pression afin de défendre les conditions d'exercice des policier dans leurs missions : le mode de manifestation est propre à leur statut. Le rôle de VIA, la voie du peuple, lui, consiste à écouter leur parole, à s'emparer de leurs justes revendications pour les présenter au sein de la sphère politique. Nous sommes toujours prêts à travailler avec eux pour trouver des solutions aux problèmes qu'ils vivent au quotidien et être force de propositions.
Ainsi donc, VIA, la voie du peuple n'a pas souhaité défiler aux côtés des syndicats de police. Nous considérons qu'il est de notre devoir d'écouter leur parole, mais pas de participer à leurs manifestations de revendications. Voilà pourquoi nous n'étions pas présents, hier, dans le cortège connexe de la marche citoyenne. Nous ne voulions pas nous joindre au bal des faux-culs.
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