Southport : bataille politique sur fond de colère des Britanniques
Depuis le drame de Southport, survenu ce lundi 29 juillet, dans la ville balnéaire du nord-ouest de l’Angleterre, le Royaume-Uni est en proie à une commotion sociale particulièrement intense. L’attaque au couteau, qui a coûté la vie à trois fillettes lors d’un atelier de danse organisé par un club de vacances en l’honneur de l’icône pop américaine Taylor Swift, a été « l’étincelle ». Malgré les paroles d’indignation et de compassion adressées aux familles endeuillées, le nouveau Premier ministre Keir Starmer et son gouvernement travailliste ont été immédiatement dépassés par la violente réaction qui s’est abattue sur Southport, ce mardi 30 juillet au soir, quelques heures après une veillée où se sont rassemblées des milliers de personnes en hommage aux victimes mortellement poignardées par un mineur âgé de 17 ans, d’origine rwandaise
Passée la minute de silence, des dégradations urbaines et de violents heurts ont éclaté en fin de soirée, commis par des centaines de personnes dans les rues de la ville. Des hommes, pour la plupart masqués et vêtus de sweats à capuche. Des scènes d’affrontement opposant les émeutiers aux forces de l’ordre se sont multipliées. Prises à partie, ces dernières ont essuyé des jets de briques et autres projectiles, un des fourgons de police a été incendié. Une mosquée a été prise pour cible. Pas moins de 39 policiers ont été blessés (dont 27 transportés à l’hôpital). Selon le Daily Mail, « les violences découlent de rumeurs propagées en ligne selon lesquelles l’assaillant serait un demandeur d’asile arrivé au Royaume-Uni par la Manche ».
L’« extrême droite islamophobe » coupable ?
Le soir même, la police de Merseyside allègue que les fauteurs de troubles, arrivés ultérieurement et en dehors de la manifestation de recueillement, seraient des partisans de l’English Defence League (EDL), un mouvement « d’extrême droite » fondé par Tommy Robinson. L’English Defence League se décrit comme combattant l’islamisation de l’Angleterre et l’extrémisme musulman. Angela Rayner, vice-Premier ministre du gouvernement travailliste, propose, depuis, d’interdire le mouvement, en tant qu’organisation terroriste, faisant ainsi passer ses membres sous le coup de la loi pénale. Le vice-Premier ministre du gouvernement travailliste accuse également, aux côtés du maire de la métropole de Liverpool, Steve Rotherman, le député de Clacton Nigel Farage, leader du parti populiste et souverainiste Reform UK, d’avoir « fomenté de fausses nouvelles en ligne » sur les raison de l’attaque, excitant ainsi les activistes.
Sur X, Tommy Robinson prend la défense de Nigel Farage contre ce qu’il considère être de « fausses accusations ». Il diffuse également plusieurs vidéos montrant l’opposition entre des forces de l’ordre et des manifestants pacifiques, estimant que le gouvernement ainsi que la presse britanniques « ignorent les préoccupations du peuple et les qualifient d'extrême droite ». « Tous ceux qui produisent ces mensonges à l’encontre du public sont à blâmer pour tout désordre », explique Tommy Robinson. Un récit corroboré par Nigel Farage, dans une adresse au Premier ministre.
La veille du drame de Southport, Robinson et Farage organisaient une grande manifestation à Trafalgar Square, intitulée « Uniting the Kingdom ». Un rassemblement patriotique appelant à préserver la culture britannique contre l’islamisation du Royaume-Uni : des milliers de manifestants ont défilé sous les drapeau de l’Union Jack, de l’Angleterre, de l’Écosse ou de l’Irlande.
La violence de la lame
Alors que les manifestations se sont répandues à Londres, Hartlepool, Manchester ou encore à Aldershot, le Premier ministre Keir Starmer a rappelé à l’ordre les responsables des débordements, déclarant, ce jeudi 1er août, que « la petite minorité dépourvue de tout sens […] qui a provoqué de violents troubles dans nos rues devra faire face à toute la force de la loi ». Une déclaration qui, en vérité, ne s'attaque pas à la cause originelle de ce déferlement de colère et de violence : à savoir qu'un mineur accusé de trois chefs d'accusation de meurtre et de dix autres (dix !) chefs d'accusation pour tentatives de meurtre ait été laissé en liberté. Pour une énième fois, ce sont des mères et des pères de famille qui en payent le lourd tribut : celui de la perte, inconsolable, de la chair de leur chair. Quand, monsieur le Premier ministre, justice sera-t-elle rendue à toutes ces familles endeuillées ? Combien d'innocents encore devront être sauvagement poignardés pour que tout change ? Ne rien changer : « C'est la réponse d'une société qui a déjà abandonné et qui, par avance, a accepté sa défaite », déclarait l'icône conservatrice néerlandaise Eva Vlaardingerbroek, ce 31 juillet.
Three young girls were stabbed to death by a 17 year-old Rwandan male born in Cardiff.
Three more names added to an already endless list of victims.
How many more white children have to die before we take action? #Southport pic.twitter.com/n6Q1hSyAI1
— Eva Vlaardingerbroek (@EvaVlaar) July 31, 2024
Face à l'ensauvagement de nos sociétés, c'est l'autorité de l'État et la justice punitive qu'il convient de renforcer. Et quand des vies innocentes sont en jeu, le plus tôt sera le mieux.
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37 commentaires
Eva Vlaardingerbroek est la Marion des Pays-Bas.
Simplement un Ras le Bol des Anglais devant la multiplication des crimes et délits commis par une population issue de l’immigration. On peut d’ailleurs se poser la question , Pourquoi pas en France ? Quand les gouvernants vont ils comprendre que Trop d’immigration fait naitre racisme et xénophobie ?
Les Anglais en majorité ont voté à gauche. Les manifestants se font naturellement traités d’extreme droite avec une presse local de gauche et des juges qui sanctionnent à l’exces tout ce qui vient de droite, les manifestants dans leurs ensemble, n’obtiendront pas grand chose, il faut comprendre qu’il ne faut pas stigmatiser une certaine population, Winston revient.
Les faits son tus, manipulés,. C’est le vivre ensemble qui ne plait pas quand il est imposé.
Pas plus d’extrême droite que de beurre en branche.
S’ils qualifient l’EDL de terroristes, alors les BLM aux USA et les indigénistes en France, qui ont agité des émeutes ethniques, le seront aussi ?…