[SATIRE A VUE] Marseille : le Manneken-Pis de la honte

À Marseille, un homme est filmé en train d'uriner au pied de l'Arc de Triomphe, à deux pas des gerbes de fleurs déposées pour la cérémonie commémoratrice du 8 Mai.

La scène se passe à Marseille, aux abords de l'Arc de Triomphe situé place Jules-Guesde. Achevé en 1839, sous le règne de Louis Philippe I^er, ce monument rendait hommage aux victoires de l’armée française durant l’expédition d’Espagne de 1823. La grandeur s'arrête là où cette courte vidéo commence. Au pied de l'édifice où de nombreuses gerbes de fleurs ont été déposées pour la cérémonie du 8 Mai, un homme urine tranquillement. La dame qui filme la scène est horrifiée : « Alors, ça, c'est une honte, on est à Marseille, il y a eu, hier, la cérémonie du 8 Mai... Il est en train de pisser à la porte d'Aix. Super, le respect ! »

À Marseille, il pisse littéralement sur nos morts.

Ce cassos ose uriner sur les gerbes déposées sous l’arc de triomphe, en mémoire de ceux qui sont morts pour que la France vive.

Le #8mai1945, il s’en fout. Il insulte nos anciens, nos héros, notre Histoire.

Espèce d’abruti :… pic.twitter.com/MkhVqEiHD9

— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) May 10, 2025

Le triomphe et la mémoire devenus urinoir

Quel symbole des grandes heures de la République ! Aux côtés de La Liberté guidant le peuple, ce portrait d'un personnage souillant le passé glorieux de la France viendra renseigner les générations futures sur la profondeur de l'abîme dans lequel elle s'était fracassée. Que le personnage ait eu connaissance ou non de la signification des symboles sur lesquels il se soulage ne change rien. En ce temps présent, l'Arc est celui de la défaite. Les fameuses « valeurs de la République » ne pouvaient tomber plus bas. Le triomphe et la mémoire sont devenus urinoir.

C'est la version affligeante et sinistre du Manneken-Pis bruxellois. Si, en contrée belge, la statue tend à exprimer l'humour local, à Marseille, elle est révélatrice de la déliquescence ambiante et du cynisme auxquels les habitants sont confrontés. L'urineur effectue sa besogne en toute sérénité. Petit ruisseau deviendra grand. Il sait que nul trouble-vessie ne viendra perturber sa profanation. Installé en fontaine permanente, l'édile local viendra y jeter des pièces.

La conseillère régionale RN PACA Clémence Parodi relaie la séquence : « Ce geste abject est une insulte à nos anciens, à notre Histoire, à notre nation. Marseille mérite mieux que cette décadence impunie. Où est la sanction ? Où est la fermeté ? L’honneur de nos morts exige le respect. » Sa voix se perd dans le désert aride de cette banlieue d'Alger...

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