[Satire à vue] Libé s’affole : avec Gaspard Proust, le rire change de camp !

gaspard proust

« Vous en connaissez, des gens de gauche qui, à la chute de Berlin, se soient enfuis à l'Est ? » Dans les années 2010, Gaspard Proust débutait sa carrière de comique de droite. Lors de l'émission Ce soir (ou jamais !) animée par Frédéric Taddeï, il lançait ce pavé sur les pieds de Clémentine Autain. Depuis cet attentat à la pudeur de gauche, il n'a cessé d'aggraver son cas. Trublion fasciste au JDD, humoriste nazi à une soirée débat de Valeurs actuelles et en signe de confirmation de sa marche vers les heures les plus sombres : tourneur en dérision de Sandrine Rousseau et autres François Hollande sur Europe 1.

L'arme de destruction massive par le rire

Face au vent d'humour qui tourne dans le sens opposé au souffle de France Inter, la gauchosphère se mobilise. Libération se saisit du dossier et énumère les lourdes charges qui pèsent contre l'insolent. Jamais bien-pensant n'avait produit pareil casier judiciaire. Des délits comme s'il en pleuvait, des écarts et des dérapages à ne plus savoir qu'en faire, le tout commis au sein d'un gang dirigé par Al Capone Bolloré. La préposée aux affaires alarmantes du journal a déjoué la stratégie de cette association de malfaiteurs. Gaspard Proust en est l'arme de destruction massive par le rire, le trublion qui appuie sur les zygomatiques les plus sensibles. Ceux placés à droite de la droite. Et ça fait mal. « Oui, ici... Non, plus à droite encore. » Le nerf ultra est touché. Les spécialistes ont jeté l'éponge. Pas de vaccin ni d'antidote. Les gens rigolent et la gauche souffre.

La mâchoire enrubannée d'un pansement calmant, la journaliste a convoqué les témoins de ce départ de l'humour vers le camp du mal. Un ex du JDD vient témoigner de l'outrecuidance du bonhomme lors du meurtre de Lola. « Un holocauste, un sacrifice rituel, une immolation offerte aux ténèbres », avait-il osé écrire. Un discours « gloubi pro-religieux à vomir », selon la Société des journalistes (SDJ) citée par Libération. « À l'époque », précise la victime, il fut classé meilleure audience de la semaine sur le site. L'audition de ce témoin opère comme la roulette du dentiste sur le nerf. Aïe ! Ça fait rudement mal. « Le ton de ses textes était une anomalie », résume le témoin. Des mécaniciens se penchèrent sur la machine à ridiculiser le wokisme. Non, tout marchait bien. Trop bien ! Impossible d'enrayer le mécanisme. Dans le miroir, le bobo ressemblait au conformiste qu'il moquait jadis sous les traits du beauf de Cabu. Beauf, moi ? Jamais ! Trop tard. Gaspard Proust en esquissait les contours. Le portrait commençait à prendre forme pour arriver, aujourd'hui, à un dessin plus précis du réactionnaire mondialiste.

Atteint du « bollorisme »

Le pire péché commis par cet homme atteint de bollorisme, c'est sans doute sa chronique consacrée à l'affaire Nahel. Sur Europe 1, le chroniqueur proposait de placer « toute la confrérie des p'tits anges » dans la soute d'un avion en partance pour le « plein sud ». Le tout dans une ambiance de garden-party avec musique et champagne à volonté. L'icône du « vivre ensemble » s'était brisée sur le sol de la rédaction de Libération. Les bureaux tremblaient. Un séisme de 7 sur l'échelle de Corbière qui en compte 6 était relevé. Comble de malheur : depuis son changement de braquet, l'audience d'Europe 1 remontait. Gaspard Proust était décidément l'homme « chargé de faire marrer les foules apeurées par le Grand Remplacement ».

Ultime affront. L'intéressé a décliné l'offre d'interview qui lui fut faite. Lampe, baignoire et électrode, tout avait été pourtant soigneusement préparé. Quel lâche !

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Et encore, il s’est assagi. Je me souviens de ses premiers sketches il y a quelques années, particulièrement féroces. Tout le monde en prenait pour son grade. J’aime beaucoup.

  2. Ça alors ! Je ne savais pas qu’il y avait des humoristes sur France Inter ! Comment ai-je pu ne pas m’en apercevoir ?

  3. Libé brûle ses dernières cartouches. Il tente de se refaire de la clientèle avec des articles de plus en plus émétiques.

    • LIbé comme tous les journaux de gôche est soutenu par vos impôts: ça soulage de savoir que l’on a travaillé plusieurs jours de l’année pour soutenir un torchon politique en voie de disparition.
      Libé a du moins, comme le faisaient IZVESTIA, NOVOSTI ou PRAVDA, déguiser la vérité des réalités sou les mensonges de la propagande: tous les événements servaient « spontanément » à soutenir une idéologie responsable de 100 millions de morts innocentes sur cette planète. Mais cele n’at pas suffisant; on trouve en France des partis qui non seulement ne regrettent rien, mais qui promettent de faire encore mieux s’il arrivent un jour au pouvoir en France.
      Mais où installer des GOULAGS français ; les Causses, les Cévennes, le massif central pour le revitaliser ?
      On verra bien!

  4. « La dérision en toute chose est l’ultime rempart au malheur. » Bien que ne me souvenant pas de l’auteur de cet aphorisme, je pense qu’il sied bien à Gaspard Proust qui excelle dans cet art.

    • “La dérision en toutes choses est l’ultime défi au malheur.” Sébastien Japrisot (Ecrivain et réalisateur. Source du Figaroscope)

  5. Je me souviens de la tête de Bompart, le bras droit de mélanchon, quand Gaspard lui a dit, sérieusement, ce qu’il a vu en Algérie avec les islamistes. Bompart est resté stoïque, comme quoi la vérité n’a aucune prise sur lui.

  6. Je me demandais depuis longtemps déjà quand nos esprits chagrins allaient se rebeller : c’est fait !
    Mais Proust n’est pas né de la dernière pluie et je gage qu’il saura traiter toutes ces éructations avec le mépris qu’elles méritent.
    De grâce Gaspard, continuez à nous divertir, nous en avons tant besoin…

  7. Thierry Le Luron était-il de droite? Coluche était-il de gauche? Mais dans une parodie, par eux deux concoctée, ils ont fait semblant de se marier. L’humour n’a pas de camps si ce n’est celui des personnes en capacité de l’apprécier. Visiblement de nos jours l’humour serait censé passer sous les fourches caudines du politiquement correct. voulu par quelques minorités racoleuses. Quelle attristante actualité pour l’immense majorité de nos concitoyens, dont je suis.

  8. Mais, quand donc cessera-t-on de subventionner ces journaux et autres médias qui ne savent vivre QUE de nos impôts ? Qui aura un jour le courage de balayer ces engeances ? Il est plus que temps surtout à l’heure des restriction budgétaire qui précède de peu la faillite !

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