Robert Ménard : « Malgré les procès, j’ai la ferme intention de ne pas me taire ! »
Après quatre ans de procédure, la Justice vient de rendre un non-lieu dans l'affaire du supposé fichage des élèves musulmans dans les écoles de Béziers.
Réaction du maire de la ville au micro de Boulevard Voltaire, qui dénonce les diffamations et attaques qu'il a subies de la part de plusieurs associations politisées.
Le non-lieu dans l’affaire du fichage des élèves musulmans à Béziers est pour vous une grande victoire. C’est la fin de quatre années de poursuite judiciaire.
Que ressentez-vous ce soir ?
Je suis à la fois soulagé, exaspéré et scandalisé. Soulagé, parce qu’enfin la justice a clos cette enquête qui dure depuis plus de quatre ans.
Scandalisé, parce que cela fait quatre ans qu’un certain nombre de gens me diffament, reprenant à souhait dans des médias, le fait que j’aurais fiché des enfants musulmans. C’est tellement énorme et scandaleux que je me demande comment certains ont pu penser que c’était vrai.
Aujourd’hui, ceux qui continuent à répéter ces mensonges pourront être poursuivis. Ceux qui s’amusent à répéter des choses ignominieuses à mon égard devront s’en expliquer devant la justice. C’est trop grave. Dire que quelqu’un fiche des enfants en raison de leur religion, c’est quelque chose qui m’est intolérable !
La procédure avait été classée sans suite. SOS racisme l’avait relancé.
Ce sont toujours les mêmes associations qui vous courent après…
Absolument! Ce sont toujours les mêmes associations qui s’évertuent à vouloir faire croire que des gens comme moi montreraient du doigt des enfants, parce qu’on dit que les 2/3 des enfants dans les écoles de Béziers sont musulmans. Le maire que je suis essaie de prendre un certain nombre de mesures pour faire en sorte qu’aucun de ces enfants ne soit pénalisé.
Au même moment qu’on me faisait ce procès, il y avait dans le quartier du petit bard à Montpellier, des mamans du Maghreb qui demandaient davantage de « petits Français » dans la classe de leurs enfants. Je vous rappelle qu’elles sont toutes françaises. Dans leur bouche, cela voulait dire plus de gens non issus de l’immigration.
Le fonds de commerce des associations comme SOS racisme, la ligue des droits de l’homme, la maison du peuple et d’autres est de poursuivre des gens comme moi.
La conséquence est que certains responsables pourraient craindre de dire certaines choses. Ils savent que ces gens-là ne cessent de multiplier les procès. C’est quelques choses qui peut faire peur et qui peuvent pousser à une espèce de prudence excessive.
Votre premier mandat a été émaillé par les affaires judiciaires en tout genre.
Combien avez-vous eu d’affaires depuis que vous êtes élu maire ?
Plusieurs dizaines. Je ne les compte plus. Elles ont toujours été faites par ces prétendues associations des droits de l’homme. Elles ne font rien d’autre que de défendre leur bout de gras.
Je crains que cela continue. J’ai la ferme intention de ne pas me taire et de continuer à faire un certain nombre de choses qui nous valent régulièrement des procès.
Au moment où vous m’interviewez, je suis dans l’hôtel de ville de Béziers, à deux pas de l’endroit où chaque année on met la crèche au moment de Noël. Je le referai cette année. J’espère me tromper, mais je crains que quelques jours avant Noël, je trouve sur mon bureau une nouvelle plainte des mêmes organisations dont on parle depuis tout à l’heure. Elle pourrait peut-être même provenir de l’ancien préfet. Il témoigne d’un zèle que je ne lui connais pas d’en d’autres affaires.
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