Que se passe-t-il au Xinjiang chinois ?

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Peut-on parler de la situation au Xinjiang, région majoritairement peuplée de Ouighours, sans faire le lien avec le terrorisme islamiste sanglant ? La Turquie est un pays refuge pour une population ouïghoure dont la frange la plus radicalisée, les djihadistes du Parti islamique du Turkestan, se rendent en Syrie et en Iraq pour combattre aux côtés d’Al-Qaïda et Daech.

Entre 1987 et 1990, le Xinjiang connut plus de 200 attentats à la bombe, dirigés surtout contre des bâtiments officiels et des bureaux du contrôle des naissances. En 1993, il y eut plus de 17 explosions dans la seule ville de Kachgar et, en 1994, trois grosses explosions à Aksou.

L'attentat de la gare de Kunming est un attentat perpétré le 1er mars 2014 visant les passagers de la gare de Kunming, capitale de la province chinoise du Yunnan, faisant 31 morts et 143 blessés.

Le 1er mars 2014, vers 21 h (heure locale), huit personnes (six hommes et deux femmes) sombrement vêtues font irruption dans la gare de Kunming munies d'armes blanches, puis attaquent sans distinction particulière les passagers présents au sein de la gare. 31 personnes sont assassinées et 143 autres blessées, alors que quatre assaillants sont abattus par la police chinoise et un cinquième blessé par balles. Le 3 mars, les autorités chinoises annoncent avoir arrêté les trois derniers fugitifs.
Le 18 septembre 2015, un groupe de Ouïghours, armés de couperets et d'armes blanches, a tué des dizaines de mineurs Han travaillant dans une mine de charbon de la région d’Aksou. La chasse à l'homme engagée par la police s'était soldée par la mort de 28 des assaillants.

Le gouvernement chinois a alors entamé une riposte répressive et « rééducative » de grande ampleur contre cette violence islamiste, selon Le Monde du 9 décembre dernier. Bien sûr, les communistes chinois ne font pas dans la dentelle ! Mais peut-on évoquer cette situation sans rappeler les crimes perpétrés, une fois de plus, au nom de l’islam et du djihad ?

En Asie, l’islam est majoritaire dans de grands pays comme l’Indonésie et le Pakistan. Dans les pays où il est minoritaire, il se développe comme il l’a toujours fait, en combinant « victimisation » et lutte violente.

L’Inde, la Chine, la Birmanie, les Philippines et d’autres pays asiatiques s’opposent à une progression d’un islam politique qui remet en cause leur unité et leur identité nationale.

En France, obnubilés par leur vision « idéaliste » des droits de l’homme, incapables de tirer les leçons de l’Histoire, les tenants du politiquement correct confondent le « bon grain et l’ivraie ».

Ils dénoncent de manière unilatérale la répression organisée par la Chine mais ne s’interrogent pas sur les raisons qui poussent l’Inde à réserver l’accession à la nationalité aux hindous, bouddhistes, chrétiens, sikhs, jaïns et zoroastriens.

Rémi Dauphin
Rémi Dauphin
Essayiste, ancien inspecteur de l'Education nationale

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