Prof menacée à Trappes, un an pour rien !

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Boulevard Voltaire le révélait en exclusivité en février 2021 : une prof de SVT menacée de mort et exfiltrée à Trappes pour avoir fait un cours sur l’évolution en l’illustrant avec une photo du rappeur Soprano. Ce choix avait provoqué la colère de Kamel L, parent d’élève et bien connu de la justice qui a alerté sa communauté sur les réseaux sociaux. L’homme a été condamné en première instance pour harcèlement au moyen d'un service de communication au public en ligne à six mois de prison ferme et 13.600 euros de dommages et intérêts par le tribunal de Versailles. Un jugement qui reconnaît la souffrance de l’enseignante, choquée.

« Tout de suite, je me suis dit : ma vie est finie. J’ai eu peur de mourir », confie, bouleversée, l’enseignante à nos confrères du Parisien. On est quatre mois après l’assassinat de Samuel Paty. À tel point qu’elle dut changer d’établissement puis être exfiltrée. Bizarrement, l’information n’avait pas alerté l’opinion alors que l’affaire Paty puis Lemaire avait jeté une épée de Damoclès au-dessus des enseignants et une chape de plomb au-dessus des rectorats, terrorisés à l’idée de devoir affronter ce genre d’affaires à nouveau.« Quand ce parent d’élève est venu, on l’a laissé entrer dans l’établissement alors que nous étions en Vigipirate renforcé. On ne m’a pas autorisée à être accompagnée d’un collègue et je n’ai pas été soutenu par mon chef d’établissement. » En bref, elle était seule et lâchée par sa hiérarchie. Une situation qui rappelle tristement un autre Professeur d’Histoire de Conflans Sainte-Honorine.

Cet épisode de Trappes, sinistre exemple des ravages d’un islamo-gauchisme actif est l’exemple parfait du niveau de renoncement institutionnel. La reconquête républicaine, mise en avant pendant les débats contre le séparatisme n’aura été qu’un feu de paille, un élément de communication supplémentaire pour finalement continuer à ne rien faire.

En janvier 2021, nous avions eu la preuve de la peur réelle régnant dans les écoles, sensées être des sanctuaires. Les professeurs et parents d’élèves d’Ollioules ont refusé de voir le collège être renommé en Samuel Paty. Une lâcheté qui fit dire à Jean-Paul Brighelli au micro de Boulevard Voltaire à l’époque : «  C’est d’une lâcheté absolue pour conserver leur petit confort de futur dhimmi.(...) C’est indicible. Je savais que certains enseignants étaient prêts à se défiler vis-à-vis des islamistes et du fanatisme et que 40 % d’entre eux ont rayé de leur programme tous les éléments qui sont au programme qui peuvent heurter la conscience des futurs terroristes ». Et ce n’est pas la professeure de Trappes qui contredira Jean-Paul Brighelli : « Je n’ai plus confiance dans l’institution. Il y a des sujets sensibles en SVT comme la reproduction, la puberté ou l’évolution. Si l’Éducation nationale ne protège pas ses enseignants, je vais devoir m’autocensurer.» En bref, rien n’a changé.

Addendum : Contacté par nos soins, le cabinet du Préfet a déclaré que ce dernier « ne souhaitait pas s’exprimer sur cette affaire.»

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 20/01/2022 à 17:47.
Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

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