Procès Théo : sept ans d’hystérie contre les policiers
Un procès aux assises après le tribunal médiatique. Sept ans après les faits, ce mardi 9 janvier s’ouvre le procès des trois policiers impliqués dans l’interpellation violente de Théodore (dit Théo) Luhaka à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), devant la cour d’assises de Bobigny. Les trois hommes sont accusés d’avoir blessé le jeune homme au niveau du « canal anal ». Le principal accusé, poursuivi pour « coup violent de bâton télescopique de défense ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente », encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Ses collègues, qui comparaissent quant à eux pour « violences volontaires aggravées », risquent sept ans de prison. Avant de comparaître devant les assises, ces policiers ont pendant de longs mois été traînés dans la boue, accusés de « viol » et de « racisme » par le tribunal médiatique.
Une interpellation musclée
L’enjeu du procès qui s’ouvre aujourd’hui est de savoir si les coups portés - dont l’un a durablement blessé Théo - étaient légitimes et proportionnels. Face aux jurés, le principal accusé, qui répète sa « profonde compassion » pour Théo, explique : « J’ai utilisé un coup enseigné en école, à l’origine des blessures. J’estime que ce coup est légitime et règlementaire. » « Je suis intervenu pour dégager mon collègue qui était dans une situation très délicate dans le cadre d'une interpellation très difficile face à un individu qui se rebellait. J'ai utilisé un coup qui m'a été enseigné à l’école », insiste-t-il encore, comme le rapporte une journaliste présente sur place. Après lui, ses collègues réaffirment leur « compassion » pour les parties civiles.
Ces premiers témoignages à la barre nous ramènent au 2 février 2017, en fin d’après-midi. Ce jour-là, une équipe de la brigade spécialisée de terrain (BST), composée de quatre policiers, arpente la cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois, notamment un quartier réputé pour le trafic de drogue. Alors qu’ils procèdent à un contrôle d’identité, Théo s’interpose et frappe les fonctionnaires de police. Pour le maîtriser, les policiers rendent alors les coups et l’un d’eux assène un coup violent vers le bas du corps du jeune homme. Au cours de l’instruction, il assure avoir voulu viser la cuisse et non l’anus, contrairement à ce qu’a maintenu Théo pendant un temps. Après son interpellation, le jeune homme est hospitalisé et opéré. Sa blessure lui vaut une interruption temporaire de travail (ITT) de 15 jours.
Des policiers coupables avant le procès
Si Théo devrait, a priori, subir à vie les séquelles de cette blessure, les trois policiers aujourd’hui mis en cause restent, quant à eux, traumatisés par les violentes accusations portées à leur encontre dans l’espace médiatique. En effet, sur la base du premier témoignage de Théo, de nombreux médias accusent les fonctionnaires d’avoir voulu « violer » - un motif qui ne sera pas retenu par l’instruction - le jeune homme. Jean-Luc Mélenchon saisit alors l’occasion pour taper sur la police et dénonce « un acte de torture absolument infâme ». Des artistes s’engouffrent dans la brèche et signent des tribunes dans lesquelles ils répètent leur indignation face au comportement présumé des forces de l’ordre. Et dans la foulée, sans aucune prudence, François Hollande, alors président de la République, se rend au chevet de Théo, qu’il qualifie alors de « jeune homme exemplaire ». Pour rappel, ce « jeune homme exemplaire » sera par la suite condamné pour avoir détourné des fonds publics… À l'époque, Emmanuel Macron appelle, lui aussi, à une « justice pour Théo ». Même Éric Dupond-Moretti, alors avocat de Théo, osera parler de son client comme un « jeune homme violé ». Quelques mois plus tard, alors qu’une vidéosurveillance vient démentir les premières accusations portées par Théo, aucune de ces personnalités ne présentera ses excuses aux policiers pour leur jugement hâtif.
Emmanuel Macron ne semble pas avoir tiré les conséquences de cette dangereuse imprudence. En juin 2022, alors que l’enquête sur la mort du jeune Nahel - dont la mère s’est rendue, ce 9 janvier, au tribunal de Bobigny pour assister au procès des policiers - ne fait que commencer, le président de la République s'exprime publiquement et dénonce le geste « inexplicable, inexcusable » des fonctionnaires de police. Une nouvelle fois, un chef de l'État jette l'opprobre sur les policiers et fait peser sur eux une présomption de culpabilité.
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32 commentaires
Il n’y a plus aucun espoir pour un pays dont les citoyens sont capables de voter pour l’immonde Hollande. Ils ont tellement goûté cette honte vécue qu’ils ont récidivé par deux fois en élisant Macron.
J’aime bien vos arguments et votre raisonnement
J’ai du mal à imaginer comment le « pauvre Théo » a pu avoir son anatomie transpercée à travers un slip et un pantalon? Mais peut-être était-il en train de se préparer à déféquer dans un coin tranquille au pied de son immeuble, pas le temps de monter à la maison!
Comment trouve-t-on encore des volontaires pour faire certains métiers?
Si il n’avait pas résisté ,pas de » mauvais coup » pour le maitriser !! Donc cela ne mérite pas un procès et encore moins un déplacement d’un président !! Jusqu’à quand les policiers vont continuer a se faire « bafouer » par les voyous et les politiques ??
Attention : « voyous et politiques » constituent ce que l’on nomme en grammaire française un pléonasme !
Dans la mesure où l’on obtempére face aux forces de l’ordre tout se passe bien
mais certains veulent malgré tout prendre le risque de ne pas obtemperer donc pas vu pas pris mais dans le cas contraire les contrevenants doivent prendre leurs responsabilités de leurs infractions. Le bla bla des médias et des artistes voire de certains politiques n’ont rien à voir avec la justice.
Des chefs d’Etat, vous plaisantez. A peine des politicards véreux, sans foi ni loi, dont le seul intérêt est celui de leur portefeuille ou de leur intérêt propre. Quelle valeur morale peut-on accorder, soit à un homme qui fait 3 enfants en refusant le mariage avec leur mère, soit à un gamin qui épouse la prof qui pourrait être sa mère sans que plainte soit portée pour détournement de mineur ? La politique d’aujourd’hui n’est faite que de malfrats qui demandent au peuple de se bien conduire, mais font le contraire de ce qu’ils disent. Quelle ignoble ironie !
Bienvenue dans la mafia mondiale! N’oubliez pas aussi que c’est nous qui assumons leur train de vie.
Ah !! ce pauvre président Hollande aura laissé de son mandat présidentiel plus de bévues , de dérapages que de prouesses , le cas ici présent en est une démonstration éclatante, de même que l’affaire « Leonarda » , et tant d’autres que l’on essaie de ranger aux oubliettes. Dans l’affaire citée , ce n’est moins que le remake du policier qui s’est défendu contre ce jeune délinquant à Nanterre en juin dernier et qui a payé de sa personne d’avoir fait son travail ; bientôt il va falloir armer les policiers de bouquets de fleurs pour appréhender ces délinquants notoires . Dans ce cas précis de « Théo » , neuf ans après les faits (il m’est avis que dans la tête de ces policiers mis en cause cela a dû être une terrible épreuve morale ) tout en souhaitant pour eux que la vindicte plus venant de la populace ne vienne entacher le déroulement du procès. Et un sentiment tout à fait personnel , nombre de ces délinquants arrivant de pays où règne la corruption , voire le soudoiement des forces de l’ordre , eux s’imaginent que dans notre pays on puisse passer outre les injonctions de ces services d’ordre.
« eux s’imaginent que dans notre pays on puisse passer outre les injonctions de ces services d’ordre. » Ils ont raison. En général, ils ne risquent pas grand chose. Attendons le verdict…
Ce « jeune homme violé » est plutôt un jeune homme violent. Quand un individu tape sur des policiers, il est normal que les policiers tentent de maîtriser l’individu et forcément lui tapent dessus et utilisent les méthodes qui leur ont été enseignées. Qu’aurait fait Dupond-M si quelqu’un lui avait tapé dessus physiquement? Il aurait tendu l’autre joue?
Non seulement c’est ignorer la présomption d’innocence et y substituer la présomption de culpabilité mais c’est aussi de la diffamation à l’égard des forces de police qui mériteraient que l’on se penche sur le sujet et les fauteurs, artiste et autres politicards !
Il y en a marre de tous ces justiciers de goooche !
Il y a des Tribunaux pour rendre la Justice…. qui ne doit pas être rendue par de tristes individus qui cherchent à faire parler d’eux !!!