Praud, Kelly, Hanouna, une « bande de racailles » (sic) ? Pour un média d’extrême gauche, tout est permis

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Connaissez-vous la revue Politis ? Si ce n’est pas le cas, on ne vous en voudra pas. Cet hebdomadaire, résolument engagé à gauche, qui fête cette année ses 35 ans, a toujours connu une audience relativement modeste. Si l’on en croit Wikipédia – et il paraît qu’on est tenu de croire Wikipédia ! -, Politis revendiquait, fin 2017, 20.000 exemplaires par numéro et, en 2013, 9.400 visiteurs uniques par jour sur Internet. À titre indicatif et de comparaison, Boulevard Voltaire, c’est environ 40.000 visiteurs uniques par jour avec des pointes qui peuvent atteindre 60.000.

Le premier numéro de Politis, le 21 janvier 1988, titrait : « La France manque d’immigrés ». Le la était donné. En décembre 2021, Michel Soudais, rédacteur en chef adjoint (Politique), revendiquait cette ligne éditoriale originelle et constante en écrivant : « Nous n’avons cessé depuis de dénoncer la création de clandestins du fait de lois iniques, toujours plus répressives, et les expulsions arbitraires, avons ouvert nos colonnes aux associations d’aide aux migrants… » Au plan de la stratégie politique, Politis, dès les origines, a poussé à une alliance « rouge-rose-verte ». Une alliance qui prendra forme et des nuances « bon teint » avec la Gauche plurielle de Jospin et qui trouve son accomplissement ou son achèvement dans la NUPES avec une extrême gauche tenant désormais le haut du pavé. Du reste, le 1er février, ce même Michel Soudais signe un billet intitulé « Pas touche à la NUPES ! » On serait taquin, on aurait envie de répondre « Pas touche au matos ! » Comme BV le révélait dans son édition du 1er février, en marge de la manifestation du 31 janvier, « un tandem de journalistes rattaché aux rédactions de Libé, Politis et StreetPress en a profité pour s’en prendre au matériel de notre reporter sur place, Jordan Florentin, accompagné d’Inès Chopard ». Mais bon, ça, c’est une autre histoire…

En tout cas, toujours le 1er février, le désormais réélu premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a tenu à saluer cet anniversaire en tweetant : « 35 ans après, Politis est toujours là pour irriguer le débat d’idées à gauche. Merci à l’équipe et longue vie au journal ! » À défaut d’irriguer les cerveaux du PS.

Mais le tableau sur Politis ne serait pas complet si on n’évoquait pas la couverture de son numéro « Spécial 35 ans ». Jean-Marc Morandini, Pascal Praud, Cyril Hanouna, Christine Kelly et un cinquième personnage que l’on peine à reconnaître sont dessinés grossièrement. Selon Politis, « ils attisent les haines, hystérisent le débat public et servent l’extrême droite ». Et le titre : « Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Soutenez la presse indépendante. » Une reprise de la célébrissime saillie de Sarkozy, en 2005, à l'occasion de sa visite sur la dalle d'Argenteuil alors qu'il était ministre de l'Intérieur. À cette question, la réponse n'est pas « On va vous en débarrasser » mais on imagine que s'ils le pouvaient... Imaginons que BV, par exemple, un beau matin, titre la même chose mais en collant en têtes de gondole, toujours par exemple et au hasard, Panot, Boyard, Guiraud, Guarrido et consorts. Imaginons un seul instant…

Mais c’est bien connu, la gauche peut tout se permettre. Comme cette élue écolo de Paris, Raphaëlle Rémy-Leleu, qui se permet, lors d’un débat sur RTL, le 1er février (encore le 1er février !), de lâcher, en coupant le député RN Laurent Jacobelli : « On a vu ce que ça donnait, les fascistes », en précisant que « fascistes, ce n’est pas une insulte, c'est une caractérisation politique ». Dans le même esprit, on imagine que « racailles », ce n'est pas une insulte non plus mais une caractérisation sociologique ? Tout dépend d'où ça vient, bien sûr...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 03/02/2023 à 19:49.
Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Pour approfondir cette chronique, je ne saurais trop conseiller aux lecteurs de se rentre sur le site de l’OJIM (Observatoire du Journalisme). En page d’accueil, ‘Politis, le journal qui exploite les clandestins, en croisade contre CNews » donne tout de suite le ton. L’OJIM consacre même plusieurs articles sur ces braves gens …

  2. Qu’il semble heureux Olivier Faure ! Homme de Gauche dans une rédaction de Gauche, il est aux anges. Pense-t-il un seul instant qu’une partie, qu’une grande partie des Français sont heureux de découvrir des Vérités en écoutant Pascal Praud, Kelly, ou Hanouna. Le pire est que l’Arcom serait capable de faire fermer toutes ces chaines qui ne sont qu’une goute d’eau dans l’océan des médias ancrés à Gauche.

  3. Selon Politis, « ils attisent les haines, hystérisent le débat public et servent l’extrême droite ». Si nous comprenons bien le français, politis est empli de haine, au point de croire que les autres sont à leur image. Car de la haine, je n’en vois pas autour de nous. Nous observons simplement que ces personnages type « Politis » nous font un transfert de leur état sur notre communauté pacifique. Il suffit de les lire, de les écouter. Chacun de leurs mots est ampli de haine, de discrimination, et ils ont le culot de voir du fascisme ailleurs. Leur vocabulaire s’appuie sur deux à trois mots qui leurs sont indispensables pour attirer l’attention, faire un peu de chiffre. S’ils commençaient par s’observer ! Ils sont une reproduction de ce qu’étaient les chemises brunes. Un remerciement à leur adresser : ils nous lisent. Des vérités leur donnent de l’urticaire.

  4. La personne à droite du dessin est Matthieu Delormeau. Chroniqueur sur Touche pas à mon Poste, son homosexualité y est souvent sous-entendue, et il y est traité d’homophobe, pour son opposition à la Marche des Fiertés.

  5. Politis, failli plusieurs fois, désormais absent des kiosques, va disparaître. C News est en pleine forme ! Vive la démocratie !

  6. La gauche sectaire et ses médias infeodes traitent de  » fascistes »,tout ceux qui ne sont pas de leurs avis. De même ,elle parle d extrême droite à tort et à travers. Les très rares faits divers concernant l extrême droite sont toujours mis en avant,en parlant d un danger national.
    L extrême gauche,par contre est très active ,antidémocratique,violente. Collusions avec la Cgt…
    Beaucoup de leurs membres ont un œuf mimosa à la place du cerveau( femmes incluses)
    La bien pensance islamo gaucho est très tolérante avec cette dernière.

  7. En tenant des propos insultants et en refusant de serrer la main des députés RN, les écolos- cocos servent une attitude violente et discriminatoire, en attisant la haine envers ceux qui ne pensent pas comme eux.
    Objectif : créer le chaos en espérant s’emparer du pouvoir !
    Et si c’était le cas, quelle démocratie nous serviraient-ils?
    Celle qui consiste à faire  » disparaître » leurs opposants ?

  8. Cette bande comme ils disent fait un remarquable audience …Jalousie des médiocres …c’est tout !

    • Non, ce n’est pas tout, car au-delà de la jalousie il y a chez eux une haine farouche. Sur ce plan-là, il ne faut pas les sous-estimer.

  9. Les insultes ne sont pas des arguments elles ne servent qu’à faire l’évaluation intellectuelle de leur auteur .
    En suivant les générations les milieux sociaux les catégories professionnelles on retrouve dans l’invective les stéréotypes de chaque époque . Ainsi depuis quelques années nous sommes entourés de «  cons » …dans ma jeunesse il s’agissait de « tarés » ou d » imbéciles » ..chaque génération apporte une variante ou une amélioration mais à chaque fois c’est la stigmatisation de l’autre sans en apporter la preuve. «  les cons  nous cernent » comme disait Desnos et ça ne va pas en s’améliorant.

  10. Hier soir , sur C.News un clash entre Geoffroy le Jeune ,et Laurent Joffrin, le second ayant dit qu’il était un fasciste ! Bon Le Jeune lui avait dit qu’il était gauchiste. Le problème étant que Fasciste , fait référence aux mouvements politiques qui ont eu lieu pendant la seconde guerre mondiale en, Allemagne et en Italie, c’est maintenant une insulté. Le mot Gauchiste n’étant lui qu’une qualification de tendance politique.

    • Laurent Joffrin est un homme particulièrement désagréable. Je souffre pour ses interlocuteurs, notamment Charlotte d’Ornellas. Comment échanger avec cet individu ?

      • Il n’y a pas d’échange possible avec Monsieur Joffrin, il coupe toujours la parole mais n’admet pas qu’on lui rende la pareille, il répond à côté du sujet et n’admet pas la contradiction.
        S’il est ainsi dans la vie privée je plains ses proches.

  11. Encore une preuve que ces gens d’extrême gauche utilisent, logiquement, la méthode fasciste d’injurier leurs opposants politiques, non sur leurs idées, mais sur ce qu’ils sont. Ils sont fidèles à eux-mêmes, le fascisme étant historiquement d’extrême gauche, une dégénérescence de la gauche. La violence des antifas est bien de la même veine, celle des chemises noires de Mussolini.

  12. « Soutenez la presse indépendante » – A crever de rire !

    Eux ont le droit à tous les écarts de langage, tous les glissements sémantiques, toutes les interprétations foireuses.

    Indépendants de tout journalisme objectif et factuel, de terrain; ça oui. Je vomis cette engeance de toutes mes tripes.

  13. heureusement que « ces racailles existent » pour obtenir une information objective, non tronquée. Seule CNEWS permet des débats constructifs, seule CNEWS parle de tous les sujets sans langue de bois. La pluralité des intervenants est respectée, qu’il soit de droite ou de gauche ils ont leur place. Bine sûr j’enrage quand j’entends LECLERC défendre la macronie, ou bien Joffrin mais bon ..

    •  » mais bon », on a quand même aussi l’affreux Bock-Cote, le petit Dimitri et ses théories minables…et encore bien d’autres qui pensent nous apprendre la vie !
      Heureusement, Marc Menant et Guillaume Bigot sont là pour nous laisser espérer…

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