Pour 2022, LR et LREM ne jureront que par un seul homme, et ce ne sera pas Emmanuel Macron
Il y a des signes qui ne trompent pas. Et ils sont nombreux. Des cartes postales, d'abord. Mais aussi des données de fond politiques, économiques, sociales. Et toutes pointent dans une même direction, un seul homme : Nicolas Sarkozy.
La nomination de Jean Castex, l'un de ses proches, la droitisation du gouvernement, les appels soigneusement médiatisés du Président Macron à l'ancien président de la République ont fait de Nicolas Sarkozy l'éminence grise, le parrain d'un Macron incessamment bousculé, depuis trois ans, par les événements. Pour LREM et Macron, il s'agit de poursuivre la captation de l'électorat et des cadres LR. Face à ce siphonnage, le parti LR, allié à LREM, est aux abois : il a perdu Bordeaux et Marseille, a échoué à reprendre Lyon qui devait lui revenir. Et, pour 2022, il n'a aucun candidat solide capable d'accéder au second tour. Tous - Baroin, Bertrand ou Pécresse - plafonnent à 12 %. En 2022, le résidu LR n'aura pas d'autre solution, pour exister, que de faire appel à Nicolas Sarkozy.
Mais il en ira de même pour LREM : un parti hors-sol, sans élus locaux, seulement nanti d'un Président qui, malgré des sondages douteux lui accordant aujourd'hui entre 25 et 32 %, ne sera guère en mesure de se représenter, avec une gauche verte en pleine dynamique et un RN menaçant.
LR et LREM, deux partis en faillite, se tourneront vers Nicolas Sarkozy, appelé en sauveur de la République par un Macron, un Baroin et un Jacob. Cette perspective d'avoir à faire le don de sa personne doit réjouir l'intéressé.
Par sa personnalité, ses positionnements, ses assises sociologiques et électorales, son expérience d'ancien chef de l'État, il parviendrait à rassembler sur son nom droite provinciale et populaire, milieux économiques et centres urbains. Avec ses accents droitiers de 2007 et de 2012, il contiendrait le RN. Avec l'âge et ce nouveau statut de candidat d'union nationale, il serait la réincarnation du Chirac de 2002.
Un dernier signe de cet « éternel retour » de Sarkozy : le chroniqueur balzacien de Valeurs actuelles, en général bien informé, vient d'en faire son sujet en notant que « le mouvement qui s'installe en sa faveur impressionne même les plus convaincus ».
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